La Turquie menace Chypre et la Grèce

Erdogan accuse l’Occident de soutenir une éventuelle opération israélienne au Liban

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a récemment fait des déclarations qui ont ravivé les inquiétudes concernant une possible extension du conflit au Proche-Orient. Lors d’une allocution devant les députés de son parti, Erdogan a pointé du doigt les puissances occidentales, les accusant de soutenir en coulisses une potentielle intervention israélienne au Liban.

Cette accusation s’inscrit dans un contexte déjà tendu, où les craintes d’une escalade régionale se font de plus en plus pressantes. Erdogan a notamment mis en garde contre les intentions du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, affirmant que ses projets d’élargir le conflit pourraient conduire à une catastrophe majeure dans la région.

Le dirigeant turc n’a pas mâché ses mots, qualifiant Netanyahu de « malade mental » et critiquant vivement les pays occidentaux qui, selon lui, cautionnent la politique israélienne tout en se targuant de défendre la liberté et les droits humains. Il a appelé les nations de la région à faire preuve de solidarité envers le Liban, sans toutefois mentionner explicitement les actions du Hezbollah, groupe chiite libanais soutenu par l’Iran, qui mène des attaques quasi quotidiennes contre Israël depuis les événements tragiques du 7 octobre.

Cette prise de position d’Erdogan intervient alors que les tensions entre Israël et le Hezbollah ne cessent de s’intensifier. Depuis le début du conflit à Gaza, les échanges de tirs à la frontière libano-israélienne sont devenus monnaie courante, faisant craindre une extension du conflit. Les États-Unis ont d’ailleurs mis en garde contre le risque d’une guerre régionale en cas d’affrontement direct entre Israël et le Hezbollah.

Le bilan humain de ces huit mois de violences est déjà lourd : côté israélien, on déplore la perte de soldats et de civils, tandis qu’au Liban, les victimes se comptent par centaines, incluant tant des combattants du Hezbollah que des civils.

Dans ce climat de tensions exacerbées, les déclarations d’Erdogan ajoutent une dimension géopolitique complexe à la situation. En accusant l’Occident de soutenir Israël et en appelant à la solidarité régionale, le président turc semble vouloir se positionner comme un acteur incontournable dans la résolution du conflit.

Cependant, cette posture ne fait pas l’unanimité. Certains observateurs y voient une tentative de la Turquie de renforcer son influence dans la région, tandis que d’autres s’inquiètent des conséquences potentielles de telles déclarations sur la stabilité régionale déjà précaire.

Il est important de noter la position particulière d’Erdogan dans ce conflit complexe. Son soutien quasi officiel aux mouvements comme le Hamas et le Hezbollah, considérés comme des organisations terroristes par de nombreux pays occidentaux, n’est pas nouveau et s’inscrit dans une stratégie géopolitique plus large.

Cette posture explique naturellement ses critiques envers Israël et ses alliés potentiels dans la région, notamment Chypre et la Grèce. Les menaces à peine voilées envers ces pays révèlent la volonté d’Erdogan de maintenir une influence prépondérante dans la région et de contrecarrer toute alliance qui pourrait renforcer la position d’Israël.

Il semble clair qu’Erdogan ne souhaite pas voir Israël réduire significativement la capacité opérationnelle du Hezbollah, ce qui pourrait conduire à une stabilisation de la frontière nord d’Israël. Une telle issue irait à l’encontre de ses intérêts stratégiques dans la région, où il cherche à se positionner comme un acteur incontournable et un défenseur de la cause palestinienne.

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KIGEM

« UN GESTICULATEUR » sans consistance même en Turquie il essaye d exister, c est ce qui le rend agressif verbalement.