Photo © SIPA
Meudon, Chaville, Versailles, Saint-Cyr… Ces noms de la banlieue cossue du sud-ouest de l’Île-de-France scandent la ligne N du Transilien. De la gare Montparnasse à Rambouillet, la traversée est indolore. Lorsque la tour Eiffel, entrevue depuis les hauteurs de Clamart, aura disparu, le train traversera un paysage urbain d’apparence trompeuse, charriant des réalités antagonistes. Entre les gares de Saint-Quentin-en-Yvelines et La Verrière, la ville de Trappes est une zone franche.
 «Une cinquantaine de départs en Syrie depuis Trappes sont connus, onze morts ont été recensés.» Dans son numéro du 1er septembre 2016, Valeurs actuelles révélait le contenu explosif d’un rapport confidentiel adressé à Jean-Jacques Urvoas à propos de cette commune des Yvelines devenue, en vingt ans, le terreau fertile du communautarisme musulman, qui a muté au fil du temps en intégrisme islamiste.
70%, la proportion des administrés de confession musulmane à Trappes

La note adressée au garde des Sceaux dressait le portrait d’une ville à la dérive, où les émeutes de juillet 2013 sont venues consacrer une situation de fait. Aux Merisiers, secteur défavorisé de Trappes que longe la rue Eugène-Pottier, Cassandra venait d’être interpellée pour port du voile intégral. « On n’est pas à Kaboul ! », se serait alors écrié le policier chargé du contrôle d’identité, avant que Mickaël, le mari de Cassandra, tente de l’étrangler. L’embrasement qui avait suivi n’avait été rien de moins qu’une riposte communautaire contre l’État de droit. « Les émeutes de Trappes de juillet 2013 sont les premières en lien avec une contestation religieuse en France », rappelle le rapport.

Ces époux intégristes, leurs prénoms l’attestaient, étaient des convertis à l’islam. Trente ans d’un idéal multiculturaliste dans les banlieues françaises n’ont pas abouti à des échanges ou à des enrichissements notables, simplement à l’érection d’un nouveau pouvoir, à l’instauration d’un nouveau mode de vie.

« Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition », demandait, posant le constat de l’échec, le président Hollande. L’aveu est rapporté par Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans Un président ne devrait pas dire ça (Stock), mais il ne semble pas avoir fait grand bruit. Trappes et ses presque 32 000 habitants, dont environ 70 % de musulmans, Trappes et ses 40 à 50 nationalités différentes revêt aujourd’hui l’apparence de certaines localités libanaises, micromondes cerclés dans le large périmètre d’une autre réalité religieuse et civilisationnelle. Le quadrillage ethnique des Balkans n’est pas loin non plus.

Nés ici le plus souvent, les riverains revêtent hidjabs, “qamis”, sarouels

Une destinée d’enfermement, l’affirmation tranquille d’une nouvelle légitimité. L’assise d’un quart de siècle d’occupation musulmane (les Maghrébins qui ont succédé aux Italiens et aux Portugais dans l’industrie automobile se sont installés sur la commune) a progressivement permis la mise en place d’une partition sur les ruines de l’ancien monde, toujours visible. La nouvelle réalité de Trappes et des Trappistes, ironie religieuse du nom des habitants, advient dans ces petites rues du centre-ville, contours ordinaires d’un bourg moyen à colombages. Nés ici le plus souvent, les riverains revêtent hidjabs, qamis, sarouels, tenues traditionnelles revues au goût de la mode islamique (jogging coton chiné, cuir lainé ou satin), syncrétisme baroque entre sportswear et wahhabisme. Quelques collégiennes arborent simplement turbans ou bonnets colorés. À la librairie islamique Nour al-Hidaya, rue de Stalingrad, en bordure de la nationale 10 (ancienne route de Chartres), on vous accueille avec le sourire. Le libraire est affable. Lui aussi revêtu de l’habit traditionnel, sa peau est blanche et ses cheveux châtains. Il est converti.

La rue Jean-Jaurès, l’artère principale, celle des Blancs et des banques, des bijouteries et des pharmacies, offre pourtant une devanture engageante. Au numéro 23, l’école Sainte-Marie indique la présence héroïque de l’enseignement catholique des Yvelines. À L’Équipe de Choc, café attenant au Tabac de la Mairie, la bière coule à flots. Une impression de déjà-vu, une commune française comme il y en a des milliers.

Mais passé ce périmètre, l’intégration se vit en sens inverse, la discrétion est de mise. Faire halte à Trappes, c’est toucher du doigt cette France de la partition. Celle où il n’existe plus une seule boucherie qui ne soit pas halal. Où tous les coiffeurs mixtes ont disparu — on sera curieux de remarquer cette mention, “Hommes et enfants”, sur les baies vitrées des salons du coeur de ville, d’où l’on apercevra une population exclusivement masculine. « Il en existe pour les femmes, mais davantage en périphérie », nous souffle, gênée, une habitante au long cours.

La France de la partition est donc celle de la restriction des libertés pour les femmes dans l’espace public. Au début du mois de décembre, un reportage de France 2 révélait que se rendre dans les cafés de Sevran (Seine-Saint-Denis) devenait pour elles périlleux. Simple continuité d’un machisme ouvrier franchouillard, d’après le candidat à la primaire de la gauche Benoît Hamon, député de la 11e circonscription des Yvelines.

Nous sommes venus à Trappes à quelques jours de la Nativité pour démontrer que, dans une banlieue islamisée, le vivre-ensemble n’est à tout le moins qu’un joli conte de Noël. C’est d’ailleurs une période comme les autres ici, sans luminaires et sans cotillons. Comme d’autres enclaves musulmanes en France, Trappes vit au rythme d’un calendrier qui lui est propre.

François Hollande : “Comment peut-on éviter la partition ? Parce que c’est quand même ce qui est en train de se produire”

Combien sont-elles, ces zones qui ont basculé, sorties du champ culturel occidental, effacées de la carte de France, soigneusement excusées car “quartiers vivants”, “espaces de diversité”, “laboratoires du métissage” ? Guyancourt (Yvelines), à quelques kilomètres de Trappes, Dreux (Eure-et-Loir), Longjumeau (Essonne), Roubaix et Tourcoing (Nord), les quartiers nord de Marseille… Grenoble et Chasse-sur-Rhône (Isère), dont est issue la filière iséroise, tristement célèbre pour avoir mis sur pied les attentats de 1995.

La nouvelle légitimité étend ses tentacules partout en France. Patiente et silencieuse, elle s’immisce jusque dans Paris intra-muros. Au printemps dernier, la journaliste Géraldine Smith révélait dans un ouvrage choc la réalité d’une artère située en plein coeur du Paris bobo, entre Temple et Belleville. Enquête glaçante, Rue Jean-Pierre-Timbaud (Stock) retrace la généalogie d’une colonisation du territoire débutée au tournant des années 2000.

Aux alentours de la mosquée Omaribn-al-Khattâb, à quelques encablures des bars branchés de la rue Oberkampf, librairies intégristes et boutiques de vêtements islamiques pullulent. Voiles et qamis relevés sur le haut du mollet se banalisent. Les femmes ne s’aventurent plus les bras nus. Comme à la Goutte-d’Or naguère, dans le nord de Paris, les prières du vendredi qui envahissent la rue ne font l’objet d’aucune verbalisation. « Beaucoup d’entre nous ne s’aperçoivent de rien, relate alors la journaliste, ou se disent et répètent aux autres, face aux indices s’accumulant : “Mais c’est calme ici.” » L’assujettissement est accompli.

À Trappes plus qu’ailleurs, où il n’est pas plus question de métissage que de diversité, il est institutionnalisé. À la France multiculturelle, la commune francilienne oppose une organisation sociale, une manière de se vêtir, de manger, de prier, de parler. Et l’unité d’un peuple autour de sa religion. Noël, alors, n’existe pas. Samrad Market, rue Gabriel- Péri, Au Prince de Cappadoce, Bazar Khalid… Aucun de ces commerces n’arbore de décoration festive, encore moins chrétienne. Nulle mention de Noël dans l’espace public, sauf devant la mairie PS, qui souhaite aux habitants de “bonnes fêtes de fin d’année”. Simulacre de la présence de la République française, déjà fort éloignée de la France charnelle, ce lourd bâtiment de briques est un fantôme qui s’érige en symbole de l’impuissance de l’État.

L’ordre islamiste fait baisser la petite délinquance

Devant la mairie, Jean Jaurès statufié trône en défenseur du peuple. « Je n’ai jamais séparé la République de l’idée de justice sociale, sans laquelle elle n’est qu’un mot », affiche la façade derrière lui. La vétusté des idéaux, terrain d’élection du djihadisme.

Le taux de chômage, qui avoisine les 20 %, laisserait à penser que les racines du mal sont d’abord sociales. Mais depuis que les islamistes font régner leur ordre, la petite délinquance et la délinquance sur la voie publique auraient sensiblement chuté sur la commune. Omar Sy et Jamel Debbouze, ces figures de la diversité heureuse, sont des vitrines idéales pour la municipalité, qui compte trois centres socio-culturels, un écrivain public, ainsi qu’un délégué police-population pour faciliter les relations entre les riverains et les autorités.

Des millions d’euros ont par ailleurs été investis localement pour la rénovation. Aujourd’hui, la cité francilienne bénéficie de tous les équipements possibles. Le long de la rue MauriceThorez, la hauteur des blocs bleu métallique ne permet pas d’en faire de réelles barres d’immeuble. Femmes voilées et enfants arpentent l’artère avec quiétude, croisent des groupes de jeunes hommes, sans se mélanger. À Trappes, les Trappistes sont chez eux.

L’église ne fait pas le poids face aux cinq mosquées

Enclave dans l’enclave, la coquette place de la Paix, enlaidie d’une sculpture en métal rouge réalisée par les élèves du lycée Louis-Blériot, laisse apparaître quelques couronnes de l’Avent aux portails lourdement verrouillés. Mais Saint-Georges, seule église de la commune, ne fait pas le poids face aux cinq lieux de culte musulman que compte la ville.

À la mosquée En-Nour, gérée par l’Union des musulmans de Trappes, proche des Frères musulmans, on refuse obstinément de répondre aux journalistes. « En radicalisation constante », précisait le rapport à Jean-Jacques Urvoas, elle est d’abord le lieu du lavage de cerveau, l’antichambre du djihad. Du Groupe islamique armé algérien, dans les années 1990, à Dae’ch, des générations de terroristes y ont été recrutées avant de passer à l’action, en France ou ailleurs.

La nuit est tombée quand, dans le train du retour, une bande d’adolescents se met à deviser de la force des explosions obtenues avec différents produits inflammables. « Tout dépend, indique l’un d’entre eux à son camarade, de la nature de ton combustible. »

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marman68

Encore une chose pourquoi nous gonflent-ils toutes les semaine avec des sondages au moins à toutes les rentrées de classes sur le fait de manger et d’interdire le porc dans les cantine scolaires, alors s’ils ne veulent pas en manger ils n’en mangent pas, ils mangent ce qu’ils veulent et ils arrête de nous faire chier avec leurs sondages, dans notre pays dans nos coutumes on mangent du porc, et si ça ne leurs plait pas, eh bien ils emmènent leurs gamelles, de quelle droit veulent-ils interdire nos traditions, on fait tout pour respecter leurs religions et leurs traditions, ET EUX ILS FONT TOUT POUR INTERDIRE LES NÔTRES, et ça c’est pas normal

gerardn

Il faut rappeler que ces communes et quartiers sont gérés ou coogeres par le PS , PC, VERT UDI ce sont ces organisations politiques qui sont les premieres responsable de cette invasion.

marman68

Les gens sont musulmans et ça ne choquent personnes, Fillon dit qu’il est chrétien et là, ça choque tous le monde, car un chrétien qui serait au gouvernement permettrait à la France de vivre un peu mieux dans l’honnêteté et la droiture de la Parole de Dieu ce qui n’était pas le cas jusqu’à maintenant et, je pense aussi qu’il ne faut pas ce laisser envahir par des musulmans et des mosquées, la France est d’abord et avant tout un pays chrétiens ne l’oublions pas, et si des mosquées refusent les journalistes c’est qu’ils ont certainement des choses à ce reprocher ou encore des choses à cachées et, risquent fort de devenir intégriste à la moindre occasion, s’ils refusent de ce faire contrôler, s’ils refusent de ce faire contrôler c’est qu’ils ont des choses à cacher et qu’ils ne vivent pas dans l’honnêteté qu’ils n’arrête pas de proclamer alors, ce lieux doit fermé et les intégristes doivent-être expulsés de la France, sans autre forme de procès. La police doit avoir le droit en France de contrôler : les églises, les temples, les synagogues, ainsi que les mosquées. S’ils cachent des armes et prévoient des attentats, la police doit pouvoir faire son travail et protéger la France, car souvent on est en droit de ce demander si les armes ne sont pas fournit par des réseaux déjà installé en France et, si des églises, des temples, des synagogue, des mosquées refusent de ce faire contrôler alors ils faut fermer définitivement ces lieux, et ne pas avoir peur d’expulsés les indésirables, prendre leurs empreintes digital, génétique, et ce servir des ses empreintes pour vérifier qu’ils ne remettent pas les pieds dans ce pays en recontrôlant de nouveaux les frontières, ne pas fermer les frontières mais pouvoir les contrôler, aujourd’hui les djihadistes sont formé en France, et ça ce n’est pas normal, le port du voile intégrale doit-être interdit par la loi Française, et surtout les lois Françaises doivent-être respectés par tous voilà à quoi doit s’appliquer le gouvernement, car c’est bien joli de faire des lois si personne ne les respectent, et si des musulmans refusent de pratiquer les lois Françaises ils doivent être expulsés, nous sommes un pays de libertés et de droits, et les seuls à ne pas vouloir respectés ces libertés et ces droits sont les musulmans ça je ne l’invente pas alors, il faut que ça change. ils ont été jusqu’à s’attaquer à deux jeunes femmes en l’agréssant parce qu’elles ne portaient pas le voile, alors arrêtez de dirent que la majorité des problèmes est sociale ou d’intégration, ce sont eux les musulmans qui refusent de s’intégrer à nos lois, et à nos traditions alors ces gens comme ça jeunes ou moins jeunes doivent être expulsés, et le gouvernement en place doit veillez à ce qu’ils ne reviennent plus en France