Lundi, le parquet financier a ouvert une enquête pour blanchiment de fraude fiscale au sujet d’un présumé compte caché en Suisse qui pourrait être celui de Jean-Marie Le Pen.
L’existence de ce pactole a fait l’objet d’un signalement du service antiblanchiment Tracfin qui évoque l’existence d’un «trust», un montage financier, basé aux Iles vierges britanniques et géré à Genève par Gérald Guérin. Ce compte aurait été clôturé en 2014 et les fonds transférés dans une banque aux Bahamas.
La justice enquête également depuis fin 2013 sur le patrimoine de l’ancien président du FN, soupçonné de s’être enrichi de façon illégale de 2004 à 2009. Cette procédure, dans laquelle la question de la prescription pourrait se poser, est désormais associée à l‘enquête du parquet national financier qui vient d’être ouverte. L’affaire du compte suisse présumé de Jean-Marie Le Pen n’est pas nouvelle. En 2013, il reconnaissait avoir ouvert à l’UBS en 1981. Le fondateur du FN, désormais suspendu du parti d’extrême droite, avait alors parlé d’une opération d’emprunt pour sa société de disques de l’époque, la Serp.
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