l’administration Biden est coupable d’avoir retardé les négociations avec le Hamas

Dans un article publié aux États-Unis, Eyal Zirr Cohen accuse l’administration américaine précédente de renforcer le Hamas. Il affirme que « les Américains ont entravé une solution plus rapide à la crise des otages ». Selon lui, l’opération militaire à Rafah, qui a commencé malgré la pression américaine, a conduit à un tournant dans les négociations.

 

Eyal Zirr Cohen, l’un des quatre candidats au poste de chef du Shin Bet, a accusé l’administration Biden de tergiverser dans les négociations avec le Hamas sur la libération des otages. Dans un article publié aujourd’hui (jeudi) sur le site américain Real Clear Defense, Zirr Cohen écrit que la percée qui a conduit au deuxième accord est finalement survenue grâce aux menaces de l’administration Trump et à la pression militaire supplémentaire d’Israël.

Le représentant Cohen a mentionné l’interview d’adieu de l’ancien secrétaire d’État Anthony Blinken dans le New York Times. « Blinken a accusé le Hamas d’avoir retardé les négociations », a-t-il écrit. « Bien que cela soit vrai, l’évaluation de Blinken a ignoré un défaut critique de la stratégie américaine : à plusieurs moments clés, les médiateurs américains ont fait obstacle à une résolution plus rapide de la crise des otages. »

Premier discours de Biden après la victoire électorale de Trump (Photo : Reuters)Premier discours de Biden après la victoire électorale de Trump (Photo : Reuters)

Le représentant Cohen affirme que l’administration Biden a renforcé le Hamas sans le vouloir. Il a déclaré que la pression américaine sur Israël pour qu’il augmente l’aide humanitaire à Gaza et limite ses opérations militaires a fourni à l’organisation terroriste une opportunité de prolonger les négociations. « Le Hamas a réussi à prendre le contrôle de la distribution de l’aide, assurant ainsi l’utilisation de ressources vitales pour renforcer sa position », a-t-il écrit.

Il a noté que les responsables de la Maison Blanche ont fait pression à plusieurs reprises sur Israël pour qu’il n’entre pas à Rafah, avertissant qu’« une telle escalade serait inacceptable ». Il a déclaré : « Au lieu de faire des concessions, le Hamas a interprété la pression américaine sur Israël comme un signe qu’il pouvait maintenir ses positions, retarder les négociations et attendre que Washington force Israël à se retirer. »

Il a ajouté que les critiques publiques du président Biden, qui a qualifié l’action israélienne d’« excessive » et les appels à arrêter l’opération à Rafah – tout cela a donné au Hamas le sentiment que le temps travaillait en sa faveur. Il a mentionné une déclaration faite par un haut responsable du Hamas aux médias arabes à l’époque. « Si les Américains exercent suffisamment de pression sur Israël, nous n’aurons rien à abandonner », a déclaré le même haut responsable. Cette évaluation n’était pas erronée. Tout signe de division publique entre Washington et Jérusalem encourageait le Hamas à durcir sa position de négociation, à faire traîner les négociations et à reporter la libération des otages.

« Le tournant »

Selon Zir Cohen, le tournant des négociations n’a pas été la pression diplomatique mais l’action militaire. L’attaque israélienne sur Rafah a surpris le Hamas. Malgré l’idée que Washington empêcherait l’escalade, Israël a démantelé l’infrastructure du Hamas. « Ce n’est qu’après d’importantes souffrances sur le terrain que l’organisation terroriste a commencé à changer sa position dans les négociations », a-t-il écrit.

Le représentant Cohen a souligné qu’une leçon devait être tirée de la conduite de l’administration Biden et a accusé : « La perception publique de la division entre Washington et Jérusalem était le plus grand atout diplomatique du Hamas. L’ancien secrétaire d’État Blinken lui-même a admis : « Le Hamas, lorsqu’il a vu Israël sous la pression publique, a reculé. » Cela devrait servir d’avertissement pour les négociations futures. Toute tentative diplomatique visant à faire pression sur Israël sans exiger de concessions immédiates du Hamas ne fera que prolonger les crises ; elle ne les résoudra pas.

La cérémonie de transfert des otages à Rafah (Photo : AP)

La cérémonie de transfert des otages à Rafah (Photo : AP)

Il a ajouté que « l’échec de l’administration Biden ne résidait pas dans la négociation, mais dans son incapacité à reconnaître comment son approche a façonné la stratégie du Hamas. Si Washington souhaite réellement prévenir de futures crises d’otages, il doit veiller à ce que ses efforts diplomatiques ne deviennent pas l’arme la plus précieuse du Hamas. Des négociations efficaces avec les organisations terroristes ne reposent pas uniquement sur la bonne volonté ou la rhétorique. Elles nécessitent un recours constant à des moyens de pression, principalement par une pression militaire soutenue et des menaces crédibles d’escalade. »

Il a déclaré : « Sans une telle pression, la diplomatie risque de devenir un geste creux, permettant à des adversaires comme le Hamas de temporiser, de se regrouper et d’imposer leurs conditions. Lors des crises futures, les États-Unis doivent privilégier la force aux signaux, en veillant à ce que toute négociation soit assortie de conséquences indéniables. » « Il incombe donc à l’administration Trump de tenir compte des erreurs du passé et de fournir un modèle pour une meilleure gestion des futures négociations sur les otages. »

JForum.fr avec N12

Eyal Zirr Cohen

Eyal Zirr Cohen Était membre de l’équipe de négociation pour la libération des otages, a occupé divers postes au sein des services de sécurité. Chercheur principal à l’Institut national d’études de sécurité nationale (INSS). A précédemment servi au Shin Bet.

 

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Asher Cohen

 » Le représentant Cohen affirme que l’administration Biden a renforcé le Hamas sans le vouloir.  »

Plus que discutable, deux sénateurs républicains viennent de révéler aux États-Unis qu’une enquête judiciaire est ouverte concernant le financement par l’administration Biden, de 6 organisations non gouvernementales, pour saper la réforme judiciaire de Netanyahou. Ceci montre combien Biden voulait la peau de Netanyahou. Pourrait-on être plus clair?

Sam de BEO

Sans le vouloir vu que c’est l’arabe obama qui lui servait de conseiller, ça me parait illusoire. Bien sûr, sous biden Israël a été forcé de se conduire comme un ange face à des monstres. Mais récemment ce n’est pas trump qui avait promis l’enfer au hamas si le 20 janvier TOUS LES OTAGES n’étaient pas libérés. Est-ce trump qui a forcé netanyaMOU à faire une trêve et échanger des bébés morts contre des milliers de terroristes. Depuis l’indépendance, c’est à dire depuis 80 ans, les dirigeants Israéliens n’ont encore pas compris qu’un quelconque accord avec les arabes, surtout avec les FAUX « palestiniens » d’egypte, c’est un marché de DUPES et que chaque trêve renforce le hamas.

Damran

Maintenant, il est temps de nommer une commission d’enquête pour étudier toutes les saloperies commises par la marionnette Biden actionnée par le sordide Obama.
Il va falloir étudier toutes les implications de ses pressions injustifiées sur Israël/Tsahal, toutes ses tentatives pour empêcher Tsahal d’entrer à Gaza, toutes ses menaces pour bloquer toutes les initiatives du gouvernement israélien/Tsahal, et surtout, d’étudier les raisons des embargos sur des armes nécessaires à Tsahal, bloquées volontairement en pleine guerre de survie.
A cela, il ne faudra pas oublier d’étudier en détails, le rôle de Biden la momie ressuscitée dans ses interventions odieuses pour bloquer Tsahal au Liban.
Enfin, pour le dessert, il faudra étudier minutieusement le comportement dégueulasse de Biden le grabataire manipulé par l’ordure Obama, dans son comportement de serpillière vis-à-vis de l’Iran à qui il a versé 300 milliards de dollars, ce qui a permis aux enturbannés de se refaire une santé économique.
Aucun président des USA n’a joué un rôle aussi négatif contre Israël et son gouvernement, en pleine guerre de survie, en l’empêchant d’agir comme il l’entendait, et en se comportement comme s’il était le chef d’Etat-Major.
Comment ne pas dénoncer le rôle du Qatar-Terroriste-Voyou dans des « négociations » bidon qui servaient à sauver la peau aux ordures du hamas ?
Il faudra mettre sur la table toutes ces saloperies commises par un prétendu
« ami indéfectible » d’Israël/Peuple Juif, ainsi que le rôle du salopard Obama….

jacques

Tu rêves, Trump a beaucoup de choses a régler sur les choses américaines dans le passe avant de s’occuper du passe israélien, notamment : l’escroquerie du covid, la fraude aux elections présidentielles de 2020, la tentative d’assassinat de Butler, l’affaire Crossfire Hurricane, etc
Trump aidera plus Israel avec les otages, la situation a Gaza et en Cisjordanie, et la paix.

Asher Cohen

Vous rêvez en parlant de  » paix  » avec les arabes. Ce ne sont que des gens irrationnels, et donc Israël n’a absolument rien à gagner dans des compromis avec eux. On voit bien ce qu’apporte la  » paix  » avec l’Égypte, l’approvisionnement du hamas par le couloir de Philadelphie, ou le refus de reprendre ses ressortissants gazaouis d’origine égyptienne, ou avec la Transjordanie, dont les ressortissants squattent effrontément la partie est de Jérusalem et la Judée-Samarie. On voit bien combien, seulement 2 mois après l’arrivée de Trump au pouvoir, les circonstances changent rapidement pour Israël, ce qui prouve combien la Réalité n’était pas celle que prétendait Biden.

Richard Malka

Bien sûr.
1,5 milliards de Muslims meme avec 5/100 de fanatiques il reste 94,9999/100 de habdulah et 0.0001/100 d’esprit éclairé comme Boualem Sansal….
Le véritable enjeu est civilisationnel…. Et puis en occident un élu est là pour 4 a 5 ans quand chez les arabes….. »embrasse la main que tu ne peut pas mordre »
Conclusion :
Une main d’acier et des mâchoires sans dents…..

Asher Cohen

Tout à fait d’accord sur ce point: le véritable enjeu est civilisationnel, et les islamistes du Maghreb, Europe et Moyen-Orient, se moquent pas mal de la terre Juive de Palestine, comme le hamas se fiche totalement de la terre de gaza ou que la population gazaouie crève. Ne les utilise-t-il pas comme boucliers humains dans les hôpitaux, écoles, mosquées, etc..? Ce qui les intéresse c’est la conquête du Monde  » par le ventre de leurs femmes  » dixit Boumediene à l’ONU en 1974, afin de le piller et réduire les autochtones en esclavage. Ne l’ont-ils pas toujours fait dans leur histoire, mémoire de leur esprit ? l’Europe sera bientôt rapidement submergée par l’islamisme.

Oui, il y a quelques esprits éclairés, mais ils sont menacés de fatwa, comme Salmane Rushdie et ses versets sataniques. Charly Hebdo en sait quelque chose. Chez les Séfardim, des siècles de pratique des arabes nous permettent d’affirmer qu’ils ne comprennent que le langage de la force. Malheureusement, les Askénazim d’Israël ont des difficultés à le comprendre et ils rêvent de négociation et de paix impossibles.