Découvrez la liste noire des 105 médicaments déconseillés par la revue « Prescrire ».
La revue « Prescrire » a mis à jour, le 1er décembre, son bilan annuel de médicaments qu’elle conseille de ne pas utiliser, présentant « une balance bénéfices-risques défavorable ». Deux nouveaux médicaments ont rejoint la liste, six en ont été retirés.
« Pour la dixième année consécutive », la revue Prescrire met à jour son bilan de médicaments « dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques dans lesquelles ils sont autorisés. »
En tout, dans ce bilan 2022, 105 médicaments ont été recensés, dont 89 commercialisés en France. « Il s’agit : de médicaments actifs, mais qui, compte tenu de la situation clinique, exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent ; de médicaments anciens dont l’utilisation est dépassée, car d’autres médicaments plus récents ont une balance bénéfices-risques plus favorable ; de médicaments récents, dont la balance bénéfices-risques s’avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens ; de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà de celle d’un placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves », précise Prescrire.
Deux ajouts et six retraits par rapport à 2021
Ainsi, entre le bilan 2021 et le bilan 2022, Prescrire présente deux ajouts à sa liste et six retraits. Pour ce qui est des ajouts, la revue pointe la fenfluramine (Fintepla), « un amphétaminique », utilisé dans le traitement de la maladie de Dravet, « forme rare et grave d’épilepsie infantile, alors qu’elle expose à des états de mal convulsif plus fréquents et à des risques cardiovasculaires graves à long terme », détaille la revue. Mais aussi « l’ulipristal dosé à 5 mg (Esmya), un antagoniste et agoniste partiel des récepteurs de la progestérone utilisé dans les fibromyomes utérins ». Un médicament qui « expose à des atteintes hépatiques graves, justifiant parfois une transplantation hépatique », précise Prescrire.
Sont retirés de la liste :
- Les gliflozines, la ciclosporine en collyre et la cimétidine, »certaines données montrant une efficacité sur des critères cliniques […] malgré leur profil d’effets indésirables très chargés »;
- Trois autres médicaments ont été retirés à la suite de « leur arrêt de commercialisation » en France, en Belgique et en Suisse.
![]() |
![]() |