« L’escalade a été limitée » : le WSJ salue la frappe préventive israélienne

L’éditorial soutient que « en réduisant considérablement les dégâts causés par l’attaque du Hezbollah, la frappe israélienne a limité l’escalade » et « Israël a le droit de vaincre le Hezbollah, et pas seulement de se défendre ».

Par Miri Weissman

« L'escalade a été limitée » : le WSJ salue la frappe préventive israélienneUn avion cargo Samson C-130J Super Hercules de l’armée de l’air israélienne survole la ville côtière israélienne de Netanya en direction du nord d’Israël, le 25 août 2024 | Photo : AFP/Jack Guez

Le comité de rédaction du Wall Street Journal a publié un article d’opinion louant la récente action militaire d’Israël contre le Hezbollah. L’éditorial intitulé « Israël contrecarre l’attaque du Hezbollah » soutient que « le succès de l’armée israélienne dans l’anticipation d’une attaque de plus grande ampleur et l’échec de la réponse des terroristes ont limité l’escalade ».

L’éditorial débute par un ancien proverbe juif : « Si quelqu’un vient pour vous tuer, levez-vous et tuez-le en premier. » Le comité soutient qu’Israël n’avait « pas d’autre choix que de tenir compte de ce conseil » dans son récent engagement avec le Hezbollah, contrastant ce succès avec les événements tragiques du 7 octobre.

Selon l’éditorial, le Hezbollah a tiré « plus de 6 700 missiles et drones » sur Israël depuis qu’il a rejoint l’assaut du Hamas le 8 octobre. Le comité de rédaction détaille comment les services de renseignements israéliens et américains ont détecté des préparatifs pour une attaque majeure du Hezbollah samedi, y compris des frappes potentielles sur des « bases de renseignements près de Tel Aviv ».

Le Wall Street Journal décrit ainsi la réponse d’Israël : « Vers 4h45 du matin, prévenant l’attaque que le Hezbollah admet maintenant avoir été programmée pour 5h15, une centaine d’avions israéliens ont détruit des centaines de roquettes et de lanceurs dans le sud du Liban. » L’éditorial note que le Hezbollah a tiré « 210 roquettes et 20 drones, dont la plupart ont été interceptés ou ont touché des espaces ouverts en Israël. »

Ami Saada (à droite) regarde une fenêtre qui a été endommagée après qu’une roquette tirée depuis le Liban a frappé sa maison le 25 août 2024 à Acre, en Israël (Photo : Amir Levy/Getty Images)

Le comité relève la rhétorique typique du Hezbollah, qui a déclaré que le groupe avait « qualifié sa salve de grand succès ». Cependant, il met en contraste cette affirmation avec l’impact réel, affirmant qu’« une femme israélienne a été légèrement blessée par des éclats de roquette et un marin israélien a été tué par des éclats d’un intercepteur ». Les auteurs minimisent l’impact de ces représailles, affirmant que « la meilleure frappe directe du Hezbollah semble avoir été sur un poulailler israélien ». Pour souligner davantage l’effet limité de l’attaque du Hezbollah, le comité souligne que « l’indice boursier Tel Aviv 35 a augmenté de 2 % sur la journée », ce qui implique que les marchés financiers sont restés largement imperturbables face à l’incident.

L’éditorial s’attaque à ce qu’il appelle la « réaction instinctive de la gauche mondiale » qui condamne Israël pour « l’escalade ». Au lieu de cela, l’éditorial soutient que « en réduisant considérablement les dégâts causés par l’attaque du Hezbollah, la frappe israélienne a limité l’escalade » et « Israël a le droit de vaincre le Hezbollah, et pas seulement de se défendre ».

L’éditorial qualifie notamment l’Iran de « chien qui n’a pas aboyé » et souligne son absence d’implication directe, suggérant que Téhéran « a hésité à se joindre directement » en raison de « l’afflux de forces américaines dans la région ».

L’éditorial conclut en évoquant les négociations en cours à Gaza, soulignant que l’attaque du Hezbollah survient « un week-end clé » pour ces pourparlers. Le comité pose une question cruciale sur la politique américaine : « Le président Biden, craignant une escalade, va-t-il maintenant accentuer la pression sur Israël pour qu’il fasse des concessions dangereuses sur le cessez-le-feu ? » Il conclut en affirmant que le Hamas et le Hezbollah devraient « réfléchir à leurs échecs militaires » et « faire des concessions ».

JForum.fr avec www.israelhayom.com

 

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Alain

Et oui. La meilleure façon d’éviter une escalade, c’est de détruire les forces de l’ennemi.
C’est ce qu’avait compris Golda Meir en 1967 en déclenchant la guerre des 6 jours.
Il n’y a eu continuation des hostilités que parce que Golda Meir et Moshe Dayan ont laissé la moitié de Jérusalem, Gaza, la Jusée-Samarie et le Mont du Temple aux arabes. Leur donnant ainsi des prétextes pour continuer à vouloir détruire Israël.
La suite des échauffourées plus ou moins dramatiques n’est que la conséquence de cette lourde faute, cette infraction aux lois de la guerre. Celles-ci veulent que dans une guerre il y est un vainqueur et un vaincu. Et que celui-ci paye le prix du sang versé. Mais sans humiliation démesurée. Et là, Israël avait jusque là tout faux.

Dernière modification le 7 mois il y a par Alain
Jean-Jacques Amerein

Bonjour Alain, j’ai lu un essai écrit par un historien israélien et aussi professeur enseignant à l’université de Tel-Aviv, il a mon âge. Il a fait la guerre de 1967 et aujourd’hui il écrit ses ressentiments sur la politique menée par Netanyahou et aussi sur Israël prisonnier des religieux orthodoxes étriqués dans leur Sainte Bible intransigeante…datant de 3 700 ans.
Cet écrivain se confie à nous dans « Comment j’ai cessé d’être Juif », ce livre se trouve à raison de 6 € aux éditions Flammarion collection Champs actuel.
Quatre vingt années passées en Israël, ce n’est pas rien, il peut s’exprimer en sa qualité d’historien, il fait parti de cette minorité d’Israéliens conscients que la religion se mêlant de politique nuit à la Démocratie et à la Paix civile.
La preuve n’est-elle pas là, devant nos yeux avec ce qui se déroule en Palestine ?
Ce, autant pour les fanatiques du Hamas que pour ceux, orthodoxes de Jérusalem, soutiens de Netanyahou. (Dont il y a beaucoup à dire de ce si cher en vie humaines de Bibi).
Je vous souhaite une bonne lecture de l’Essai de cet israélien qui se nomme Shlomo Sand.
Bien à vous.