La frappe au Liban était une décision risquée

L’armée israélienne a confirmé avoir mené, dimanche, une frappe aérienne ciblée dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion connu du Hezbollah. Cette opération, considérée comme risquée, visait des infrastructures utilisées par l’organisation pour stocker des armes sophistiquées, représentant une menace directe pour Israël.

Selon le bureau du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, cette frappe était nécessaire pour empêcher le Hezbollah de renforcer ses capacités militaires. « Israël ne tolérera pas le développement de menaces contre sa sécurité, où qu’elles se trouvent sur le territoire libanais », a souligné le ministère. Il a par ailleurs rappelé que le gouvernement libanais porte la responsabilité de contenir ces risques.

Avant l’opération, l’administration américaine a été informée, ont indiqué des sources proches du dossier au Jerusalem Post, assurant que « tout avait été coordonné ». Cette transparence vise à éviter toute escalade non maîtrisée dans une région déjà très tendue.

Il s’agit de la première incursion israélienne de ce type dans la capitale libanaise depuis les frappes de fin mars et début avril, qui avaient marqué une rupture avec le cessez-le-feu du 27 novembre 2024. À l’époque, Israël avait riposté à des tirs de roquettes venus du Liban, attribués non pas au Hezbollah mais à un groupe terroriste palestinien. Ces frappes avaient entraîné des menaces directes du Hezbollah, avertissant d’une possible guerre de grande ampleur en cas de nouvelle attaque contre Beyrouth.

Cette dernière opération, selon des sources militaires israéliennes, n’aurait été autorisée qu’en réponse à une menace qualifiée de « beaucoup plus grave et inhabituelle » que les précédentes.

Avant l’attaque, le porte-parole arabe de Tsahal, le colonel Avichay Adraee, avait diffusé un message prévenant les habitants d’un bâtiment ciblé dans le quartier de Dahiyeh, leur recommandant de s’éloigner d’au moins 300 mètres pour leur sécurité. L’armée a précisé que l’immeuble visé servait à des activités militaires du Hezbollah. Selon des informations relayées par Al Hadath, un média saoudien, il s’agissait en réalité d’un entrepôt, et non d’une habitation civile.

Des témoins sur place ont rapporté avoir entendu des tirs, vraisemblablement destinés à alerter les riverains afin de faciliter leur évacuation. L’intervention a également provoqué d’importants embouteillages sur les axes menant à la zone de Dahiyeh.

Parallèlement à cet événement, Tsahal a mené une autre frappe aérienne dans le sud du Liban, éliminant un combattant du Hezbollah dans la région de Halta. Ce dernier aurait tenté de reconstruire la présence de l’organisation dans cette zone, selon les autorités militaires israéliennes.

Face à l’escalade des tensions, le président libanais Joseph Aoun a lancé un appel aux États-Unis et à la France, les exhortant à intervenir pour faire pression sur Israël afin qu’il cesse ses attaques. Dans une déclaration officielle, Aoun a averti que « les actions continues d’Israël contre la stabilité régionale risquent d’aggraver les tensions et de menacer gravement la sécurité de toute la région ».

La situation reste donc très tendue au Liban, et le risque d’un élargissement du conflit est plus élevé que jamais.

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