La Fin des Subventions pour les Garderies Haredi : Un Coup Difficile pour les Familles Ultra-Orthodoxes en Israël
Dans une décision récente, le gouvernement israélien a annoncé la fin des subventions pour les garderies des enfants de familles haredi, un changement qui pourrait avoir un impact économique majeur juste avant la rentrée scolaire. Cette mesure, émanant du procureur général adjoint Gil Limon, met en lumière les implications de l’expiration de l’exemption du service militaire pour les étudiants de yeshiva. En effet, l’État ne pourra plus soutenir financièrement les familles dont les pères, en âge de servir, restent en dehors de Tsahal, l’armée israélienne, sans exemption légale.
La nouvelle a suscité une réaction immédiate du ministre du Travail, Yoav Ben-Tzur, qui a exprimé son inquiétude face à l’impact financier potentiel sur les familles haredi. Il a annoncé une série de discussions d’urgence pour aborder ce qu’il décrit comme une situation pouvant forcer de nombreuses mères à quitter le marché du travail.
Cette décision découle d’une série de défis juridiques, notamment après que la Haute Cour de justice a statué en juin que les exemptions de service militaire pour les hommes haredim n’étaient plus valides. Bien que la Cour n’ait pas explicitement abordé les subventions pour les garderies, la lettre de Limon a établi un lien entre l’aide de l’État et l’exemption du service militaire, stipulant qu’avec la fin de l’exemption, les subventions ne peuvent plus être justifiées.
Jusqu’à présent, l’État subventionnait les garderies pour les familles où les deux parents travaillaient ou étudiaient, incluant les études de yeshiva. Désormais, les hommes haredim en âge de servir devront rejoindre Tsahal pour continuer à bénéficier du statut d’étudiant.
Cette décision risque d’avoir un impact significatif sur les revenus des familles ultra-orthodoxes, car elle les prive d’une source importante de soutien financier. Limon a toutefois reconnu le besoin d’une période de transition pour permettre aux familles de s’adapter à ce changement.
Les réactions politiques n’ont pas tardé, avec de vives critiques venant des partis haredi. Le parti Shas a dénoncé la mesure comme une « intimidation juridique cruelle », soulignant qu’elle représente une pression injuste sur des familles déjà vulnérables. De son côté, le député Yizhak Goldknopf, président du parti Yahadout HaTorah, a qualifié la décision de « discriminatoire », arguant qu’elle ne viserait pas de la même manière d’autres groupes non engagés dans le service militaire, tels que les citoyens arabes ou les travailleurs étrangers.
Cette menace de couper les subventions aux garderies n’est pas nouvelle et est connue depuis des années. Le gouvernement israélien ne souhaite plus financer les familles où le père étudie à la yeshiva, sous prétexte qu’il pourrait s’occuper de ses enfants puisqu’il n’exerce pas d’activité professionnelle. Dans le même esprit, l’appel lancé par Tsahal à des milliers d’étudiants pour qu’ils se présentent afin d’effectuer leur service militaire sera utilisé comme prétexte pour réduire les aides dont ils bénéficiaient jusqu’à présent. Ce débat sur la conscription et les aides économiques aux familles haredi est ancien au sein de la société israélienne, et il est loin d’être réglé. Les tensions autour de cette question montrent à quel point il est difficile de trouver un équilibre entre les obligations militaires et le soutien aux familles ultra-orthodoxes.
Jforum.fr
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rien de choquant dans cette décision, il est normal, que ceux, qui reçoivent quelque chose de l’état , donnent quelque chose en retour, mais attention cela est aussi valable pour les jeunes arabes israéliens, qui ne doivent être aidés, que si ils donnent quelque chose en retour, soit en s’engageant dans l’armée ou soit en effectuant un chirout leoumi, chez les pompiers, dans les hôpitaux etc. d’une durée équivalente au service militaire et pourquoi ne pas créer une vraie police de la route non armée composée de haredims, de jeunes arabes israéliens, car les accidents de la route sont un véritable fléau en Israel . Donc, si il ne fallait pénaliser , que les haredims réfractaires , cela serait profondément injuste.