La diplomatie chinoise orchestre une percée dans le conflit palestinien
Dans un geste diplomatique audacieux, la Chine vient de réussir un coup de maître en réunissant autour d’une même table les principales factions palestiniennes, dont les rivaux historiques du Hamas et du Fatah. Ce dialogue de réconciliation, qui s’est tenu à Pékin du 21 au 23 juillet, a abouti à un accord inattendu : la « Déclaration de Pékin ».
Cette déclaration, signée par 14 factions palestiniennes, marque un tournant potentiel dans la politique interne palestinienne. Au cœur de cet accord se trouve l’engagement de former un gouvernement d’unité nationale, une initiative qui pourrait mettre fin à près de deux décennies de divisions internes.
Hussam Badran, figure de proue du Hamas, a souligné l’importance capitale de cette décision. Selon lui, ce nouveau gouvernement aurait pour mission de gérer les affaires palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie, de superviser la reconstruction et de préparer le terrain pour de futures élections. Cette approche unifiée vise à contrer les interventions extérieures qui pourraient aller à l’encontre des intérêts palestiniens.
L’accord intervient dans un contexte géopolitique tendu, marqué par le conflit en cours à Gaza. Le Hamas n’a pas manqué de critiquer la position américaine, accusant Washington de s’opposer à toute unité palestinienne et de soutenir « l’occupation » israélienne.
La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre. Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a vivement réagi sur les réseaux sociaux, rejetant catégoriquement l’idée d’un contrôle conjoint de Gaza par le Hamas et le Fatah. Il a réaffirmé la position d’Israël selon laquelle la sécurité du pays resterait exclusivement sous contrôle israélien.
Ce succès diplomatique renforce considérablement l’influence croissante de la Chine au Moyen-Orient. Pékin, qui avait déjà orchestré un rapprochement historique entre l’Arabie saoudite et l’Iran l’année dernière, s’affirme de plus en plus comme un acteur incontournable dans la résolution des conflits régionaux.
Les responsables chinois ont récemment intensifié leurs efforts en faveur de la cause palestinienne sur la scène internationale. Ils plaident pour l’organisation d’une conférence de paix israélo-palestinienne élargie et appellent à l’établissement d’un calendrier précis pour la mise en œuvre d’une solution à deux États.
Cependant, malgré l’optimisme affiché, de nombreux défis persistent. Les divisions entre le Hamas et le Fatah, qui durent depuis la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007, sont profondément enracinées. La mise en œuvre concrète de cet accord d’unité nationale reste à voir, d’autant plus que des tentatives similaires ont échoué par le passé.
En outre, la position ferme d’Israël et son refus catégorique de toute implication du Hamas dans la gouvernance future de Gaza constituent des obstacles majeurs à surmonter.
Néanmoins, cette initiative chinoise marque un pas important vers une potentielle réconciliation palestinienne. Elle souligne également le rôle croissant de la Chine comme médiateur dans les conflits internationaux, remettant en question l’influence traditionnelle des puissances occidentales dans la région.
L’avenir dira si cette « Déclaration de Pékin » sera le catalyseur d’un véritable changement dans le paysage politique palestinien ou si elle restera une simple déclaration d’intention. Quoi qu’il en soit, elle représente un moment significatif dans la diplomatie du Moyen-Orient et pourrait avoir des répercussions durables sur l’équilibre géopolitique de la région.
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Les frères ennemis l’ont dit eux-mêmes :
Cette réunion n’avait aucun intérêt.
Les Chinois sont loin d’être fous, ils ont dû négocier la reconstruction de Gaza ainsi que la possibilité d’y établir une base maritime.
Rappelons qu’ils sont déjà présents à Haïfa et que TRUMP n’avait pas apprécié cette présence qui leur permet d’écouter/espionner tout ce qui se passe autour…