Ces derniers temps, Jérusalem est le théâtre d’une large vague d’attaques terroristes « populaires », rappelant les précédentes Intifada, comme en témoignent des statistiques du ministère de la Construction et du Logement, rapportées mercredi par le site Ynet du quotidien à grand tirage Yediot Aharonot. En deux mois, quelque 580 attaques terroristes ont visé des civils et des soldats israéliens dans le « bassin de la vieille ville » de Jérusalem.
Ce secteur de la capitale, qui comprend les quatre quartiers situés entre les remparts de la vieille ville, le Mont des Oliviers, le quartier Silwan (Shiloah) et la Cité de David bénéficie d’un service de sécurité mis en place par le ministère à l’origine du document qui affiche une moyenne de 10 attaques par jour au cours des mois de juin et juillet. Notons que ces statistiques ne comprennent pas les attaques perpétrées dans les villages et quartiers arabes de la ville. Aussi, le nombre d’incidents violents dans la capitale est fort certainement plus élevé.
Parmi les 580 attaques terroristes enregistrées au cours des deux derniers mois, on compte 477 jets de pierres contre des véhicules, 28 attaques à la bouteille incendiaire à l’encontre de voitures et de maisons où résident des Juifs, ainsi que des jets de bouteilles en verre en verre vides, des tirs de feu d’artifice contre des cibles juives ou encore du vandalisme.
En juin, le nombre d’actes de violence « populaire » s’élevait à 359 cas, dont 213 dans le secteur de la Cité de David, 125 sur le Mont des Oliviers et ses alentours, et 21 dans la vieille ville. Parmi ces attaques, le rapport du ministère de la Construction et du Logement fait état de 307 cas de jets de pierres, 12 attaques à la bouteille incendiaire, quatre profanations de tombes sur le Mont des Oliviers et six attaques contre des Juifs dans la vieille ville (cinq civils et un garde-frontières).
En juillet, le nombre d’incidents a diminué, mais il reste élevé avec 221 attaques terroristes : 108 dans la Cité de David, 92 sur le Mont des Oliviers et 21 dans la vieille ville. Quant au détail des types d’attaques, il est le suivant : 170 jets de pierres, 16 cocktails Molotov, une profanation de tombe, quatre attaques à la bouteille en verre vide et plusieurs incidents avec tirs de feux d’artifice.
Le conseiller municipal Arié Klein, responsable du portefeuille des urgences et de la sécurité à Jérusalem, a commenté ces chiffres en accusant le gouvernement de « lier les mains des forces de sécurité » les empêchant de réagir fermement à ces attaques. M. Klein soutient également que le système juridique porte atteinte à la force de dissuasion d’Israël, en libérant trop rapidement les responsables de ce genre d’attaques.
La police de Jérusalem, de son côté, a déclaré « œuvrer selon un plan d’action ordonné comprenant un déploiement renforcé de forces sur le terrain, des opérations aussi bien sous couvert que publiques, une coordination des activités de forces spéciales pour procéder à des arrestations et l’utilisation de nombreux moyens technologiques contre les émeutes à Jérusalem Est afin de maintenir et renforcer la sécurité des résidents de la ville et de ses visiteurs ». La police a affirmé, par ailleurs, que la prévalence des attaques a diminué et que ces dernières sont dirigées contre les forces de sécurité en raison des tensions qui existent avec les émeutiers dans les quartiers arabes de Jérusalem.
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