Jénine: le sauvetage périlleux des soldats blessés

Un hélicoptère de combat a attaqué une zone bâtie en Judée-Samarie pour la première fois en 21 ans.

L’attaque visait à aider les forces de Tsahal qui étaient au sol. Le commandant de l’escadron 113 (« The Wasp »), qui exploite des hélicoptères de combat, révèle dans une interview exclusive au site Web de l’armée de l’air l’intégralité de la survenue de cet événement, l’opération d’arrestation de routine de terroristes recherchés menée la semaine dernière à Jénine.
Ainsi des véhicules ont été endommagés par un engin explosif placé dans la zone de l’incident. Des hélicoptères d’assaut ont été lancés pour secourir. Environ sept combattants ont été blessés lors de l’incident et ont été transportés à l’hôpital. Un hélicoptère de combat, alors en état d’alerte, a été lancé sur place afin de couvrir les forces terrestres et a dû assister à des tirs réels en Judée-Samarie, pour la première fois depuis 2002.

« Les blessés sont sous un feu extrême »

Le lieutenant-colonel E., commandant de l’escadron 113 (« The Wasp ») me raconte la séquence des événements. « Nous avons reçu un appel et sommes partis. Les premiers détails que l’escadron reçoit sont qu’il s’agit d’un incident d’une force qui a marché sur une cargaison et qu’il y a des blessés, que cette force mène des combats et qu’elle se trouve dans la région de Jénine. Décollage relativement rapide, en quelques minutes. En arrivant sur zone et en rejoignant la force, on se rend compte qu’on a des blessés dans un état relativement grave, on ne comprend pas encore à quel point c’est difficile. Chaque instant compte. Le véhicule dans lequel se trouvent les blessés est sous un feu relativement violent. Nous nous connectons à la connexion des forces, que nous avons reçue de la salle de contrôle de l’armée de l’air, et comprenons les données du terrain. Nous étions là pour permettre un cessez-le-feu sur la force sur le terrain, afin que SQR puisse effectuer un sauvetage. »

Je lui ai demandé pourquoi le SQR était efficace après plus de vingt ans d’inactivité. Il m’a répondu : « Le SQR est un outil très polyvalent en matière de météo. Il sait construire une image de l’événement sur le champ de bataille et contrer directement la force. L’outil est souple dans ses changements d’angles d’attaque, il sait assister au tir rapide. C’est un point très fort de l’Armée de l’Air. Il n’y a pas d’autres plateformes qui savent tirer aussi près de nos forces, et les distances entre nos forces et l’ennemi étaient courtes. L’hélicoptère travaillait en assistance directe avec le commandant de la force qui le gérait, le commandant de la brigade Menashe ».

« La seule chose qui aide les combattants à secourir les blessés », m’a dit un combattant qui était sur le terrain lors de l’incident : « Je suis en opération à Jénine depuis un an et deux mois et je n’ai jamais pris feu comme nous l’avons fait le ce jour-là. Des milliers de balles ont été tirées par minute, qui ont touché nos jeeps blindées.

Le major V., pilote ayant participé à l’épreuve, raconte son expérience de l’épreuve : « Nos lancements précédents se terminaient par être une autre paire d’yeux sur le terrain, il n’y avait personne qui pensait à tirer. Cette fois, il y avait un sentiment d’apparition de quelque chose de non standard. J’ai aussi réalisé que nous devions faire quelque chose d’inhabituel, c’est-à-dire éteindre un incendie. La Force avait besoin de tout ce qui pouvait l’aider à se battre et à se maintenir en vie. Nous avons vu où étaient nos forces et où se trouvait l’ennemi, nous n’avions aucune crainte de nuire à nos forces ou à celles qui n’étaient pas impliquées lorsque nous avons sorti l’armement. Nous avons tiré les missiles dans une zone dégagée et non dans un bâtiment. Le commandant de la brigade s’est comporté avec un sang-froid impressionnant. Après les deux premières représentations, il a dit directement : ‘Vos missiles sont la seule chose qui aide les combattants à secourir les blessés.' »

Tourner dans une zone bâtie et dense comme la Judée et la Samarie est un défi de taille pour les équipages. « C’est un lancement de tir complexe. Un grand nombre de non-combattants, un terrain stratifié et dense. En général, l’armée de l’air essaie d’éviter de tirer dans ce type de terrain. Il faut savoir quelle arme choisir pour réduire la possibilité que quelqu’un se blesse. Nous montons à bord du vol avec plusieurs types d’armes et adaptons le type d’armes à l’événement. Le sentiment dans l’air était que nos compagnons de combat, qui gardent la maison et les résidents de l’État de Israël, sont pris au piège sur le terrain et nous devons les aider de toutes les manières possibles, afin de sauver leurs vies », raconte fièrement le lieutenant-colonel.

« Après un tel événement, il est entendu que la première tâche dans notre ordre de priorité est d’aider nos forces sur le terrain. Nous continuerons d’être prêts et d’aider les forces dans tout ce qui nous sera demandé », a déclaré le lieutenant-colonel.

« L’équation change dès qu’il y a un missile tiré depuis les airs »

alors pourquoi cette fois un hélicoptère de combat a attaqué en Judée-Samarie, alors que cela ne s’est pas produit depuis 20 ans ? « Parce qu’avant, il n’y avait pas de combinaison d’un tel dysfonctionnement au sol alors qu’en même temps il y avait un missile dans les airs. Les terroristes sur le terrain comprennent que l’équation change dès qu’il y a un missile tiré depuis les airs. Dès que nous avons tiré, le feu s’est arrêté sur nos forces, le tableau est passé d’un combat au sol à un combat contre un véhicule aérien », conclut le major V.

JForum avec Nziv

מסוק קרב תקף בשטח בנוי באיו"ש לראשונה מזה 21 שנים. הסיפור שמאחורי

Crédit : Air Force Communications Crédit photo : porte-parole de Tsahal