La voix d’une rescapée : Liri Albag appelle à l’unité nationale face aux divisions
Liri Albag, jeune soldate israélienne enlevée par le Hamas lors de l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023 et libérée après plus d’un an de captivité, a récemment livré un message poignant sur ses réseaux sociaux. Ce témoignage, empreint de douleur et de lucidité, met en lumière non seulement l’atrocité de l’épreuve qu’elle a traversée, mais aussi la fracture inquiétante qui semble se creuser au sein de la société israélienne.
Dans une publication publiée mercredi soir sur son compte Instagram, Albag a confié qu’elle avait « peur de ce que nous sommes devenus ». Elle ne parle pas ici de ses ravisseurs ni de la violence physique ou psychologique qu’elle a subie pendant ses 477 jours de détention. Non, cette peur provient de la virulence des attaques verbales qu’elle reçoit aujourd’hui… de son propre peuple.
Des critiques inattendues
Depuis sa libération en janvier, l’ex-otage s’est exprimée à plusieurs reprises dans les médias. Elle n’a pas hésité à pointer la responsabilité de la classe dirigeante israélienne, y compris celle du Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans les failles sécuritaires qui ont permis les événements tragiques du 7 octobre. Mais elle a également rappelé que les responsabilités étaient partagées par l’ensemble de l’appareil sécuritaire : le Shin Bet, les services de renseignement militaire, et même l’armée.
Cette prise de parole lui a valu une vague de commentaires haineux, d’insultes et même de menaces. « Je ne crains pas ceux qui m’écrivent ces choses, ni de les croiser dans la rue », explique-t-elle. Ce qui l’effraie, c’est que des citoyens israéliens puissent souhaiter que « quelqu’un reste en captivité ». Pour Albag, ce rejet est une trahison morale, bien plus effrayante que les humiliations subies aux mains des terroristes.
Elle évoque même des moqueries sur son apparence physique, des attaques qu’elle identifie comme un douloureux rappel de ce que lui infligeaient ses geôliers au quotidien. « Ce sont eux qui me répétaient que j’étais grosse, qui se moquaient de moi sans relâche. »
L’ennemi, c’est le Hamas
Malgré ces attaques personnelles, Liri Albag reste claire sur une chose : « Le Hamas est l’ennemi. Je n’oublierai jamais ces terroristes, et je veux me venger d’eux. » Elle insiste : l’énergie de la colère doit être dirigée vers ceux qui ont attaqué Israël, pas vers ceux qui ont survécu.
Elle déplore une polarisation croissante qui ronge la cohésion nationale. « Cette division est pire que nos ennemis. Ce n’est pas comme ça qu’on gagne », avertit-elle. Dans son appel à la raison, elle rappelle à ses détracteurs l’importance de soutenir les soldats et les otages, et de concentrer les efforts contre les véritables menaces : le Hamas, l’Iran, le Hezbollah.
Une foi intacte dans les siens
Loin de nourrir du ressentiment envers l’armée, elle exprime une profonde admiration pour les soldats de Tsahal et les blessés de guerre. Elle évoque les nombreux amis qu’elle a perdus au combat, notamment ceux de son unité d’observatrices, tués lors de l’attaque contre la base de Nahal Oz. « Ce sont mes amis, je les connaissais, je connais leurs visages, leurs histoires », dit-elle avec émotion.
Dans sa publication, elle appelle ceux qui la critiquent à se remettre en question. « Mieux vaut que vous utilisiez votre temps pour prier, agir pour la paix d’Israël, et soutenir les soldats. » Elle les exhorte à ne pas gaspiller leur énergie en haine intérieure, mais à faire bloc face aux dangers extérieurs.
Résilience et dignité
Lors d’une récente interview avec KAN Reshet Bet, Albag a également partagé les gestes simples et profondément symboliques qu’elle et son compagnon de captivité, Agam Berger, accomplissaient pour garder foi et espoir : célébrer discrètement les fêtes juives, observer les minutes de silence pour les journées de mémoire israéliennes, et même demander à leurs ravisseurs d’allumer des bougies pour les victimes. Ces actes illustrent la force de leur attachement à leur peuple et à leurs traditions, même au cœur de l’enfer.
Dans sa conclusion, Liri Albag n’a pas cherché à polariser ni à accuser. Elle a souhaité à tous – même à ceux qui la dénigrent – « une bonne santé physique, spirituelle et mentale, une vie heureuse et du succès. » Et elle a conclu par un cri du cœur, porteur d’espoir : Am Yisrael Chai – Vive le peuple d’Israël.
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Je lui souhaite de retrouver la paix intérieure en ces jours de Pessah.
Une jeune femme forte et pleine d’amour pour son pays
Les commentaires ont été déclenchés par ses critiques à l’endroit de Netanyahou et du Shin Bet.
Le problème c’est qu’on ne sait pas ce qu’elle a dit exactement, et dans quels termes.
Au vu des réactions massives, les accusations etaient peut-être exprimées de manière « gauche »?
Les gauchos sont mal supportés là bas actuellement – La brutalité des réactions m’interpelle.(?)
Et sa façon de changer le vent après ça ; ce n’est plus le SB ni BN les responsables mais le Hamas.
Un peu fait à l’envers, et cet appel « du cœur » collectif désolée mais je sens ça comme quelqu’un qui « rebondit sur le trottoir d’en face »
Je me trompe peut-être – j’espère.
Comme tout témoignage, celui de cette soldat, ex otage est subjectif. Souhaitons lui d’abord de retrouver confiance et sérénité.
C’est très abusif de parler de fracture profonde de la population d’Israël.
Bien sûr, il existe une petite minorité bruyante de tarés gauchistes. Mais ils comptent pour du beurre. Bien sûr, les rats (de palais) du Bagats remuent encore. D’ailleurs les déchets antijuifs du monde entier soutiennent les tarés gauchistes et les rats de palais du bagats. Mais pas l’énorme majorité des Juifs.
שבת הגדול שלום – פסח כשר ושמח