Israël; Revalorisation du salaire minimum
Israël augmente le salaire minimum dès avril
À compter du 1er avril, le salaire minimum en Israël sera revalorisé de manière substantielle. Le ministre du Travail, Yoav Ben-Tzur, représentant du parti Shas, a récemment signé un décret officialisant cette mesure. Le nouveau seuil mensuel s’élèvera à 6 247 shekels, marquant une deuxième hausse consécutive depuis le début du conflit en cours dans la région.
Cette nouvelle augmentation vise à soulager la pression économique croissante ressentie par les travailleurs aux revenus les plus modestes. Avec une hausse de 367 shekels supplémentaires par mois par rapport à la dernière revalorisation intervenue en mars, le gouvernement cherche à compenser partiellement les effets de l’érosion monétaire et de la montée continue du coût de la vie.
Deux hausses en un an pour soutenir les salariés
L’ajustement d’avril s’inscrit dans une dynamique amorcée en mars dernier, lorsque le salaire minimum avait déjà été porté à 5 880 shekels mensuels, soit 32,3 shekels de l’heure. En l’espace de deux ans, le revenu minimum légal a connu deux évolutions notables, la première en avril 2023 et la seconde en mars 2024. En comparaison, il était encore fixé à 5 300 shekels mensuels il y a à peine deux ans.
Cette série d’augmentations traduit la volonté des autorités d’accompagner les ménages dans un contexte économique difficile, accentué par l’instabilité régionale et les fluctuations des marchés.
Un écart persistant avec le salaire moyen
Malgré cette avancée, certains indicateurs montrent que le salaire minimum reste en deçà des attentes fixées par la législation israélienne. En effet, selon la loi amendée en 1997, le salaire minimum devrait représenter 47,5 % du salaire moyen national. Or, même après la hausse d’avril, il n’en atteindra que 43 %, alors que le salaire moyen dans le pays s’élevait à 14 443 shekels en décembre dernier.
Cette situation soulève des interrogations quant à la capacité réelle de ces revalorisations à réduire les inégalités économiques, surtout dans une période marquée par une forte inflation.
Une mesure saluée pour sa portée sociale
Malgré ces limites, le gouvernement défend cette décision comme un acte de justice sociale, en particulier dans le contexte actuel de tensions et de guerre. « Augmenter le salaire minimum en temps de guerre est notre devoir moral envers les travailleurs qui travaillent dur pour gagner leur vie », a affirmé le ministre du Travail, soulignant l’importance de protéger le pouvoir d’achat des plus vulnérables.
Pour de nombreux salariés, cette mesure représente un bol d’air bienvenu dans un climat économique éprouvant. Elle permettra notamment de faire face aux dépenses quotidiennes devenues plus lourdes avec la hausse du prix des produits de première nécessité, du logement et des transports.
Un signal économique fort dans un contexte difficile
En décidant d’augmenter le salaire minimum en pleine crise, Israël envoie également un signal fort quant à sa résilience économique et à sa volonté de maintenir un équilibre social, malgré les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Le gouvernement entend ainsi faire preuve de responsabilité à l’égard de la population active, en reconnaissant les efforts constants des travailleurs qui assurent la continuité de l’économie nationale.
Cette politique de soutien aux bas salaires s’inscrit dans une vision plus large de stabilité intérieure, essentielle pour maintenir la cohésion du tissu social face aux incertitudes extérieures.
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