Lorsque le gratin des diplomates alerte de l’éventualité qu’éclate une Troisième Guerre Mondiale, ils le font en espérant qu’on les crédite ensuite du fait d’avoir pressenti le danger.
La Russie et l’Amérique ont plus d’armement dans leurs arsenaux qu’il n’en faut pour mettre un terme définitif à l’humanité. Mais ils ne cherchent pas à entrer en violente confrontation directe. Nous somme en 2016, pas en 1939.
Cependant, il y a des précédents historiques à l’actuelle situation des affaires internationales. Le conflit permanent en Syrie n’est pas sans similitudes avec la Guerre Civile espagnole, en 1936-1939.
La comparaison la plus probante, cependant, se situe plutôt autour de la Guerre Froide. Il apparaît que le Président russe Vladimir Poutine a une grande nostalgie du renouvellement de cette rivalité mondiale avec les Etats-Unis qui a caractérisé cette période.
A la fin des années 1940, l’Union Soviétique a essayé d’étendre la sphère d’influence du Communisme grâce à des activités subversives en Turquie, en Iran, en Grèce et en France. Les Etats-Unis auraient pu commettre l’erreur, même sans combattre, de tourt faire pour maintenir la Pologne hors du camp soviétique, mais le Président Harry Truman avait retenu la leçon et a préféré institué une politique de contention. Les tensions entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique ont duré plus de quatre décennies, mais aucun conflit militaire direct entre les deux superpuissances n’a jamais éclaté.
Est-ce que les Etats-Unis et les autres nations de l’OTAN vont accepter que la Syrie fasse partie de la shpère d’influence russe, tout comme l’Europe de l’Est faisait partie de la sphère d’influence soviétique? Et est-ce que les Etats-Unis vont instituer une politique de contention pour stopper la propagation de l’influence russe? Le Président Barack Obama sera a t-il à la hauteur de la tâche? Ou est-ce qu’il est préférable d’attendre le prochain, Président?
En principe, Israël n’a pas intérêt à assister à une nouvelle guerre froide. Dans la Guerre Froide originelle, l’Union Soviétique était le patron des pays arabes. Les Etats-Unis fournissait une assistance substantielle à Israël, mais cette assistance ne pouvait s’épanouir tout-à-fait à cause des intérêts pétroliers américains au Moyen-Orient.
Dans une nouvelle Guerre Froide, Israël serait-elle en position de maintenir des relations positives aussi bien avec les Etats-Unis qu’avec la Russie?
Le temps est venu pour les institutions universitaires israéliennes de mener des études sur ce que seraient les conséquences d’une nouvelle guerre froide pour Israël.
Dan Margalit
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Adaptation : Marc Brzustowski
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