Israël n’est pas impliqué dans l’explosion du port iranien
Samedi, une puissante explosion a dévasté le port de Shahid Rajaee, à Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran. L’incident a provoqué un immense nuage en forme de champignon, visible à plusieurs kilomètres, causant d’importants dégâts matériels et blessant au moins 561 personnes, selon les autorités iraniennes. Aucun décès n’a été officiellement confirmé, bien que l’ampleur de l’explosion laisse craindre un bilan plus lourd.
Rapidement après l’explosion, des responsables israéliens ont nié toute implication, alors que les spéculations se multipliaient sur les causes possibles du désastre. Selon les experts occidentaux en explosifs, le phénomène observé pourrait être lié à la combustion de perchlorate de sodium et de nitrate d’ammonium, deux substances utilisées dans la fabrication de carburants pour missiles. La fumée orange aperçue après l’explosion est caractéristique de la combustion de composés azotés.
L’épicentre du drame se situe dans un entrepôt de produits chimiques du port, une zone également utilisée par les gardiens de la révolution iranienne, d’après l’agence de presse Tasnim. Les témoins décrivent des fenêtres soufflées et des débris projetés sur de vastes distances, endommageant gravement de nombreux bâtiments voisins.
Le port de Bandar Abbas joue un rôle stratégique crucial pour l’économie iranienne, servant de plaque tournante pour le commerce international. Des sources occidentales évoquent également son utilisation comme point de transit pour le transfert d’armes aux milices houthies au Yémen, connues pour leurs attaques contre la navigation dans la mer Rouge et le golfe d’Aden. Après l’explosion, toute activité portuaire a été suspendue.
Malgré la gravité de l’incident, un porte-parole de la Compagnie nationale iranienne de raffinage et de distribution du pétrole a affirmé que les installations pétrolières de la région n’avaient subi aucun dommage. Il a précisé que les raffineries, réservoirs de carburant et oléoducs à proximité fonctionnaient normalement. En réponse à l’urgence, les équipes d’intervention des compagnies pétrolières locales ont été mobilisées pour prêter main-forte aux autorités.
La combustion des matériaux chimiques a engendré une forte pollution atmosphérique, incitant les autorités iraniennes à émettre des consignes de précaution pour la population. Les habitants de Bandar Abbas ont été invités à limiter leurs déplacements et à porter des masques, afin de se protéger des possibles effets toxiques liés aux particules en suspension, notamment à la présence présumée de nitrate d’ammonium.
Ce dramatique accident rappelle d’autres explosions industrielles, telles que celle survenue à Beyrouth en 2020, où le stockage de produits chimiques avait également conduit à une catastrophe de grande ampleur. Les autorités iraniennes poursuivent leur enquête pour déterminer les causes exactes de l’explosion et évaluer l’étendue des dommages.
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