Israël-Hamas pourquoi les négociations n’aboutiront jamais.
Les négociations entre le Hamas, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar d’un côté et Israël de l’autre ne peuvent pas aboutir. Il n’y a pas besoin d’être un fin observateur pour comprendre l’impasse et surtout la raison de la profonde discorde entre Israël et les États-Unis. Biden a choisi son camp. Biden ne veut pas d’une victoire d’Israël. C’est une constante américaine, et son principe est simple. Israël peut donner des coups à ses ennemis arabes, mais il est hors de question de les vaincre pour ne pas humilier le camp arabe, qui est censé être aussi un allié des États-Unis. La France est sur la même longueur d’onde. Cela vaut aussi pour l’Iran.
Donc ces négociations ne peuvent pas aboutir. Là où le Hamas et ses alliés parlent de cessez-le-feu, Israël parle des otages, et d’une victoire. Ce dialogue de sourds est en plus contraire à la doctrine américaine, d’où entre autres l’embargo sur les armes. Vaincre le Hamas sur 80% de Gaza, un petit « oui » mais à 100% un grand « Non ».
En 1956 David ben Gourion – travailliste – a vu la victoire d’Israël -lors de la campagne de Suez – de la France et la Grande-Bretagne se transformer en une humiliation politique sous le dictat américain. Depuis, les travaillistes et par la suite la doctrine israélienne avaient intégré cette donnée américaine. Elle a été appliquée depuis de manière constante, et elle consistait à céder systématiquement aux Américains, contre la soi-disant protection. Sauf que ne jamais avoir de victoire claire, fait que le conflit s’éternise au grand avantage des États-Unis, qui tiennent l’avenir d’Israël entre leurs mains et en font une arme de politique intérieure vis-à-vis de la communauté juive ainsi manipulée.
Mais voilà, un beau jour en Israël arrive au pouvoir un certain Benyamin Netanyahou et ce personnage qui vient du Likoud n’est pas un héritier de David ben Gourion, loin de là. Son père, Bension Netanyahou, est notamment le secrétaire de Zeev Vladimir Jabotinsky, le père spirituel de la droite israélienne, et ce n’est pas la même chanson. Il remet en question le mode de relations entre Israël et les États-Unis. Devant les Américains il dit « oui-oui-oui » mais en Israël il agit en fonction des intérêts supérieurs de son Pays.
Cela irrite fortement les Américains. Aux yeux de la communauté juive, les démocrates sont les protecteurs d’Israël, mais en réalité ils ont toujours fait un double jeu. Biden est le produit de la diplomatie américaine. Lui et son mentor Obama insupportent ce Netanyahu, qui n’en fait qu’à sa tête. Ils activent la gauche israélienne pour démettre ce Netanyahu très gênant. Ehud Barak et sa clique qui étaient à l’époque prêts à vendre Israël pour un bout de papier (sommet de Camp David II en 2020 ), reçoivent des fonds pour mettre à terre le gouvernement d’Israël même au prix de l’État d’Israël lui-même.
Pour en revenir à l’explosion dans les négociations, la raison est simple: la demande du Hamas pour un cessez-le-feu de 12 semaines. Celle que William Burns patron de la CIA a essayé de refourguer en douce aux Israéliens, quand à coups de trompettes bien orchestrés le Hamas, avait indiqué avoir accepté l’accord ! L’accord de quoi ? Du cessez-le-feu bien sûr, mais pas des otages.
Les choses sont en fait biaisées. Car là où toutes les parties sauf Israël parlent de « cessez-le-feu » et pour cause, Israël parle d’otages et de Victoire. Ces deux points sont pour les négociateurs: l’un « les otages » une non-priorité, et pour la Victoire quelque chose d’extrêmement gênant . Bien sûr une défaite du Hamas serait la bienvenue pour les dirigeants arabes, mais pas pour la rue « arabe » et celle de la gauche antisémite.
Les États-Unis ont indiqué que la raison de l’explosion des contacts entre Israël et le Hamas était la demande de l’organisation terroriste de prolonger le cessez-le-feu de trois mois. Israël a affirmé qu’accepter la demande était la même chose que de mettre fin aux combats.
Le Hamas est fort de l’appui américain.
Pourquoi le Hamas peut-il avoir de telles exigences ? Il est implicitement soutenu par les Etats-Unis, qui n’ont de cesse de le soutenir en liant les mains d’Israël, en négociant et en acceptant des clauses contraire à l’intérêt d’Israël et en ayant que des pros-Hamas au cœur de la négociation. Cette dernière n’aboutira jamais. Israël doit se défaire de cette camisole de force.
Le Hamas a exigé qu’Israël accepte dans la première étape un cessez-le-feu de 12 semaines, au lieu des six premières semaines, a-t-on rapporté aux États-Unis. Selon le rapport, Israël a rejeté la demande de l’organisation terroriste et a clairement indiqué qu’un tel accord serait une déclaration de fin des combats. Posons une question bête ! Où est le soutien américain sur ce point ? Ils sont bien silencieux, alors que pour l’aide aux terroristes de Gaza, ils ne cessent de nous casser les oreilles.
Selon trois sources qui ont parlé avec CNN, Israël a convenu qu’à la première étape de l’accord, il y aurait un cessez-le-feu de six semaines, mais ils ont dit qu’une prolongation de 12 semaines (environ 3 mois) était « un bouleversement clair. » Ils ont dit qu’un long cessez-le-feu rendrait difficile le renouvellement de la guerre, mettant effectivement fin à la guerre.
Une source américaine citée par Al Jazeera a déclaré dimanche que le Hamas avait décidé d’arrêter temporairement les pourparlers au Caire en raison de la situation actuelle à Rafah. La délégation du Hamas s’est rendue à Doha et les délégations d’Israël, du Qatar et d’Égypte sont restées. Le chef de la CIA est en route pour les États-Unis comme prévu.
Des terroristes ont été tués lors de combats au poste frontalier de Rafah.
Dans le même temps, Tsahal a fait le point sur la poursuite des combats dans l’est de Rafah et à Zaytun dans le centre de la bande de Gaza, où l’armée s’est lancée dans une vaste opération cette semaine. Les combattants de l’équipe de combat de la brigade de Givati ont localisé plusieurs puits de tunnels souterrains dans la région à l’est de Rafah, et en même temps il y avait des combats du côté palestinien du terminal de Rafah, où les combattants de l’équipe de combat de la 401st Brigade ont tué plusieurs escouades terroristes en combat au corps à corps et en fermeture aérienne.
Les avions de l’armée de l’air et la brigade de pompiers 215 ont attaqué un certain nombre de zones à Rafah, à partir desquelles des roquettes et des obus de mortier ont été tirés sur le territoire israélien et au-delà de Kerem Shalom.
Dans le même temps, des combattants de la brigade Nahal et de la brigade 2 opèrent également dans le quartier de Zeitun, dans le sud de Gaza. Au cours des dernières 24 heures, des avions de l’armée de l’air et des avions de chasse ont attaqué et détruit 40 cibles terroristes dans toute la bande de Gaza. Parmi les cibles attaquées figurent des bâtiments militaires, des postes d’observation, des escadrons terroristes et d’autres infrastructures militaires.
JForum.Fr – MCS
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Il n’y a rien à négocier avec les terroristes, ils feront durer des années la libération des otages même morts. Les libération d’une partie des otages en novembre (tant mieux pour ceux qui ont été libérés)ne servait qu’à déstabiliser la guerre et les opinions.
Aujourd’hui, il faut faire la guerre sans relâche à gaza.
Je ne vois pas ce qu’Israël aurait à gagner à négocier si les otages sont quasiment-tous, voire tous, morts ? Le seul objectif que doit poursuivre Israël sur gaza est actuellement de dégommer le hamas, notamment à Rafah. Si on trouve des otages encore vivants, tant mieux, mais je doute fort que le hamas sachant qu’ils vont mourir, conservent des otages vivants. Les choses auraient été clarifiées depuis 2 mois si Netanyahou n’avait pas tergiversé si longtemps pour plaire aux américains. Il faut en tirer les leçons.