Israël dément fournir de l’aide humanitaire au Hamas
Alors que les rumeurs se multiplient autour d’un éventuel rétablissement des livraisons humanitaires vers Gaza, l’armée israélienne a formellement rejeté toute idée d’un transfert d’aide au Hamas. Une mise au point qui intervient après la publication d’un article du site d’information israélien Ynet, évoquant une possible reprise des convois dans les prochaines semaines.
Dans un communiqué diffusé lundi, Tsahal a été catégorique : « Israël ne transfère et ne transférera aucune aide au Hamas. » Ce message vise à clarifier la position du gouvernement face aux inquiétudes suscitées par les informations de presse. L’armée a souligné qu’elle agit uniquement « conformément aux directives de l’échelon politique », en particulier en ce qui concerne la gestion de l’aide humanitaire.
Un retour progressif des livraisons évoqué
Selon les informations publiées par Ynet, des responsables militaires et politiques israéliens discuteraient actuellement de la reprise des livraisons de biens essentiels vers la bande de Gaza — notamment des denrées alimentaires, du carburant et des médicaments. Ces envois, suspendus depuis cinq semaines, pourraient reprendre dans un délai relativement court. L’objectif avancé serait d’éviter de contrevenir au droit international, en permettant un accès minimal à l’aide pour les civils.
La reprise envisagée ne signifierait toutefois pas un assouplissement envers le Hamas, mais bien une volonté de maintenir une ligne de conduite conforme aux obligations humanitaires internationales, tout en poursuivant les objectifs militaires.
Aide humanitaire et tensions persistantes
Le dossier de l’aide humanitaire est au cœur des tensions entre Israël, les organisations internationales et les autorités palestiniennes. Pendant la trêve de six semaines conclue avec le Hamas, Israël avait permis l’entrée de jusqu’à 600 camions d’aide par jour dans la bande de Gaza. Un chiffre considérablement plus élevé que les flux enregistrés pendant les combats, où moins de 200 camions entraient quotidiennement.
Cependant, ces livraisons massives n’ont pas échappé aux controverses. Plusieurs sources, y compris israéliennes, affirment que le Hamas aurait détourné une partie des fournitures pour son propre usage. Des vidéos et témoignages ont fait surface montrant des militants s’appropriant des cargaisons destinées aux civils, ce qui a alimenté la méfiance israélienne.
Maintien de la pression sur le Hamas
Malgré ces enjeux humanitaires, le gouvernement israélien reste déterminé à poursuivre ses opérations contre le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs autres pays. Le bureau du Premier ministre a rappelé que l’armée continuera d’accentuer la pression sur le mouvement islamiste jusqu’à l’atteinte complète des objectifs militaires, notamment la libération des otages détenus à Gaza.
La déclaration précise également que toutes les opérations menées par Israël continueront à se faire dans le cadre du droit international. Cette affirmation vise à répondre aux critiques internationales sur les conditions de vie à Gaza et les impacts des combats sur la population civile.
Une ligne difficile à tenir
L’équilibre entre les impératifs militaires et les considérations humanitaires demeure délicat pour les autorités israéliennes. D’un côté, elles doivent répondre à la pression internationale pour assurer un minimum d’assistance à la population de Gaza ; de l’autre, elles refusent que cette aide puisse, de près ou de loin, bénéficier au Hamas.
Dans ce contexte tendu, chaque déclaration officielle prend un poids particulier. Celle de Tsahal, réaffirmant le refus absolu d’un quelconque transfert au Hamas, s’inscrit dans une volonté de contrôle total sur l’image d’Israël à l’international et sur sa politique intérieure en matière de sécurité.
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