Israël; Classement des vols de voitures

Vols de voitures en hausse

Un récent rapport du Centre de recherche et d’information de la Knesset met en lumière la réalité préoccupante du vol de véhicules à travers Israël. Bien que les chiffres aient chuté dans les premiers mois de la guerre, certaines villes restent particulièrement exposées à ce type de criminalité, notamment dans le sud du pays.

Le document, qui couvre la période allant de janvier 2023 à la fin du troisième trimestre de 2024, désigne Be’er Sheva comme la ville la plus touchée, avec 1 728 vols recensés. Ce chiffre correspond à un taux de 20,4 vols pour 1 000 véhicules, bien au-dessus de la moyenne nationale estimée à 7,1 pour 1 000.

Dimona, autre ville du sud, se démarque également avec 331 véhicules volés, soit un taux encore plus élevé que celui de Be’er Sheva : 22,6 pour 1 000. Ofakim, Netivot et Ashkelon apparaissent aussi dans le classement des zones à risque, bien que les chiffres y soient moins élevés en valeur absolue. À Ofakim, 67 vols ont été enregistrés (6,2 pour 1 000), contre 58 à Netivot (4,3 pour 1 000) et 273 à Ashkelon (4,7 pour 1 000).

Ces statistiques mettent en lumière un phénomène géographiquement concentré. Le sud du pays semble particulièrement vulnérable à ces actes délictueux, avec des chiffres qui dépassent nettement ceux des autres régions. Les causes de cette surreprésentation sont complexes et ne sont pas directement abordées dans le rapport, mais pourraient inclure des facteurs socio-économiques, des failles dans la surveillance locale, ou encore la proximité avec certaines routes de contrebande.

Un élément marquant de l’étude est l’évolution temporelle des vols. Au début du conflit armé, les cas de vols de véhicules ont significativement diminué, probablement en raison du renforcement de la présence sécuritaire et de l’attention générale portée à d’autres priorités. Toutefois, cette accalmie a été de courte durée. Au premier trimestre 2024, le phénomène repart à la hausse, avec une augmentation de 48 % par rapport aux périodes précédentes.

Il est important de noter que ces données proviennent exclusivement des signalements effectués auprès des forces de police. Le Centre de recherche met lui-même en garde contre une interprétation trop rigide des chiffres, car tous les vols ne sont pas nécessairement déclarés. Certains propriétaires, découragés par les démarches administratives ou estimant que leurs chances de récupération sont faibles, choisissent de ne pas signaler le vol. Cela signifie que le volume réel pourrait être sensiblement plus élevé.

Les autorités n’ont pas encore proposé de réponse concrète face à cette recrudescence. Si le sud d’Israël concentre l’attention sécuritaire en raison de tensions géopolitiques, les chiffres révèlent un autre type de vulnérabilité, plus quotidien mais tout aussi préoccupant : celui du crime organisé ou opportuniste qui frappe les biens des citoyens ordinaires.

Le rapport ne fournit pas de détails sur les méthodes employées par les voleurs, ni sur le taux de résolution de ces affaires. Mais face à une reprise aussi marquée des vols, il est probable que la question revienne rapidement à l’agenda des décideurs, surtout dans les villes les plus touchées.

Alors que les projecteurs restent braqués sur les grands enjeux de sécurité nationale, le quotidien des habitants de villes comme Be’er Sheva ou Dimona rappelle que la sécurité passe aussi par la protection des biens personnels. Les données publiées offrent un aperçu inquiétant d’une tendance qui mérite davantage d’attention et de réponse concrète de la part des autorités.

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