Les ennemis d’Israël à Washington et Moscou (capitale du projet « eurasianiste » du FSB)

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Netanyahu cherche la franchise au fond du regard et dans la poignée de main de Poutine. On est en droit de douter qu’il ait pu atteindre cet objectif simple. 

En colère du fait de l’abandon d’Israël par le Président Obama, dans la cadre de l’accord nucléaire avec l’Iran, plusieurs observateurs proposent, maintenant, qu’Israël travaille avec la Russie, autour de leurs intérêts mutuels et préoccupations au Moyen-Orient. Mais le Premier Ministre Binyamin Netanyahu est un trop grand connaisseur des racines du terrorisme international pour tomber dans un tel piège.

Caroline Glick, Directeur du Projet pour la Sécurité d’Israël au Centre David Horowitz pour la Liberté et chercheuse principale adjointe sur les questions moyen-orientales au Centre des Politiques de Sécurité, écrit dans le Jérusalem Post que, puisqu’Israël ne peut dépendre des Etats-Unis tant que Barack Obama en est le Président, Israël peut travailler avec la Russie de Vladimir Poutine. Elle écrit que : « … Nous devons reconnaître que la Russie n’est pas l’Union Soviétique. C’est vrai, Poutine a des aspirations à redevenir une superpuissance, qui suppose de projeter sa puissance au Moyen-Orient.

Mais, à la différence de l’Union Soviétique, les actions de la Russie ne sont pas conduites au nom d’une vision englobante du monde qui intrinsèquement antisémite ».

Observons bien son palmarès :

Poutine est ancien colonel du KGB et son régime est fondé sur les vestiges de l’ancienne Union Soviétique, en particulier son appareil militaire et des enseignements. Au sens très concret, la Russie est l’Union Soviétique : la Russie parraine le programme nucléaire iranien et considère son régime comme un allié de la Russie au sein du projet géopolitique eurasien conçu par le philosophe russe Alexander Dugin.

Sa vision de « l’Eurasianisme » est une renaissance de l’empire russe qui comprend l’Iran islamique. Dugin a expliqué dans l’article : “Eurasianisme, Iran, et politique étrangère de la Russie”, qu’une « alliance stratégique existe bien entre l’Iran et la Russie et que la Russie «  n’aura aucun répit pour parvenir à la réduction des sanctions contre l’Iran » quel que soit son soutien au terrorisme et sa quête d’obtention d’armes nucléaires ».

L’ancien officier du KGB, Konstantin Preobrazhensky dit que Dugin était soutenu par le KGB et que sa vision du monde est considérée comme le remplacement ou le supplément à l’ancienne idéologie de l’Union Soviétique : en fait, il écrit que : « L’idéologie de l’Eurasianisme a été développée par les renseignements soviétiques des années 1920 et semée parmi les immigrés russes en Europe ».

Comme l’a remarqué l’écrivain anticommuniste brésilien Olavo de Carvalho, qui a débattu des thèses de Dugin, l’Etat juif est conçu par Dugin comme « une entité capitaliste moderne et un allié de l’impérialisme américain ». Cette vision contribue à expliquer pourquoi Moscou soutient le gouvernement d’Iran par des livraisons d’armes, de la technologie nucléaire et un soutien diplomatique sans faille.

Glick écrit : « Aujourd’hui, Israël est confronté à seulement deux menaces dont il doit réellement s’inquiéter : la menace iranienne et la menace palestinienne contre Jérusalem ». Cependant, il ne fait aucun doute que ces deux menaces sont appuyées par la Russie et quand sans elle, elles ne perdureraient pas. La Russie tient l’Iran à bout de bras aussi bien que l’Autorité Palestinienne, l’organe de gouvernement de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) ».

Alors que Poutine s’est abstenu de toute sortie ouvertement antisémite, il afait la déclaration controversée affirmant qu’au moins 80% des membres du premier gouvernement soviétique étaient Juifs – une affirmation rendue publique par le journaliste juif Yori Yanover qui a démontré en quoi elle repose sur un mensonge antisémite. C’est une légende populaire diffusée par les nationalistes russes dit que le communisme a été imposée à la Russie par une conspiration de banquiers juifs. Dugin a été photographié alors qu’il était en réunion avec le néonazi David Duke, ancien chef du Ku-Klux-Klan en Russie.

Glick argumente en disant qu’Israël et la Russie peuvent, jusqu’à un certain point, parvenir à une entente autour de leurs intérêts mutuels et qu’Israël peut aider la Russie « à combattre les djihadistes anti-russes opérant à partir de Syrie ».

Le commentateur pro-israélien David Singer est d’accord sur ce point, écrivant que la « Russie et l’Amérique n’ont seulement besoin, actuellement, de vaincre l’Etat Islamique – tout en laissant de côté leur soutien au dictateur syrien Assad ou à son renversement, jusqu’à la défaite de l’Etat Islamique ».

La Russie a instauré des bases importantes en Syrie et n’a besoin de l’aide de personne pour combattre ces djihadistes, si elle le veut vraiment. Cependant, la Russie n’a pas rejoint la coalition internationale pour lutter contre les terroristes de Daesh en Syrie. En fait, il existe des preuves substantielles de l’implication russe aurpès de ces mêmes djihadistes, qui prennent de plus en plus pour cibles l’Europe et les Etats-Unis. Il apparaît qu’au moins l’un des dirigeants les plus importants de ces « djihadistes anti-russes » est, selon toute probabilité, un agent russe.

Au niveau superficiel, cela semble étrange, puisque certains de ces djihadistes combattent le gouvernement syrien soutenu par les Russes. Mais l’approche dialectique des événements du monde employés par les marxistes-léninistes a toujours été de manipuler les deux camps dans un conflit, dans le but de prendre le dessus au stade final. Il n’y a aucune raison de croire que les Russes actuels aient rompu avec cette approche et qu’ils aient renoncé aux atouts dans le monde arabo-islamique qu’ils ont maintenus au Moyen-Orient, au cours de l’ère soviétique.

Depuis l’époque de Lénine, les Russes ont toujours considéré qu’il leur fallait comprendre les Musulmans du monde parmi les « peuples opprimés », réceptifs à l’incitation en direction de la révolution mondiale. Lénine disait aux Musulmans, dans les années 1920 : « Soutenez, alors, cette Révolution et son gouvernement souverain. Camarades ! Mes Frères ! Marchons ensemble vers la paix honnête et démocratique. Sur nos étendards  la liberté pour tous les peuples opprimés est inscrite ! »

En réalité, les Musulmans ont continué d’être réprimés et cooptés pour la cause le de la révolution mondiale ». Les Russes dirigent, aujourd’hui encore, avec une poigne de fer leur région de Tchétchénie dominée par les Musulmans. Lorsqu’on examine la liste des pays vers lesquels veulent se rendre les milliers de réfugiés musulmans qui fuient le Moyen-Orient, la Russie ne fait pas partie des endroits qu’ils recherchent ni où ils désirent vivre. L’Europe, en particulier l’Allemagne d’Angela Merkel, s’est montrée bien plus accommodante envers cette invasion étrangère.

Les soviétiques ont créé l’OLP dans le but de détruire Israël, mais se sont également avérés influents au sein d’al Qaïda, dont l’actuel dirigeant, Ayman Al Zawahiri, a reçu une solide formation de la part du KGB. L’Ayatollah iranien a, quant à lui, été formé et entraîné par les Russes à l’Université Patrice Lumumba.

Une excellente analyse de l’influence occulte de l’Union Soviétique, puis de la Russie et de la poursuite de leur politique au Moyen-Orient : “Les traces du KGB, du FSB et du GRU mènent-elles à l’Etat Islamique?,” a été rédigée par Marius Laurinavicius, analyste principal au Centre d’Etudes d’Europe de l’Est. Ces acronymes sont les sigles des différents services secrets russes.

Afin de renforcer ses affirmations qui démontrent que les Russes sont menacés par les djihadistes présents en Syrie, Glick écrit : « Tarkhan Batirashvili est l’un des principaux commandants de l’Etat Islamique en Syrie, un ancien commandant des forces spéciales géorgiennes entraîné par les Etats-Unis. Selon McClatchy, Batirashvili a combattu contre les Russes aussi bien en Ossétie du sud qu’en Tchétchénie.En 2012, il s’est envolé vers la Turquie où il a rejoint d’autres djihadistes pour fonder Daesh. Aujourd’hui, les Tchétchènes forment l’un des groupes les plus vastes de combattants étrangers de l’Etat Islamique ».

L’analyse plus en profondeur de Laurinavicius examine les preuves démontrant à quel point Tarkhan Batirashvili, aussi connu sous le nom de guerre d’Abu Omar al-Shishani, est relié aux services secrets russes et travaille pour leur compte. Il semble que les Russes soient parvenus à le retourner à un certain moment de sa carrière.

Les djihadistes russophones constituent un nombre significatif de combattants étrangers de l’Etat Islamique. Une estimation situe leur nombre entre 800 et 1500. Mais, il apparaît qu’ils ont quitté la Russie avec la pleine coopération des autorités. Une étude du Centre d’Etudes de Sécurité basé à Zurich affirme que, bien que les lois antiterroristes russes considèrent comme une infraction pénale de participer à un groupe armé à l’étranger, « dont les objectifs sont contraires aux intérêts russes », il n’y a eu qu’une procédure de poursuite engagée. Cela suggère que certains de ces Russes rejoignant le djihad puissent travailler pour le compte de la Russie et de ses intérêts ».

 « Les Djihadistes anti-Russes » semblent être extrêmement faibles, en comparaison de la faction anti-occidentale qui fait l’actualité en kidnappant des otages occidentaux. Le New York Times a rapporté en octobre 2014 qu’une faction djihadiste avait tué un otage russe appelé Sergei Gorbunov, mais des questions ont surgi peu de temps après sur l’identité exacte de ce Russe et savoir s’il existait bien ou s’il avait vraiment été tué.

Caroline Glick, éditorialiste influente et très respectée, devrait se joindre à Laurinavicius, qui exhorte à ce que soit menée des enquêtes supplémentaires dans les « traditions du KGB », qui autorisent les Russes à utiliser et à diriger leurs agents « pour affaiblir les Etats occidentaux » grâce au phénomène du terroriste arabo-islamiste.

Puisque les Russes ont les mains sales et apparaissent jouer dans les deux campas, un accord proposé entre Israël et la Russie ne bénéficiera qu’à la Russie et portera des dommages encore plus grands aux intérêts israéliens et occidentaux. Israël tomberait dans un piège qui se retournerait contre l’Etat Juif.

Le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu jouit d’une connaissance approfondie sur le rôle des Soviétiques dans l’extension du terrorisme international, a édité ou écrit lui-même des livres : Terrorism: How the West Can Win Terrorisme : Comment l’Occident peut gagner (editeur, 1987), et Fighting Terrorism: How Democracies Can Defeat Domestic and International Terrorism. Combattre le terrorisme : comment les démocraties peuvent vaincre le terrorisme intérieur et international (1996).

Il est significatif que Netanyahu ne se soit pas rendu à la Parade de la Victoire de la Russie pour y assister, le 9 mai, visant à marquer le 70ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Et, depuis cette période, les tensions se sont encore accrues, quant à la décision de la Russie d’envoyer ce mois-ci, ses systèmes de défense anti-missiles S-300 en Iran. De tels systèmes peuvent être employés pour protéger les installations nucléaires de l’Iran.

En ce qui concerne la « visite de travail » du 21 septembre en Russie, le bureau de Netanyahu rapporte qu’il a discuté avec Poutine « du stationnement des forces russes en Syrie » et des « menaces que posent à Israël les conséquences de l’afflux massif de matériel de guerre avancé sur le théâtre de guerre syrien et le transfert d’armes meurtrières au Hezbollah et à d’autres organisations terroristes ».

Netanyahu reconnaît sûrement le fait que la Russie n’est pas seulement derrière l’Iran, mais qu’elle renforce aussi la Syrie et divers groupes terroristes dans la région, avec pour objectif ultime de prendre Israël pour cible avec sa destruction pour but. Pour parler de façon brutale, on peut s’attendre à ce que Netanyahu ait dit à Poutine qu’il comprend que le soutien soviétique au terrorisme international et aux régimes terroristes a été remplacé par le soutien russe à exactement la même politique. D’où, Israël doit considérer la Russie comme un ennemi avoué de l’Etat Juif, qui est même bien plus dangereux que l’Iran, les groupes terroristes qu’il parraine et que l’Autorité Palestinienne et le Hamas [NDLR : C’est sans doute ainsi qu’il faut interpréter l’allocution semblant quelque peu « bravache » de Netanyahu, lors du 65ème anniversaire du Mossad, au retour de Russie, disant qu’Israël doit devenir, non pas seulement une puissance régionale, mais bien une puissance mondiale ». C’est-à-dire en équilibre au-dessus de la mêlée, face aux deux menaces que représente un Occident en voie d’effondrement sous la masse des ententes avec des pays arabes qui le manipule et face à la menace de cet Eurasianisme qui pointe en Syrie, avec son triple visage russo-sino-iranien à Tartous et jusque sur le Golan].

Cliff Kincaid  —   21 Septembre 2015

www.aim.org

Adaptation : Marc Brzustowski

 

 

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martin54

article tres interessant et tres angoissant.

je suis convaincu comme le dit cette article que le but réelle de ces alliances russie ,iran etc…est la destruction d(israel voir le pillage d’israel,

la parole de dieu s’accomplira. ce n’est pas poutine ou obama le chef d’orchestre, c’est le seigneur lui-mème.

Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Voici, j’en veux à toi, Gog, Prince de Rosch, de Méschec et de Tubal!
38.4
Je t’entraînerai, et je mettrai une boucle à tes mâchoires; Je te ferai sortir, toi et toute ton armée, Chevaux et cavaliers, Tous vêtus magnifiquement, Troupe nombreuse portant le grand et le petit bouclier, Tous maniant l’épée;
38.5
Et avec eux ceux de Perse, d’Éthiopie et de Puth, Tous portant le bouclier et le casque;
38.6
Gomer et toutes ses troupes, La maison de Togarma, A l’extrémité du septentrion, Et toutes ses troupes, Peuples nombreux qui sont avec toi.
38.7
Prépare-toi, tiens-toi prêt, Toi, et toute ta multitude assemblée autour de toi! Sois leur chef!
38.8
Après bien des jours, tu seras à leur tête; Dans la suite des années, tu marcheras contre le pays Dont les habitants, échappés à l’épée, Auront été rassemblés d’entre plusieurs peuples Sur les montagnes d’Israël longtemps désertes; Retirés du milieu des peuples, Ils seront tous en sécurité dans leurs demeures.

c’est vraiment l’actualite!!!!

si je peux me permettre, lisez les chapitres 38 et 39 d’ezequiel.

le seigneur notre dieu fera eclater sa gloire soyons en sûr.
shalom a israel,