Blinken : Israël a effectivement perdu sa souveraineté dans le Nord à cause du Hezbollah

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a récemment mis en garde contre une dynamique préoccupante qui pourrait mener à une guerre plus vaste entre le Hezbollah et l’armée israélienne. Toutefois, ce paradoxe est frappant : bien que la tension monte, aucun des acteurs principaux ne souhaite réellement un conflit étendu.

Lors d’une interview publique au Brookings Institute à Washington, Blinken a souligné la perte de souveraineté d’Israël dans sa région nord en raison des attaques transfrontalières répétées du Hezbollah depuis octobre. « Les gens ne se sentent pas en sécurité lorsqu’ils rentrent chez eux », a-t-il déclaré, ajoutant que cette insécurité empêche près de 60 000 Israéliens des communautés frontalières de retrouver leurs foyers. Les zones concernées restent en grande partie désertées, exacerbant les craintes d’une possible troisième guerre du Liban.

La situation au Moyen-Orient a également eu des répercussions sur le transport aérien. Le groupe Lufthansa a suspendu ses vols de nuit à destination et en provenance de Beyrouth jusqu’à la fin juillet, en raison des tensions croissantes. Swiss International Air Lines, filiale de Lufthansa, a également ajusté ses horaires de vols pour des raisons similaires.

Blinken a réitéré que, bien que la situation actuelle puisse mener à une escalade, aucun des principaux acteurs – Israël, le Hezbollah, le Liban ou même l’Iran – ne désire véritablement une guerre. « Israël ne veut pas de guerre, même s’il est peut-être prêt à y participer si nécessaire », a-t-il affirmé. Il a également exprimé des doutes sur la volonté du Hezbollah et de l’Iran d’engager un conflit, notant que l’Iran souhaite préserver le Hezbollah comme un atout stratégique potentiel.

Pour Blinken, la meilleure issue reste un accord diplomatique qui verrait le retrait du Hezbollah de la zone frontalière. « Les États-Unis sont profondément engagés à faire avancer cette diplomatie », a-t-il assuré.

En Israël, Benny Gantz, député et leader du Parti de l’unité nationale, a exhorté l’armée libanaise à prendre des mesures contre le Hezbollah pour éloigner le groupe de la frontière israélienne. « Le Hezbollah doit décider s’il est une branche iranienne ou une organisation libanaise et assumer les conséquences de ce choix », a-t-il déclaré à un groupe d’ambassadeurs européens lors d’un événement du European Leadership Network.

Gantz, ancien chef d’état-major de Tsahal et ex-ministre de la Défense, a exprimé son refus d’accepter la situation actuelle dans le nord d’Israël. Bien qu’il ait été membre du cabinet de guerre, il a quitté la coalition d’unité nationale en juin, ce qui l’empêche de participer aux décisions stratégiques sur la guerre.

La région est à un carrefour critique où la diplomatie et la pression internationale pourraient jouer un rôle déterminant pour éviter une nouvelle guerre destructrice, même si les tensions restent palpables et les incertitudes nombreuses.

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