Le peuple déporté à Babylone a perdu les trois piliers de son identité : la terre, le roi, le temple. Il découvre, chez les chaldéens, une très grande civilisation avec des splendides fêtes religieuses. Il affronte alors une grave crise religieuse, une période de doute.
Le début du chapitre 40 d’Esaïe « Consolez, consolez mon peuple… », donne d’emblée le ton d’espoir qu’il cherche à faire passer au peuple désemparé.
Ce message, sans être en contradiction avec celui de Jérémie, résonne avec une tonalité beaucoup moins sombre, moins angoissée que celle de ce dernier. En effet, l’épreuve (« la traversée du désert ») que vit le peuple, au delà de son cortège de malheurs, ouvre des perspectives grandioses. Le peuple est exhorté à puiser dans sa mémoire profonde les fondements de son identité et les raisons d’espérer.
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