Gallant rejette le cadre de Paris sur le Hezbollah : « La France a adopté une politique hostile »

Les relations franco-israéliennes sous tension : un désaccord sur la gestion du conflit avec le Hezbollah

Un différend diplomatique vient d’éclater entre la France et Israël, mettant en lumière les complexités des relations internationales dans le contexte du conflit au Moyen-Orient. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a vivement rejeté une initiative française visant à organiser un sommet trilatéral pour apaiser les tensions à la frontière nord d’Israël avec le Liban.

Cette proposition, qui visait à inclure les États-Unis dans les discussions, avait pour objectif de trouver une solution diplomatique à la violence croissante entre l’armée israélienne et le Hezbollah, groupe soutenu par l’Iran. Cependant, Gallant a qualifié la position française d' »hostile », accusant Paris d’ignorer les actions du Hamas contre les civils israéliens.

Le refus d’Israël intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par la décision française d’exclure les entreprises de défense israéliennes du salon Eurosatory, un événement majeur de l’industrie de l’armement prévu à Paris.

Malgré ce rejet, le président français Emmanuel Macron avait annoncé un accord de principe pour la création d’un groupe de contact trilatéral, impliquant Israël, les États-Unis et la France. Cette initiative visait à avancer sur une feuille de route proposée par la France, avec l’intention d’étendre les discussions aux autorités libanaises.

La situation à la frontière libano-israélienne reste volatile, le Hezbollah ayant récemment intensifié ses attaques contre des cibles militaires israéliennes. Le groupe armé a déclaré qu’il ne cesserait pas les hostilités tant qu’un cessez-le-feu ne serait pas établi entre Israël et le Hamas à Gaza.

Face à cette escalade jugée dangereuse, les diplomates français et américains redoublent d’efforts pour trouver une solution pacifique. La France, forte de ses liens historiques avec le Liban datant de l’entre-deux-guerres, a soumis des propositions écrites aux parties impliquées. Parallèlement, les États-Unis, par l’intermédiaire d’Amos Hochstein, coordinateur spécial pour les infrastructures mondiales et la sécurité énergétique, poursuivent également leurs efforts diplomatiques.

Dans ce contexte tendu, des responsables israéliens de haut niveau, dont le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi et le conseiller aux affaires stratégiques Ron Dermer, prévoient de se rendre à Washington pour discuter de la situation avec l’Iran et ses groupes affiliés, le Hamas et le Hezbollah.

La décision française d’interdire aux entreprises israéliennes de participer au salon Euro Satory constitue un geste sans précédent, qui pourrait être interprété comme un boycott implicite d’Israël. Cette action, combinée à la perception déjà existante d’une diplomatie française penchant en faveur des positions arabes, risque de compromettre sérieusement la crédibilité de Paris en tant que médiateur impartial dans le conflit entre Israël et le Hezbollah.

Dans ce contexte, il sera extrêmement difficile pour la France de présenter et de défendre un accord de paix entre le Hezbollah et Israël comme étant véritablement équilibré. La diplomatie française se trouve ainsi dans une position délicate, où ses actions récentes pourraient être perçues comme contradictoires avec son ambition de jouer un rôle de médiateur neutre et crédible dans la région.

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Asher Cohen

Israël démontre actuellement qu’il est capable de tenir déjà 9 mois de guerre à gaza. Je ne vois donc pas comment après l’offensive de Rafah, que Netanyahou a imposée au Monde entier, Tsahal s’abstiendrait d’envahir le Sud-Liban, et renverrait les réservistes, déjà aguerris par des mois de guerre, dans leurs foyers. La France s’en rend compte, mais essayer de freiner cette invasion c’est peine perdue. Netanyahou n’a-t-il pas déjà annoncé, pour préparer les esprits, que la guerre allait durer 2 ans? Qui va l’arrêter ?