Frappes américaines en Syrie et en Irak

Dans une série de frappes aériennes, les États-Unis ont pris pour cible plusieurs sites en Syrie et en Irak hier soir à minuit, selon les informations rapportées par l’agence syrienne SANA. Les attaques ont touché la ville de Deir-Ezzor, sa banlieue, ainsi que des sites dans les villes d’Abou Kamal et Al-Mayadeen, provoquant une coupure d’électricité, selon le correspondant de SANA à Deir-Ezzor.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a réagi vigoureusement, qualifiant cette agression de nouvelle violation de la souveraineté syrienne. Il a souligné la continuité des violations américaines en Syrie, dénonçant notamment le soutien présumé au terrorisme, le meurtre de civils, et le pillage des richesses nationales syriennes.

Les médias irakiens ont signalé que l’agression américaine avait visé des sites à la frontière syro-irakienne, notamment les villes d’Al-Qaim et d’Akashat. L’Irak a rapidement réagi, qualifiant ces frappes d’une violation de sa souveraineté, mettant en péril les efforts du gouvernement irakien et représentant une menace d’instabilité régionale.

Le porte-parole de l’armée irakienne, Yahya Rasool, a averti que ces frappes pourraient déclencher l’instabilité dans la région, constituant une menace sérieuse pour l’Irak et ses environs. Les répercussions de ces attaques se sont également fait sentir du côté syrien, où le ministère de la Défense a condamné l’agression américaine, faisant état de martyrs, de blessés parmi les civils et les militaires, ainsi que de dégâts importants.

Les États-Unis, justifiant ces frappes comme des représailles à une attaque de drone en Jordanie ayant tué trois militaires américains, ont annoncé avoir ciblé plus de 85 sites en Irak et en Syrie. Les forces armées américaines ont visé le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, sa Force Qods, unité d’élite, ainsi que des groupes armés pro-iraniens.

Dans le cadre de sa campagne pour un second mandat, le président américain Joe Biden a pris l’engagement de répondre à la mort de trois militaires américains, tués lors d’une attaque de drone en Jordanie près de la frontière syrienne. Près de 350 soldats américains sont actuellement déployés dans cette région dans le cadre de la lutte contre le groupe État islamique.

Les États-Unis ont rapidement attribué la responsabilité de cette attaque à des groupes armés irakiens soutenus par l’Iran. Selon un responsable officiel, les forces américaines ont été la cible d’au moins 165 attaques de drones ou de tirs de roquette depuis la mi-octobre. Cependant, dimanche dernier, marquait une première tragique avec la perte de vies de soldats américains.

En réaction à ces événements, Joe Biden a averti que la « riposte » des États-Unis avait débuté et se poursuivrait conformément à un calendrier décidé par Washington. Le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a également mis en garde, déclarant ne plus tolérer d’autres attaques contre des positions ou des militaires américains dans la région.

Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. L’Iran a vivement condamné ces frappes, bien qu’elles n’aient pas eu lieu sur son territoire, visant certains de ses groupes armés. Bagdad a fustigé une violation de la souveraineté irakienne, tandis que Washington a affirmé avoir prévenu le gouvernement irakien avant les frappes.

La situation demeure tendue, avec des pertes humaines signalées du côté irakien et syrien. Les prochains jours révéleront l’évolution de cette crise, mais ces frappes soulignent les défis persistants dans une région déjà marquée par des tensions géopolitiques.

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