Est-ce qu’Israël utilise des bombes au phosphore ?

Le Washington Post a révélé en début de semaine que des bombes au phosphore blanc d’origine américaine auraient été utilisées par Israël lors d’une attaque menée dans le sud du Liban, plus précisément dans la région du village de Dahira, en octobre dernier. Selon le quotidien, neuf civils auraient été blessés lors de cette opération. Les détails du rapport se fondent sur des débris de bombes découverts par un journaliste du Washington Post dans un petit village situé à proximité de la frontière israélienne.

Un journaliste du Washington Post a partagé des photographies et des documents relatifs à trois bombes de 155 mm retrouvées dans la zone frontalière avec Israël, provoquant des incendies dans quatre habitations. Ces munitions, de fabrication américaine, sont caractérisées par une intensité de chaleur élevée et des températures conséquentes, générant une épaisse fumée et pouvant entraîner des brûlures et des lésions cutanées graves. L’utilisation de ces armes à proximité de zones habitées par des civils contrevient au droit pénal international. Des organisations de défense des droits de l’homme, citées par le journal, avertissent que l’utilisation de ces bombes pourrait, dans certains cas, constituer un crime de guerre.

Selon le quotidien américain, au moins trois des citoyens blessés ont été hospitalisés, dont l’un pendant une période prolongée. Les marquages et les inscriptions découverts sur les fragments des bombes confirment qu’il s’agit d’armes de guerre produites en Louisiane, aux États-Unis, et que l’inscription WP (White Phosphorous) atteste de l’utilisation de phosphore blanc. Cette information soulève des préoccupations majeures quant à l’implication des États-Unis dans la fourniture d’armes susceptibles de violer les normes du droit international humanitaire.

Les bombes au phosphore blanc, souvent élaborées à partir du même élément chimique, sont des armes connues sur les champs de bataille depuis de nombreuses années. Lorsqu’elles explosent dans l’air, elles génèrent 116 traînées de fumée inflammable sur un rayon de 125 mètres, atteignant une température avoisinant les 800 degrés Celsius. Ces informations émanent du porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, qui a déclaré qu’il existe une utilisation militaire légitime du phosphore.

L’utilisation de telles munitions est couramment acceptée sur le champ de bataille, notamment pour marquer des cibles et dissimuler les forces ennemies. Le phosphore blanc, du fait de sa grande inflammabilité, a la capacité d’enflammer facilement divers matériaux présents sur le terrain, tels que les tissus, le carburant et les munitions. John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a exprimé l’inquiétude des États-Unis quant à l’utilisation présumée de bombes au phosphore par Israël et a souligné la nécessité d’obtenir davantage d’informations. Il a toutefois précisé qu’il existe une utilisation militaire légitime du phosphore, en accord avec la loi internationale.

Les bombes au phosphore reposent sur l’allotrope blanc de l’élément chimique, constitué d’une seule substance plutôt que de composés. En cas de contact avec la peau, le phosphore provoque des brûlures instantanées, sans possibilité d’éviter des lésions graves. Un composé appelé pentoxyde de phosphore se forme après le contact initial avec la peau, réagissant ensuite avec l’humidité pour créer un acide corrosif pouvant entraîner des brûlures chimiques dans divers organes et tissus du corps, ainsi que des dommages internes dus à l’absorption du phosphore.

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Franck DEBANNER

La propagande antijuive US tente de nous faire plaisir… Si c’est vrai, c’est réussi.