Est-ce que la diplomatie de l’U.E. va changer avec Kaja Kallas ?

Kaja Kallas Nommée au Poste de Haut Représentant de l’UE : Un Nouveau Chapitre pour la Diplomatie Européenne

Les dirigeants de l’Union européenne, en négociation pour les postes clés à Bruxelles après les récentes élections, ont désigné Kaja Kallas, la Première ministre estonienne, pour devenir la nouvelle figure de proue de la diplomatie européenne. Elle succédera à Josep Borrell en tant que Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, un rôle marqué par des tensions continues avec Israël.

Le mandat de cinq ans de Borrell à Bruxelles a été notable pour ses relations tumultueuses avec l’État d’Israël. L’ancienne ministre, Kallas, est prévue de discuter sa nomination avec les dirigeants des 27 États membres de l’UE lors d’une réunion prévue jeudi, selon des sources de Politico.

Bien que les positions de Kallas sur Israël ne soient pas largement connues, son rôle de Premier ministre depuis 2021 a principalement été défini par son opposition ferme à la guerre russe en Ukraine. En avril, elle a condamné les attaques de missiles et de drones iraniens contre Israël, qualifiant ces actions d’« injustifiées » et d’« escalade grave ».

Après la réélection de Benjamin Netanyahu en 2022, Kallas a exprimé son désir de renforcer les liens entre l’Estonie et Israël. Dans un message publié sur la plateforme X, elle a souligné l’importance de l’unité des démocraties face aux États parias pour préserver la liberté et la souveraineté.

Lors de la réception du Prix de l’Europe en octobre, elle a évoqué les défis auxquels Israël fait face depuis le massacre du Hamas, affirmant que l’État juif était engagé dans une démarche d’autodéfense contre le terrorisme, tout en insistant sur le respect des vies civiles et des normes internationales.

Le 26 octobre, Kallas a réaffirmé, en marge du Conseil européen de Bruxelles, l’importance de l’aide humanitaire à Gaza et du respect des lois humanitaires. Elle a souligné que les civils ne doivent pas être pris pour cible, tout en critiquant la position « neutre » du précédent gouvernement israélien sur la guerre en Ukraine dans une interview accordée à Axios en 2022.

Daniel Shadmy, porte-parole de l’European Leadership Network (ELNET), a souligné que Kallas comprenait les implications de vivre dans une région instable et de subir une agression étrangère, notamment en raison de son soutien fervent à l’Ukraine contre l’hostilité russe.

Un sommet du Conseil d’association UE-Israël, initialement prévu pendant le mandat de Borrell, a été reporté à l’automne grâce aux efforts diplomatiques, y compris le soutien de plusieurs pays européens comme l’Allemagne et la République tchèque. Borrell avait suscité des critiques en appelant à un cessez-le-feu après la réponse d’Israël au massacre du Hamas du 7 octobre.

La nomination de Kallas marque potentiellement une nouvelle direction pour la politique étrangère de l’UE, avec une attention particulière à la sécurité régionale et à la coopération internationale. Sa compréhension profonde de l’agression étrangère et du terrorisme, ainsi que de la situation d’Israël depuis le 7 octobre, pourrait influencer positivement les relations entre l’UE et Israël.

Le départ de Borrell, critiqué pour sa réticence à désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme groupe terroriste, pourrait également permettre à Kallas d’adopter une approche plus ferme et alignée avec les préoccupations sécuritaires des États membres de l’UE.

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