érosion des effectifs : que doit faire Tsahal?

Israël face à l’érosion des effectifs militaires

D’après les données de Tsahal, il apparaît que depuis le début de la guerre, l’armée a perdu environ 800 combattants, dont beaucoup étaient des commandants supérieurs, alors que les réserves sont nécessaires pour un service plus long et que Tsahal fait des efforts considérables pour augmenter les forces permanentes.

Avi Ashkénaze

L’armée israélienne admet qu’en raison de l’effort de guerre en cours, elle manque de soldats et de combattants et qu’elle est tenue d’augmenter immédiatement l’effectif de ses forces. Les données militaires mises à jour révèlent l’énorme fardeau imposé au personnel régulier et de réserve pendant la longue guerre.
Ces éléments accentuent le dilemme auquel sont confrontés les décideurs sur la manière de répondre aux besoins de sécurité dans les années à venir – également dans le contexte du débat politique et public concernant la loi sur le recrutement des haredim.
Les données sur les victimes montrent que depuis le début de la guerre avec le massacre dans le sud le 7 octobre, 793 martyrs de Tsahal sont tombés, dont 34 % parmi les réservistes, 385 sont tombés pendant le service obligatoire, 141 martyrs de l’armée régulière et 268 en service de réserve. 135 des morts étaient des commandants : 67 commandants de département, 20 commandants de compagnie, 7 lieutenants, cinq commandants de bataillon et quatre commandants de brigade.

L’armée affirme qu’une augmentation rapide et immédiate des effectifs est nécessaire, notamment en étendant la durée du service obligatoire à 36 mois. Ceci, parallèlement aux efforts visant à accroître le recrutement de soldats et à élargir le cercle des domestiques.
Au cours de l’année écoulée, le nombre de femmes engagées dans des missions de combat a nettement augmenté de 16 % : en 2023, environ 4 800 femmes combattantes ont été mobilisées, contre environ 4 200 l’année précédente. Suite à cela, de nouveaux objectifs ont été fixés pour l’avenir en matière de recrutement de femmes pour des rôles de combat.Sur la question du recrutement des ultra-orthodoxes, la situation est plus complexe.
L’armée israélienne note que si l’objectif initial était de recruter 1 300 jeunes ultra-orthodoxes, en pratique, environ 900 ont été recrutés – un nombre qui représente une augmentation d’environ 85 % par rapport aux périodes correspondantes. Jusqu’à présent, l’armée a émis 3 000 convocations. premier ordre, et l’armée affirme que tout jeune homme qui ne s’est pas présenté à la convocation de premier ordre. Et deuxièmement, il se verra délivrer un mandat d’arrêt.
Jusqu’à présent, plus de 900 mandats d’arrêt de ce type ont été émis. – à moins d’un changement dans l’ordre de l’échelon politique – que 7 000 convocations seront bientôt délivrées à des jeunes ultra-orthodoxes supplémentaires, à partir de ce dimanche.

Recrutement haredim (Photo : Flash 90, Yonatan Zindel, Flash 90)

Les efforts visant à accroître le recrutement des ultra-orthodoxes sont déployés dans un contexte de charge croissante pour le personnel de réserve et permanent. D’après les données mises à jour, il ressort que la fréquentation moyenne du service de réserve au cours de la dernière année est d’environ 85 %. Si normalement un réserviste était appelé pour 25 jours de service par an en moyenne, en 2024, la charge serait beaucoup plus élevée.
Les soldats ont servi en moyenne 136 jours et les commandants 168 jours. En outre, depuis le début de la guerre, environ 70 000 réservistes ont été remis en service, et dans le même temps, Tsahal a entamé le processus de retour des réservistes de plus de 35 ans qui étaient auparavant exemptés pour des raisons non médicales.
En outre, l’armée travaille à augmenter la formation permanente et, dans l’armée, on affirme que, selon les données du rapport du commissaire aux salaires au Trésor, le salaire dans Tsahal est bas par rapport à ce qui est habituel dans les autres pays. forces de sécurité et s’est même érodée ces dernières années.
Les données montrent que 51 % du personnel permanent sont des officiers et 49 % des sous-officiers, et environ 70 % d’hommes et 30 % de femmes.