Aire de covoiturage du Vergeroux. Rochefort, le 16 11 2016. PHOTO XAVIER LEOTY
Charente-Maritime et Dordogne : elle se trompe de Thénac et abandonne sa passagère en pleine nuit
Une étudiante de 22 ans a pris un covoiturage pour retrouver sa famille pour le réveillon. Problème : sa conductrice a confondu Thénac en Charente-Maritime et Thénac en Dordogne
Son voyage s’est transformé en cauchemar… Voulant éviter la grève SNCF, Juliette, 22 ans, a réservé la veille de Noël un covoiturage pour rejoindre sa famille pour le réveillon. La jeune femme devait relier Annecy à Thénac, en Charente-Maritime. Problème : il existe deux communes nommées Thénac en France : l’une en Charente-Maritime donc, et l’autre en Dordogne.
Alors que l’étudiante comptait rejoindre la première, la conductrice se rendait, elle, à la seconde.
« Le voyage était à 90 euros, Annecy-Thénac, donc Thénac dans le 17 », c’était bien la destination affichée sur la carte, raconte l’étudiante à France Bleu. « J’ai vu qu’on était un peu en dessous de Bergerac, qu’elle s’était trompée. Elle nous a regardés et nous a dit que peu importe, elle allait à ce Thénac-là, point. Tant pis pour nous », explique encore la jeune femme qui n’a pas répondu aux sollicitations de « Sud Ouest ».
« Je ne me sentais pas en sécurité »
Elle décrit notamment un voyage compliqué avec des excès de vitesse, des insultes. « Je ne me sentais vraiment pas en sécurité. Surtout qu’un des passagers à l’arrière était complètement ivre, il était vraiment bizarre, parlant très fort, comme s’il était drogué », confie-t-elle à nos confrères.
Juliette demande à descendre. Elle est déposée au bord de la route en pleine nuit. Il est minuit lorsqu’elle appelle un taxi pour l’emmener à Bergerac, où elle prend un hôtel pour la nuit. Et c’est seulement le lendemain, en train finalement, qu’elle rejoint sa famille en Charente-Maritime, à côté de Saintes, vers 15 heures. Le voyage lui aura coûté 240 euros, la conductrice ayant refusé de la rembourser.
Jointe par « Sud Ouest », la société Blablacar confirme : « Une passagère nous a contactés sur Twitter le 26 décembre pour nous informer d’une mauvaise expérience qu’elle avait vécue lors d’un trajet trois jours plus tôt. Nous avons immédiatement répondu à son message et sommes en relation avec elle pour recueillir son témoignage et lui proposer notre soutien, ainsi qu’un remboursement de son trajet. Afin d’éviter qu’une telle expérience ne se reproduise, nous sommes également en train d’analyser le profil de cette conductrice pour comprendre ce qui s’est passé et prendre les mesures adaptées. »