AVI DICHTER: La conférence de Paris ne démontre qu’une chose : la France ne comprend rien à la réalité du Moyen-Orient
Il est erroné et dangereux de se focaliser sur Israël, alors que les combats et massacres font rage au Moyen-Orient, écrit l’ancien chef du Shin Beth
La Conférence de Paris n’avait rien d’une « conférence pour la paix ». Cette conférence, qui a eu lieu le 15 janvier était une conférence de déconnexion totale vis-à-vis de la réalité qui a cours au Moyen-Orient.
Jamais auparavant autant de responsables internationaux importants ont été aussi éloignés des horribles massacres et crimes qui se déroulent aujourd’hui, entre Arabes sunnites et Arabes chiites à travers toute lac région. Avec ces guerres qui font rage et ces personnes innocentes qui meurent par dizaines milliers, dans des fosses communes, le Ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault a, de façon stupéfiante, écrit dans Le Monde, récemment : « Penser que le Moyen-Orient pourrait restaurer sa stabilité sans mettre un terme à son plus vieux conflit est irréaliste ». La violence en pleine escalade au Moyen-Orient ne signifie rien d’autre que le fait qu’Ayrault a continué, tout au long de la Conférence de Paris, de répéter encore et encore les mêmes vieux messages surranés de l’hypocrisie traditionnelle française aux odeurs de naphtaline.
Les guerres en cours en Libye, qui s’est totalement effondrée [après le passage des armées de l’OTAN] n’ont aucune relation que ce soit avec le conflit palestino-israélien. L’occupation du Yémen par les rebelles Houtis soutenus par l’Iran n’ont jamais eu le moindre lien que ce soit avec le conflit entre nous et les Palestiniens.
Le chaos en Irak n’est pas lié à notre conflit avec Abbas. La tentative de conquête iranienne du Détroit de Bab el Mandeb, et la de la voie de navigation vers la Mer Rouge, qui est la clé de voûte de son rôle de soutien aux rebelles Houtis et à la poursuite de la guerre de harcèlement contre l’Arabie Saoudite, n’a aucun lien avec ce conflit, en revanche elle menace potentiellement la liberté de navigation pour tous les pays.
En Egypte, une filiale de l’Etat Islamique (Daesh) mène une violente vague de terrorisme contre le gouvernement égyptien et contre la Russie (en ayant très probablement fait exploser un avion de ligne russe) et cela n’a strictement rien à voir avec le conflit palestino-israélien.
L’impudence du Ministre français des Affaires étrangères atteint sa dimension paroxystique, face aux six ans de violence perpétrée contre le peuple syrien par Bachar al Assad. La France, qui était autrefois et pendant des décennies, le grand patron en Syrie, ne fait aujourd’hui, plus qu’assister impuissante, et à bonne distance de sécurité, et elle est incapable de lever ne serait-ce qu’un petit doigt pour aider la population syrienne en train de se faire massacrer par centaines de milliers.
La débâcle syrienne est sidérante : plus de 400.000 morts, essentiellement des civils ; près de 2 millions de blessés, 12 millions sont devenus des réfugiés dont la moitié ont fui en Jordanie, au Liban, en Turquie et en Europe. Pourtant, la voix de la Mère patrie France est demeurée silencieuse. Avec un telle mère marâtre, le fait d’être orphelin ne serait-elle pas la meilleure option?
Tous ces événements n’ont qu’un seul dénominateur commun : ils n’pont pas et n’ont jamais eu le moindre lien avec le conflit entre Palestiniens et Israéliens. Le peuple français en général et ses Ministres en particulier sont tout-à-fait conscients de l’absence de lien entre le conflit palestino-israélien et les attentats terroristes à Nice, Parsi, Berlin, Istanbul et tant d’autres en Europe, sans parler de la guerre en Syrie. La tentative visant à suspendre la situation sanglante au Moyen-Orient en résolvant le conflit Palestino-isrélien soulève de profondes questions sur le degré de connexion des plus hauts dirigeants occidentaux avec ce qui se passe réellement dans notre région.
Mais ce n’est pas tout. Les récentes déclarations d’Ayrault ne contiennent pas la moindre mention du Hamas. Le Ministre français ignore tout simplement le fait que depuis bientôt une décennie, il y a de facto deux Autorités Palestiniennes. Mahmoud Abbas représente à peine les Palestiniens dans la Bande Occidentale de Judée-Samarie/ Cisjordanie, alors que le deuxième gouvernement palestinien est établi depuis le coup militaire de juin 2007, mené par l’organisation terroriste Hamas à Gaza, un territoire duquel Israël s’est retiré deux ans auparavant, dans l’attente d’une paix négociée avec les Palestiniens. Au lieu de quoi, le Hamas en a pris le contrôle, en réitérant rejeter totalement toute perspective de paix avec Israël et en tirant des milliers de roquettes sur les villes israéliennes.
L’initiative française est résolument déconnectée de tout ce qui est véritablement en train de se dérouler dans notre région. Le problème est qu’elle offre une tribune internationale à l’un des mensonges et des falsifications politiques les plus énormes auxquels nous puissions croire : que résoudre les problèmes des Palestiniens en leur nom et à leur place serait nécessaire pour ramener la paix dans la totalité du Moyen-Orient. Rien ne peut être plus éloigné de la réalité.
Malgré sa vision mal orientée de la « paix », la France demeure un pays ami d’Israël et dispose de nombreux points d’interfaces avec nous. La Démocratie israélienne est même fondée sur certains des mêmes principes que la démocratie française. Cependant, les lacunes dans la compréhension française de ce qui se passe réellement au Moyen-Orient en général et dans le cadre de notre conflit avec les Palestiniens en particulier, sont, pour nous, une cause sérieuse d’inquiétude. La soi-disant « Conférence de la Paix » en France, atteint un nouveau pic dans nos appréhensions à ce sujet.
L’hypocrisie des dirigeants français et de leur Ministre des Affaires étrangères est des plus problématiques. Nos sages, il y a quelques millénaires, enseignaient avec sagesse : « Ne crains pas les Pharisiens ni les Sadducéens, mais crains par-dessus tout les Hypocrites« .
Nous sommes ceux-là même qui déciderons de notre avenir ici en Israël. Le Ministre français des affaires étrangères a bien le droit d’exprimer son opinion, mais il n’a aucun droit de prendre la moindre décision en notre nom – et c’est tout ce qui demeurera à jamais ainsi.
Avi Dichter est le Président de la Commission es Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, le parlement israélien. Il est membrdu aprti du Likoud et ancxien chef des services de renseignements et de sécurité intérieure, le Shin Bet.
Par AVI DICHTER le /16/1/17 AT 3:44 PM
Adaptation : Marc Brzustowski
Pour les gouvernants Français soutenir la Palestine c’est prendre une assurance anti actes terroristes (on voit que c’est faux mais on continue à penser qu’on a raison) et c’est s’ouvrir des marchés avec les riches pays Arabes du Golfe (ca aussi, ça reste à prouver, sauf pour les ventes d’armes ou Le Drian bat des records. .. Ce qui est paradoxal quand on se veut apôtre de la Paix…).
La France revendique la paternité des Droits de l’Homme, elle est devenue incapable de faire la part des choses. Par principe elle soutiendra toujours celui qu’elle estime le plus faible, fut il voleur, menteur et incapable. Notre bêtise ne tient qu’à nous et nous avons les dirigeants qu’on mérite.
Lorsque je lis la phrase suivante : « Nos sages, il y a plus d’un millénaire, enseignaient avec sagesse : « Ne crains pas les Pharisiens ni les Sadducéens, mais crains par-dessus tout les Hypocrites ». », je comprends que l’auteur de cet article est un ignare en matière de judaïsme et d’Histoire.
Cette sentence a été prononcée -selon le Talmud- il y a plus de deux mille ans, non pas par « les sages », mais par le roi hasmonéen Yanaï. Et la citation faite dans l’article, pèche par manque de précision comparée à la sentence d’origine.
Remarque pédante, puisqu’on comprend bien le propos de l’auteur, en l’occurrence Avi Dichter, ancien chef du Shin Bet rendant dans l’urgence des services absolument indispensables à la survie d’Israël. Le texte en anglais parle de « a millenia ago », qui peut, effectivement, se traduire par « un » ou par la notion plus vague de « il y a quelques millénaires ». Auquel cas, on peut/doit modifier ce « a » en quelques :
Que dit le proverbe : celui issu de tel ou tel courant qui parle avec sincérité (avec coeur, amour de son prochain, diraient, non seulement « Nos Sages »), même s’il se trompe, est respectable, crédible. Rien de pire que les hypocrites qui eux trompent sciemment.
Un rappel d’un proverbe d’une époque constituant la mémoire vive du peuple n’est pas une citation à la virgule près des Textes des Grands Sages du Judaïsme,ni un commentaire du Livre des Rois, mais une façon populaire » (et s’adressant à un public large) de considérer les rois Hasmonéens comme ayant agi avec sagesse.
Cette façon « cash » de résumer une pensée générale de façon synthétique fait la différence entre un individu comme Dichter ayant de la Culture (se souvenant de l’essentiel) et un singe savant venu faire sa démonstration. (traiter Dichter « d’ignare » quand il en sait mille fois comme soi ne sera jamais un signe d’intelligence)… Vous laissant à votre ton aussi déplacé que déplaisant…
La France comprend tout, bien-sûr, mais elle reste fidèle à sa politique étrangère : les gouvernements passent, le Quai d’Orsay demeure le même.
Evidemment, avec Ayrault, c’est le pompon. Mais qu’attendiez-vous d’un homme qui, maire de Nantes, a interdit, la veille du jour où elle devait se tenir une conférence de Charles Meyer, vice-président de l’association France-Israël, sous la pression de France-Palestine Solidarité ?
La France a tout compris depuis longtemps, non seulement elle ne veut pas d’etat juif (Israel) et encore moins de juifs.
Si en 1947 elle a vote pour un etat juif, c’etait simplement pour se dedouanner de son comportement pendant la Shoah.
De Gaulle n’avait il pas dit que cet etat ne durerait pas plus de 60 ans. BH nous sommes la et pour l’eternite.
La France est , a ete, et sera toujours antisemite.
Je pense au contraire, que la France et ses Roquets d’Orsay comprennent très bien la situation.
La France n’existe plus au Moyen Orient, il ne lui reste plus que les « territoires palestiniens » où elle peut encore s’accrocher/s’incruster, pour exister dans la région.
Il n’est qu’à voir l’excès de zèle hystérique, allant jusqu’à l’antisémisme, du Consulat de France à Jérusalem.
Par contre, la France pense qu’en faisant le dos rond et en léchant les babouches du moindre cheffaillon arabe, lui permettra d’échapper aux massacres organisés par ses propres citoyens, est une réalité quotidienne, sans parler des opportunistes qui sont persuadés qu’en soutenant sans réserves la « communauté musulmane » jusqu’à l’absurde, ils recevront en retour, leurs bulletins de vote aux prochaines élections.
C’est le grand « expert » français (sic) Pascal « BONIFARCE » qui est à l’orignie de cette théorie fumeuse.
On en sourirait si la situation n’était pas tragique…
Je l’ai entendu sur LCP , l’idiot HAYRAULT disant : on s’acharne sur les guerres en Irak , Syrie , Yémen , et on a oublié le conflit Israélo-palestinien qui est à la source de tous les maux .
Un IDIOT , tête à claques, j’espère qu’on ne le verra plus après les élections !!!