Le chef assassiné du Hamas Ismaïl Haniyeh est qualifié de « modéré » par des médias confus
La couverture médiatique de l’assassinat du chef du Hamas Ismail Haniyeh dans une résidence de Téhéran, tôt mercredi matin, était malheureusement inévitable. Haniyeh aurait été tué lors d’une frappe aérienne. Il était l’un des principaux responsables de l’État hébreu.
Rachel O’Donoghue
La couverture médiatique de l’assassinat du chef du Hamas Ismail Haniyeh dans une résidence de Téhéran, tôt mercredi matin, était malheureusement inévitable. Haniyeh, qui aurait été tué lors d’une frappe aérienne, était l’une des principales cibles d’Israël après les attaques du 7 octobre et se trouvait dans la capitale iranienne pour la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.
En plus d’une série d’analyses suggérant qu’Israël pourrait être responsable du déclenchement d’une guerre régionale , les médias internationaux ont également publié diverses « explications » sur Haniyeh, décrivant le chef du bureau politique du Hamas comme une force modératrice au sein du groupe terroriste islamiste.
HonestReporting a interpellé Reuters sur les réseaux sociaux à propos d’un titre , modifié par la suite, qui décrivait de manière absurde le terroriste du Hamas comme un « homme au franc-parler » et qui était « considéré comme le visage le plus modéré du Hamas ».
Watch Haniyeh celebrate the murders of 1200 Israelis on October 7 after murdering countless himself and then ask yourself why you trust anything written by @Reuters that calls him a moderate.https://t.co/drHaijJB4Y pic.twitter.com/cTpOqYrcfY
— HonestReporting (@HonestReporting) July 31, 2024
Bien que le cerveau des attentats du 7 octobre soit le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar , les agences de presse réputées comme Reuters n’ont pas besoin qu’on leur rappelle qu’il n’y avait rien de modéré dans la célébration par Haniyeh du massacre de civils israéliens et dans sa promesse de répéter de telles atrocités.
Le Guardian a utilisé un langage similaire , allant jusqu’à suggérer une sorte de prouesse diplomatique de la part de Haniyeh en le décrivant comme une « figure modérée au sein du mouvement [du Hamas], dont le rôle était devenu vital dans les efforts diplomatiques soutenus pour obtenir un cessez-le-feu ».
Apparently for the @guardian, a mass murderer is a moderate, as long as the majority of his victims were Jews. pic.twitter.com/ouPXNVb1aK
— HonestReporting (@HonestReporting) July 31, 2024
La correspondante de la BBC au Moyen-Orient, Yolande Knell, a été largement critiquée pour un article qui louait les méthodes « pragmatiques » de Haniyeh, affirmant qu’il était moins dur que d’autres dirigeants du Hamas malgré sa « rhétorique dure ».
BBC's @YolandeKnell describes Haniyeh as "moderate and pragmatic".
— Stephen Pollard (@stephenpollard) July 31, 2024
Représentation médiatique d’un Israël provocateur de guerre
L’assassinat de Haniyeh, survenu quelques heures seulement après que l’armée israélienne a confirmé avoir éliminé le commandant du Hezbollah Fuad Shukr, responsable de l’ attaque à la roquette de Majdal Shams, provoquera sans aucun doute une réponse de l’Iran, qui l’a décrit comme une « escalade dangereuse ».
Il s’agit d’un récit biaisé qui est repris par les médias internationaux, qui ont imputé de manière disproportionnée à Israël la responsabilité de l’escalade des tensions dans la région, le New York Times accusant notamment Jérusalem d’une « escalade audacieuse ».
According @nytimes, targeting 2 arch terrorists is an “audacious escalation.” Didn't the region already escalate audaciously on October 7 and on Saturday, when Hezbollah fired 100 rockets and murdered 12 kids? pic.twitter.com/S2bfAQ737Y
— HonestReporting (@HonestReporting) July 31, 2024
Mais le fait est qu’Israël n’amène pas le Moyen-Orient au « bord d’une guerre totale », comme le prétend CNN, et ne provoque pas non plus « l’Armageddon », comme le suggère un éditorial du journal britannique Independent. Ces descriptions d’Israël comme une force déstabilisatrice dans la région négligent le contexte crucial. L’assassinat du commandant du Hezbollah Fuad Shukr est survenu après que le groupe eut assassiné une douzaine d’enfants lors d’une attaque à la roquette contre Israël. Ces actes de violence terroriste, comme les atrocités du 7 octobre, ont déclenché le conflit actuel.
CNN
La mort d’Ismaïl Haniyeh pourrait bien déclencher une conflagration régionale plus vaste. Si tel est le cas, cela ne changera rien au fait qu’il était un monstre génocidaire et que le monde est meilleur sans lui.
JForum.fr avec HonestReporting
Photographie de Abed Rahim Khatib/Shutterstock
Rachel O’Donoghue
Née à Londres, en Angleterre, Rachel O’Donoghue s’est installée en Israël en avril 2021 après avoir travaillé pendant cinq ans pour divers journaux nationaux au Royaume-Uni.
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Pas seulement la presse. Wikipedia a perdu toute crédibilité. Voici la version française :
« mouvement islamiste et nationaliste considéré comme terroriste par plusieurs pays »
« Il est considéré comme une figure modérée et pragmatique au sein de la direction du Hamas »