Lors de l’événement du 4 juillet, le président israélien Isaac Herzog salue « l’amitié indéfectible » avec les États-Unis
« Mes amis, nous évoquons ici à nouveau une vérité bipartite claire, évidente et durable : notre alliance unique est fondée non seulement sur les valeurs que nous partageons, mais aussi sur notre volonté de défendre ces valeurs », a déclaré Herzog.
« Depuis le 7 octobre, Israël est à l’avant-garde de la lutte mondiale contre le terrorisme et l’extrémisme. Contre ceux qui agissent au nom du régime oppressif des ayatollahs [iraniens]. Et contre ceux qui cherchent à imposer leur vision sombre d’un avenir fondé sur la haine et l’oppression radicales. À maintes reprises, les États-Unis ont montré, en paroles et en actes, et de manière totalement bipartite, qu’ils sont le plus grand allié d’Israël », a-t-il poursuivi.
4 juillet 1776: les Juifs dans la Guerre d’Indépendance
Le 4 juillet 1776, à Philadelphie, où ils sont réunis en congrès (en anglais, « Convention »), les représentants des 13 colonies anglaises d’Amérique du nord proclament dans l’enthousiasme leur indépendance.
Fête nationale
Dès 1781, le Massachusetts a proclamé l’anniversaire de la Déclaration unilatérale d’indépendance fête nationale! Mais c’est seulement en 1870 que le Congrès américain en a fait un jour férié et chômé. Depuis lors, cet anniversaire donne lieu partout dans le pays à des feux d’artifice et des festivités de toutes sortes.
Ce qui est célébré le 4 juillet, en réalité, c’est le vote d’un texte plus élaboré que les précédents, un texte qui a été rédigé pendant de longues heures par quelques colons, dont le plus célèbre d’entre eux deviendra le 3e président des États-Unis, le 2e vice-président des États-Unis, et le premier secrétaire d’État: Thomas Jefferson.
Jefferson qui n’est pas un inconnu pour nous Français, puisqu’il fut aussi ambassadeur des États-Unis en France, de 1785 à 1789, et bien plus tard, c’est lui qui achètera la Louisiane à la France auprès de l’empereur Napoléon
Le nouvel Etat en effet s’est constitué d’emblée en une démocratie, il était enraciné dans la Bible, et l’un de leurs principes fondamentaux était la tolérance religieuse.
Les premiers juifs américains
L’histoire de Juifs d’Amérique commence bien avant l’indépendance des Etats-Unis. Les premiers Juifs sont arrivés en Amérique avec Christophe Colomb en 1492, et nous savons aussi que des Juifs fraîchement convertis au christianisme étaient parmi les premiers Espagnols arrivés au Mexique avec le conquistador Hernando Cortez en 1519.
En ce qui concerne l’Amérique du Nord, l’histoire juive enregistrée y commence en 1654 avec l’arrivée à la Nouvelle-Amsterdam, la future New York, de 23 réfugiés juifs venus de Recife (Brésil), une possession hollandaise passée aux mains des Portugais.
Les Juifs et la Guerre d’Indépendance
Au moment de la Guerre d’Indépendance, en 1776, il n’y avait aux Etats-Unis qu’environ 2 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, ce qui n’a pas empêché leur contribution d’être significative.
Par exemple, à Charleston (Caroline du Sud), presque chaque adulte mâle juif a lutté dans le camp de la liberté.
En Géorgie, le premier patriote à être tué a été un Juif, Francis Salvador. En outre, les Juifs ont largement financé les combats engagés par les patriotes.
Une sculpture de Haym Salomon se trouve à Chicago, dans l’Illinois. Encyclopédie Britannica, Inc.
L’ambivalence des dirigeants envers les Juifs
On notera cependant que certains « Pères fondateurs » autres que Washington ont été moins accueillants envers les Juifs.
John Adams, successeur de George Washington à la présidence des Etats-Unis, s’il lui est arrivé d’émettre sur les Juifs des appréciations très élogieuses, a également noté qu’il était « très difficile d’aimer la plupart d’entre eux ».
Il espérait voir le jour où « les aspérités et les singularités de leur caractère » seraient déchirées et où ils deviendraient des « Chrétiens unitaires libéraux ».
Thomas Jefferson, successeur du précédent, souhaitait que les Juifs acquièrent de meilleures connaissances profanes pour pouvoir « devenir l’objet d’un égal respect », impliquant par là que sans de telles acquisitions ils ne pourraient s’attendre à être respectés.
Arthur Hertzberg remarque à ce propos dans The Jews in America (p. 87) :
Jefferson exprimait ainsi le sentiment du courant dominant du siècle des « Lumières », selon lequel tous les hommes devaient jouir de l’égalité dans la société, mais à la condition d’adopter les mœurs et les conceptions des gens « éclairés ». Jefferson ne considérait pas qu’un Juif parlant yiddish et connaissant le Talmud pût être aussi utile à la société qu’un penseur formé à la culture classique comme il était lui-même.
Cette idée que l’on pouvait jouir aux Etats-Unis d’une totale liberté à la condition de n’être pas « trop juif » eut pour conséquence de tenir beaucoup de Juifs à l’écart. En 1820, ils n’étaient qu’environ 6 000 !
Les choses ont changé après 1830 quand des centaines de milliers de Juifs réformés allemands, ont commencé d’arriver.
Les grandes migrations de Juifs pauvres et opprimés venus d’Europe de l’est ont suivi vers la fin du XIXème siècle.
Toutefois, l’égalité devant la loi ne sera totale que lorsque tous les états auront aboli les règlements discriminatoires à l’embauche des fonctionnaires.
Le dernier état à supprimer une telle clause est le New Hampshire en 1877. En fait, des mesures discriminatoires à l’entrée dans certaines institutions universitaires ou bancaires continueront jusqu’à bien avant dans le 20ème siècle.
Dossier réalisé par Jforum
Emission: L’Histoire des Juifs d’Amérique
Source 1: Traduction et adaptation de Jacques KOHN LE RABIN KEN SPIRO Source 2: fr.wikipedia.org , jns et www.herodote.net
L’ambassadeur américain Jack Lew (à gauche) et le président israélien Isaac Herzog lors d’un événement à l’occasion du Jour de l’Indépendance américaine à Jérusalem, le 3 juillet 2024. Photo de Koby Gideon/GPO.
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