Affaire hautement sensible : les 2 plus hauts gradés du pouvoir exécutif, Dagan du Mossad et Ashkénazi de Tsahal, confessent publiquement avoir refusé d’exécuter les ordres du Premier Ministre et du Ministre de la Défense de procéder au plan de frappes contre les installations nucléaires iraniennes, en 2012. Caroline Glick les démasque publiquement et obtient toutes les faveurs du public, alors que les deux récalcitrants semblent ridiculisés. Néanmoins, ces hommes ont rendu d’énormes autres services et, peut-être, manqué à leur mission de la plus haute importance, de retarder, voire éliminer la plus grande menace pour l’Etat Juif, dans les mois et années qui allaient venir. On ne peut, certes, pas, émettre de jugement à l’emporte-pièce, puisqu’une grande partie du dossier restera scellée sous le sceau du secret d’Etat. Mais, impossible, désormais, de ne pas penser qu’ils ont failli au testament de Menahem Begin (Osirak – le 7 juin 1981) : « Plus jamais ça! ».
Lors de la conférence-débat du “Jérusalem Post”, l’ex-chef du Mossad, Meir Dagan, et l’ex chef d’état-major, Gabi Ashkenazi, ont refusé l’ordre de bombardement de l’Iran en 2010 du Premier ministre, en ne l’exécutant pas, et débattent aujourd’hui de sa légalité ou prétendent qu’il n’a jamais vraiment été émis. Explications confuses des deux hommes…
Les revendications quelque peu contradictoires qui ont été faites au cours du débat houleux à la Conférence annuelle du “Jerusalem Post” à New York avec le chroniqueur du journal Caroline Glick, qui a fermement condamné Dagan et Ashkenazi, montrent que l’appareil de défense d’Israël a refusé d’attaquer l’Iran, quand il y avait une fenêtre d’opportunité pour le faire.
“Nous avons toujours été disposés à obéir à tout ordre juridique par le Premier ministre. On n’a jamais refusé un ordre”, a déclaré Dagan. “Il n’y a jamais une décision à ce sujet”, a ajouté Ashkenazi.
Glick, en colère, proscrit les attitudes de Dagan et d’Ashkénazi qui ont refusé l’option militaire en 2010 qui a conduit à la situation désastreuse actuelle, dans laquelle l’Iran est proche de construire une bombe nucléaire.
“Selon un rapport de 2012 du programme télévisé israélien Uvda, nous avons appris que deux de ces messieurs sur ce plateau ont reçu l’ordre de préparer l’armée à un bombardement imminent contre les installations militaires de l’Iran, et ils ont refusé,” a déclaré Glick.
“Parce que c’était un ordre illégal,” intervint Dagan.
“Vous avez reçu un ordre du cabinet de sécurité pour le préparer…” dit Glick.
“Vous n’y étiez pas, nous ne savons pas ce qui est arrivé,” a tenté de répondre Dagan. Puis il reprend “Le Premier ministre, sans l’autorisation du gouvernement…”
Glick le coupe, et sur un ton sarcastique : “Aviez-vous apporté avec vous une expertise juridique pour déterminer si oui ou non le Premier ministre d’Israël et le ministre de la Défense avaient le droit d’ordonner de prendre des mesures pour la défense nationale ? Sans votre désobéissance, nous ne serions pas là où nous en sommes aujourd’hui. Nous ne serions pas confrontés à une situation où aucune coalition internationale ne peut être construite. Où les États-Unis feront tout pour conclure un accord avec Téhéran qui leur permettra d’acquérir la bombe.”
La réponse de Glick a été suivie d’une longue ovation. Les deux hommes ont été confondus par l’intervention de la journaliste du Jerusalem Post, et devront donner à l’avenir une explication plus substantielle de leur comportement : le public israélien l’exige.
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