François Molins s’alarme de la multiplication des petites sommes versés à l’Etat islamique.
TERRORISME – Les sommes sont modiques mais nombreuses. François Molins s’est alarmé ce jeudi 26 avril sur France Info d’un « micro-financement » du terrorisme y compris depuis la France. Alors qu’une conférence internationale sera conclue dans l’après-midi à Paris par Emmanuel Macron, le procureur de Paris a annoncé que 416 donateurs ayant participé au financement de Daech ont été identifié dans le pays depuis 2016.
« C’est beaucoup », a-t-il déploré. Le magistrat ajoute que ses services ont également identifié « 320 collecteurs essentiellement basés en Turquie et au Liban grâce à qui les djihadistes qui se trouvaient en Syrie ou en Irak pouvaient recevoir des fonds ». C’est de cette manière qu’a pu être récolté une partie des 80.000 euros nécessaires à l’organisation des attentats de Paris en novembre 2015.
François Molins évoque deux pistes principales de financement: « D’abord la zakat, la charité: on envoie de l’argent à des associations à but humanitaire ou directement à des membres de sa famille qui sont sur place (…) Ensuite, il y a la ghanima, le butin de guerre, c’est à dire le financement par des actes délictueux », précise-t-il dans Le Parisien.
La justice enquête sur le cas de parents qui sont soupçonnés d’avoir envoyé de l’argent à leurs enfants partis faire le jihad en zone irako-syienne. D’autres problèmes ont été mis au jour, comme des failles dans le système des mandats cash. La Banque postale est pointée du doigt par les services de François Molins.
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