Comment Pierre Dac cloua le bec à Philippe Henriot (vidéo)
Avant de mourir le 9 février 1975, dans la plus grande discrétion. « La mort, avait-il dit, c’est un manque de savoir-vivre. », Pierre Dac était né le 15 août 1893 à Châlons-sur-Marne.
Il hérita de son père boucher une forme nouvelle d’humour. Cette vocation fera de lui un chansonnier, qu’on baptisera d’un nom nouveau : le Roi des Loufoques. Terme en effet peu répandu à ce moment.
Dans les cabarets parisiens, la Lune Rousse, le Caveau de la République, le Coucou ou les Noctambules, il tourna en dérision les situations ridicules de la vie de tous les jours.
Il sut à merveille en « louchèbem » (langage des bouchers) jongler avec les mots et les calembours.
Il devint aussi un familier des ondes. Ses nombreux sketches étaient diffusés sur Radio-Cité et plus tard sur le Poste Parisien. Ce ne fut pas sans difficultés qu’il put rejoindre de Gaulle et la BBC.
Avant d’atteindre ce but qu’il s’était fixé après avoir entendu l’appel du 18 juin, il connut de multiples incarcérations et évasions.
Son échec après la traversée des Pyrénées lui fit dire : « Si Louis XIV se les étaient farcies comme moi, il n’aurait jamais dit : il n’y a plus de Pyrénées. » Au juge qui lui demande pourquoi il a voulu quitter la France il réplique ; « En France, il y avait deux personnages célèbres, le Maréchal Pétain et moi. La nation ayant choisi le premier, je n’ai plus rien à faire ici. »
A radio Londres, en juin 1944, il attaqua violemment Philippe Henriot… « Bagatelle pour un tombeau » resta un modèle du genre (lire le texte intégral).
Ce fut une épitaphe prophétique prononcé quinze jours avant que Philippe Henriot soit abattu par la Résistance. Pierre Dac a eu sa part dans la victoire remportée sur la peste brune :
10 mai 1944: au micro de Radio-Paris, Philippe Henriot, éditorialiste au service de la propagande, donc des Allemands, attaque Pierre Dac en évoquant ses origines juives et en rappelant qu’il s’appelle en réalité André Isaac et qu’il est le fils de Salomon et de Berthe Kahn
BAGATELLE SUR UN TOMBEAU
« M. Henriot s’obstine; M. Henriot est buté. M. Henriot ne veut pas parler des Allemands. Je l’en ai pourtant prié de toutes les façons : par la chanson, par le texte, rien à faire. Je ne me suis attiré qu’une réponse pas du tout aimable – ce qui est bien étonnant – et qui, par surcroît, ne satisfait en rien notre curiosité. Pas question des Allemands.
Peut-être me répondrez-vous, monsieur Henriot, que je m’occupe de ce qui ne me regarde pas, et ce disant vous serez logique avec vous-même, puisque dans le laïus que vous m’avez consacré, vous vous écriez notamment : « Mais où nous atteignons les cimes du comique, c’est quand notre Dac prend la défense de la France! La France, qu’est-ce que cela peut bien signifier pour lui ? » Laissez-moi vous rappeler, en passant, que mes parents, mes grands-parents, mes arrière-grands-parents et d’autres avant eux sont originaires du pays d’Alsace, dont vous avez peut-être, par hasard, entendu parler ; et en particulier de la charmante petite ville de NIEDERBRONN, près de Saverne, dans le Bas-Rhin. C’est un beau pays, l’Alsace, monsieur Henriot, où depuis toujours on sait ce que cela signifie, la France, et aussi ce que cela signifie, l’Allemagne. Des campagnes napoléoniennes en passant par celles de Crimée, d’Algérie, de 1870-1871, de 14-18 jusqu’à ce jour, on a dans ma famille, monsieur Henriot, lourdement payé l’impôt de la souffrance, des larmes et du sang. Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France. Alors, vous, pourquoi ne pas nous dire ce que cela signifie, pour vous, l’Allemagne ? Un dernier détail: puisque vous avez si complaisamment cité les prénoms de mon père et de ma mère, laissez-moi vous signaler que vous en avez oublié un celui de mon frère. Je vais vous dire où vous pourrez le trouver ; si, d’aventure, vos pas vous conduisent du côté du cimetière Montparnasse, entrez par la porte de la rue Froidevaux ; tournez à gauche dans l’allée et, à la 6e rangée, arrêtez-vous devant la 8e ou la 10e tombe. C’est là que reposent les restes de ce qui fut un beau, brave et joyeux garçon, fauché par les obus allemands, le 8 octobre 1915, aux attaques de Champagne. C’était mon frère. Sur la simple pierre, sous ses nom, prénoms et le numéro de son régiment, on lit cette simple inscription: « Mort pour la France, à l’âge de 28 ans ». Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France. PHILIPPE HENRIOT
Mort pour Hitler, Fusillé par les Français… Bonne nuit, monsieur Henriot. Et dormez bien. |
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Aujourd hui ,les henriot sont.aussi nombreux.
Ceux.qui denigrent.l etat Juif.en politique,dan’s les media’s.les.universites.etc…
Ils recherchent.le meme resultat.obtenus.en europe.depuis plus de 1000 ans.