« Nous sommes dans un état d’urgence permanent »: à l’ombre des remparts de Carcassonne, visitée par plus de deux millions de touristes par an, les forces de l’ordre ont accru la « vigilance » après les récents attentats mais sans céder à « la psychose ».
Index sur la gâchette du famas, béret vert et gilet pare-balles de treillis couleur sable: les légionnaires fraichement de retour du désert africain détonnent parmi les hordes de touristes aux bermudas colorés, pieds nus dans leurs sandales.
« Ca me rassure de les voir là », explique Patrice, un vacancier venu de Vendée. « Les attentats, ça peut se passer ici ou ailleurs. On est obligés d’en arriver là », ajoute-t-il en se dépêchant de finir sa glace rhum-raisins qui fond au soleil cuisant du Midi.
« Oui, on est obligés », confirme Yazid Laredj, adjoint à la sécurité à la mairie DVD de Carcassonne. « Quand un site comme Nice est touché, on se dit que cela peut arriver partout, en particulier ici, où nous sommes classés » au patrimoine mondial de l’Unesco.
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