BEAALOTEKHA: Moïse, le Sanhédrin et le peuple (vidéo)

BEAALOTEKHA: la lumière de la Torah qui peut être sur chaque juif

Moïse, le Sanhédrin et le peuple

Chaque être humain a une relation avec le Divin. La prière – parler à D.ieu ou demander de l’aide à D.ieu – est un phénomène universel. De plus, D.ieu impose des exigences à chaque être humain à travers les Sept Lois de Noé, et à chaque homme ou femme juive à travers les 613 mitsvot.

Le moment clé de la relation entre D.ieu et le peuple juif a eu lieu au Sinaï, lorsque D.ieu s’est révélé à chaque individu d’une manière sans précédent. Cet événement est la base de toute la loi juive, y compris les lois universelles de Noé.

Mais comment savoir ce que sont les lois et comment elles doivent être appliquées ? Au Mont Sinaï, il y a eu une expérience intense et nous avons entendu les Dix Commandements. Les détails sur la façon d’observer le Shabbat ou la casher ou tout autre aspect de l’enseignement juif passent par une chaîne de transmission décrite au début de l’Éthique des Pères : « Moïse reçut la Torah au Sinaï et la transmettait à Josué, et Josué aux Anciens. et les anciens aux prophètes… » et ainsi de suite. Finalement, les enseignements de la Torah nous sont parvenus.

L’étape par laquelle Moïse a transmis son autorité à Josué en tant que chef unique et guide du peuple juif se trouve au chapitre 27 des Nombres. Cependant, plus tôt dans Nombres, il y avait une autre étape célèbre de transmission de Moïse. Ce fut la création du Sanhédrin : soixante-dix anciens qui partagent la responsabilité du leadership.

Le contexte de la fondation du Sanhédrin était une nouvelle explosion de plaintes de la part du peuple juif. Pourquoi doivent-ils manger uniquement la manne ? Ne pourraient-ils pas avoir de viande ? La Torah décrit Moïse disant à D.ieu qu’il ne peut plus y faire face et qu’il a besoin d’aide. D.ieu répondit alors que Moïse devait rassembler soixante-dix anciens et se tenir à leurs côtés au Sanctuaire. Ensuite, D.ieu parlerait avec Moïse et transférerait une partie de son « esprit » aux anciens, afin qu’eux aussi partagent la responsabilité du leadership.

Les Sages discutent de la question de savoir si ce transfert a diminué Moïse de quelque manière que ce soit. Parfois, un enseignant peut tendre la main si loin vers son élève que celui-ci est lui-même entraîné vers le bas. Cependant, Rachi présente l’image selon laquelle Moïse était comme « une bougie sur un chandelier, à partir de laquelle tous peuvent allumer. » Cela véhicule l’idée que tous peuvent prendre une flamme, mais la bougie originale n’est pas diminuée.

Moïse était le plus grand de tous les prophètes et avait donc le pouvoir de donner l’illumination à tous sans en être affecté. En effet, lorsque deux personnes supplémentaires, en dehors des soixante-dix du Sanhédrin, devinrent manifestement « inspirées », Moïse dit : que l’ensemble du peuple juif reçoive l’esprit divin !
Hazal souligne que Rachi ne dit pas que seuls les membres du Sanhédrin allument la flamme de la bougie de Moïse. Il dit « tout ». Il y a un sens dans lequel chaque Juif l’a fait et continue de le faire à travers le temps. La chaîne des rabbins définit les lois de la Torah, mais chacun découvre sa propre réalité dans leurs profondeurs subtiles.

Le Sanhédrin est devenu le canal de communication des enseignements de la Torah au peuple juif à travers les générations, enseignements transmis plus tard à travers la Mishna, le Talmud et le Code de Loi. Ce processus donne l’illumination à tous : la Torah et ses enseignements appartiennent à chaque Juif, aidant finalement toute l’humanité à se lier au Divin.

CHABBAT CHALOM

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