Aymeric Caron perd son procés contre Haïm Korsia

Gaza: affaire classée pour les propos du grand rabbin de France qui parlait de « finir le boulot »

Le parquet de Paris a indiqué samedi avoir classé la procédure ouverte après un signalement visant le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui avait dit fin août que « tout le monde serait bien content qu’Israël finisse le boulot » et qualifié les « massacres à Gaza » de « fait de guerre ».

Cette procédure, ouverte après un signalement pour « apologie de crimes de guerre » d’un député apparenté à la gauche radicale (LFI), « a été classée sans suite le 31 janvier au motif qu’aucune infraction n’est apparue suffisamment caractérisée », a indiqué le parquet, sollicité par l’AFP.

Le 26 août 2024, Haïm Korsia avait déclaré sur la chaîne d’information en continu BFMTV : « Les massacres à Gaza, c’est un fait de guerre qui incombe au Hamas. »

Pourquoi est-ce si difficile de condamner aussi les massacres à Gaza ?, lui demandait une journaliste. « Parce qu’ils ne sont pas du même ordre » (que l’attaque du 7 octobre 2023, NDLR), avait-il répondu lors de cet entretien, au cours duquel il était aussi interrogé sur l’antisémitisme et le positionnement de LFI, deux jours après la tentative d’incendie dans une synagogue.

« C’est une guerre entre Israël et le Hamas », avait poursuivi Haïm Korsia. « Tout le monde serait bien content qu’Israël finisse le boulot et qu’on puisse construire une paix enfin au Moyen-Orient, sans des gens qui en permanence ne veulent qu’une chose, la destruction d’Israël », avait-il dit.

Aymeric Caron avait annoncé le lendemain sur X saisir le parquet de Paris pour ces propos « faisant publiquement l’apologie de crimes de guerre à Gaza ».

L’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité parmi les 251 personnes enlevées.

La riposte d’Israël contre le Hamas à Gaza a fait au moins 48.524 morts, majoritairement des terroristes, malgré les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire.

Fin novembre, la Cour pénale internationale (CPI) organe antisémite a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans la bande de Gaza, alors qu’Israël opère dans le cadre de sa légitime défense.

Le mandat d’arrêt fantaisiste émis contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, a été annulé fin février après la confirmation de sa mort.

Par contre, LFI devrait être condamné pour appel à la haine raciale à cause de ses propos et de ses affiches.

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