Israël accusé d’avoir « brisé » le cessez-le-feu à Gaza, par les mêmes médias qui ont admis qu’il avait déjà expir
Rachel O’Donoghue
Dans la nuit de lundi à mardi, les forces de défense israéliennes ont repris leurs opérations militaires contre le Hamas à Gaza, frappant des cibles dans toute la bande de Gaza et ordonnant l’évacuation des civils des zones à risque.
Karoline Leavitt, attachée de presse de la Maison Blanche, a confirmé que les États-Unis avaient été consultés sur les plans israéliens, déclarant : « Comme le président Trump l’a clairement indiqué, le Hamas, les Houthis, l’Iran, tous ceux qui cherchent à terroriser non seulement Israël mais aussi les États-Unis, en paieront le prix. L’enfer va se déchaîner », a-t-elle déclaré à Fox News .
Ses remarques ont confirmé ce que les négociateurs à Washington et à Jérusalem avaient déjà déclaré: les efforts visant à prolonger l’accord de cessez-le-feu précédent – conclu en janvier et expiré le 1er mars – ont échoué, le Hamas refusant d’en accepter les termes.
L’envoyé du président Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, avait auparavant réaffirmé que le désarmement du Hamas était une condition préalable à tout cessez-le-feu durable : « Le point de départ serait que le Hamas se démilitarise, et non se réarme, en laissant toutes ses armes sur le terrain et en quittant Gaza. Nous avons besoin d’une date butoir pour la deuxième phase. La façon dont les otages sont détenus est inacceptable. »
Un cessez-le-feu permanent qui n’a jamais eu lieu
Le cessez-le-feu conclu en janvier n’a jamais été un accord permanent. Il s’agissait d’un cessez-le-feu progressif , dont la première phase comprenait des échanges d’otages et de prisonniers, une aide humanitaire à Gaza et une clause prévoyant de nouvelles négociations – négociations qui devaient débuter 16 jours après le début de la première phase, mais qui n’ont jamais abouti.
Il est crucial de noter que la deuxième phase – à laquelle ni le Hamas ni Israël n’ont souscrit – aurait dû permettre de discuter de la possibilité d’un cessez-le-feu permanent. Or, cela n’a jamais eu lieu.
Les médias semblaient l’avoir compris il y a seulement deux semaines.
Le 3 mars, la BBC rapportait: « Depuis le 1er mars, date à laquelle la première phase a expiré, le cessez-le-feu est en suspens. La deuxième phase n’a pas encore commencé et les deux camps campent sur leurs positions. »
Les agences de presse Reuters, Associated Press et AFP ont rapporté le 2 mars qu’Israël bloquait l’aide « après l’expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu ».
CNN , NBC News et Sky News ont également reconnu que le cessez-le-feu avait expiré.
Et pourtant, il est remarquable que ces mêmes médias accusent désormais Israël de violer un prétendu cessez-le-feu permanent en lançant des frappes à Gaza.
Sky News annonçait lundi soir dans son titre : « Fin explosive du cessez-le-feu à Gaza, les corps s’accumulant par centaines après les frappes israéliennes. » [Rien d’« explosif » dans une issue qui avait été maintes fois annoncée.]
POLITICO, utilisant une copie de l’AP, a également qualifié l’opération israélienne de massacre , affirmant que les frappes aériennes avaient tué « au moins 200 personnes » dans ce qu’il a qualifié de « l’assaut le plus violent sur le territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en janvier ». Il est à noter que le rapport a omis toute attribution pour les chiffres de victimes rapidement rapportés – des chiffres qui, comme toujours, provenaient du Hamas.
Pendant ce temps, The Guardian a jugé bon de publier l’affirmation absurde de la Turquie selon laquelle Israël aurait commis un « massacre » – un choix frappant, étant donné que le même gouvernement turc a passé la semaine dernière à soutenir les forces armées syriennes qui ont massacré des milliers d’Alaouites en Syrie.
CNN a déclaré que le cessez-le-feu avait été « brisé alors qu’Israël bombardait Gaza d’une vague de frappes meurtrières », commençant par l’accusation du Hamas selon laquelle Israël avait « annulé l’accord de cessez-le-feu de près de deux mois » et « exposait les prisonniers de Gaza à un sort inconnu ».
NBC News a rapporté que « plus de 400 Palestiniens » ont été tués après que « le Hamas a déclaré qu’Israël avait violé l’accord de cessez-le-feu ». Le média a également inclus l’affirmation du Hamas selon laquelle Israël « exposait les prisonniers de Gaza à un sort inconnu » dans son résumé des événements. En effet, « prisonniers » désigne ici les otages israéliens enlevés le 7 octobre.
La vérité sur la « trêve » entre Israël et le Hamas
La première étape de l’accord de cessez-le-feu progressif a expiré le 1er mars.
Le Hamas a refusé à plusieurs reprises d’accepter une prolongation ou l’une quelconque des conditions préalables à une deuxième étape.
Il y a deux semaines, les médias internationaux semblaient pleinement conscients de ces faits.
Alors qu’est-ce qui a changé ?
Certainement pas les faits. Mais le récit des médias ? Oui, oui.
JForum.fr avec HonestReporting
Crédit image : Cessez-le-feu à Gaza. Crédits : – Anadolu via Reuters Connect ; – Abed Rahim Khatib via Flash90 ; – Ali Jadallah/Anadolu via Getty Images
Rachel O’Donoghue
Née à Londres, en Angleterre, Rachel O’Donoghue s’est installée en Israël en avril 2021 après avoir travaillé pendant cinq ans pour divers journaux nationaux au Royaume-Uni. Elle a étudié le droit à l’Université de droit de Londres et obtenu un master en journalisme multimédia à l’Université du Kent.
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LES MÉDIAS OCCIDENTAUX ONT CHOISI LE CAMP DU HAMAS MALGRÉ TOUS LES EFFORTS D ISRAËL A RÉCUPÉRER LES OTAGES RÉSULTAT TSAHAL DOIT INTENSIFIER LES FRAPPES JUSQU À LA DESTRUCTION DE TOUTES LES FACTIONS TERRORISTES A GAZA ET LIBÉRER LES ISRAÉLIENS VIVANTS ET MORTS.
ET SEULEMENT DÉBATTRE A LA KNESSET DU DEVENIR DE NETANYAHU ET DE SES PSEUDOS CASSEROLES.