La démission de M. Abbas de la présidence de la plus haute instance exécutive de la direction palestinienne, n’affectera pas ses fonctions à la tête de l’Autorité palestinienne ni la campagne diplomatique des Palestiniens pour tenter de faire avancer le processus de paix avec Israël, au point mort. En revanche, ces démissions provoquent de fait la convocation dans le mois qui suit du Conseil national palestinien (CNP), le Parlement de l’OLP qui ne s’est pas réuni depuis près de 20 ans.
Le CNP, qui compte 740 membres, répartis dans les Territoires occupés et dans la diaspora, regroupe tous les mouvements palestiniens à l’exception des mouvements islamistes du Hamas et du Djihad islamique. Les démissions ne prendront effet qu’à la tenue de la réunion du CNP. Entretemps, Saëb Erakat a annoncé samedi avoir « été élu par le CEOLP secrétaire général » provisoire de l’instance à la place de Yasser Abed Rabbo récemment suspendu de ses fonctions par M. Abbas.
Pour de nombreux observateurs, ces démissions relèvent de manoeuvres visant à entériner ce remplacement, alors que des médias palestiniens et arabes se sont fait ces derniers temps l’écho d’informations selon lesquelles M. Abbas chercherait à démissionner de la présidence de l’Autorité palestinienne sous quelques mois. A cela s’ajoutent les luttes fratricides entre Palestiniens: l’Autorité de Mahmoud Abbas accuse le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, de chercher à l’écarter en concluant en sous-main un accord avec l’Etat hébreu qui entérinerait la division politique des Territoires occupés, séparés par la géographie.
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