L’Iran enrichira lui-même l’uranium destiné à sa centrale de recherche, a annoncé lundi son émissaire auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Ali Asghar Soltanieh.Téhéran va lancer la production d’uranium enrichi à 20 %, pour alimenter en combustible les réacteurs nucléaires qui fabriquent des isotopes dans le cadre de recherches menées à des fins médicales, a expliqué Soltanieh.
Photo: AP , JPost
La communauté internationale craint que l’enrichissement d’uranium à 20 % ne serve en réalité à fabriquer des armes de destruction massive. La veille, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé ordonner le lancement de la production par son pays d’uranium enrichi à 20 %.
Plan d’attaque ?
Par ailleurs, la République islamique a inauguré deux lignes de production de drones – des avions pilotés à distance destinés à la surveillance et l’attaque -, selon le ministre iranien de la Défense. Des drones de type Raad (Tonnerre) et Nazir (Avertissement) seront produits. Ils devraient pouvoir mener des opérations d’attaque de longue portée et de très grande précision, a déclaré le général Ahmad Vahidi, dont les propos étaient rapportés par la télévision d’Etat.
Aucune information n’a été donnée pour le moment sur la portée exacte de ces appareils sans pilote. L’Iran avait annoncé il y a deux ans avoir construit un drone d’une portée évaluée à plus de 1 000 km, plaçant ainsi Israël au nombre des cibles potentielles.
Dissensions Moscou-Téhéran
Le général Heshmatollah Kasiri, haut commandant de l’armée de l’air, a par ailleurs déclaré lundi à l’agence de presse iranienne IRNA que Téhéran devrait « bientôt » déployer un système de défense aérienne antimissile possédant des capacités équivalentes, voire supérieures, au système de pointe russe S-300. Le général Kasiri a d’ailleurs critiqué la Russie pour n’avoir pas encore livré, pour des « raisons inacceptables » selon lui, les missiles S-300 que Téhéran lui a commandés en 2007. Il a cependant assuré que la production iranienne suffisait à l’ensemble des besoins du pays en matière de défense aérienne.
Les missiles S-300 peuvent abattre des avions, des missiles de croisière et des missiles balistiques à plus de 145 km et à une altitude d’environ 90 000 pieds (27 400 m). L’acquisition de ces missiles devrait améliorer de façon significative les capacités de défense aérienne de l’Iran. Israël et les Etats-Unis ont sévèrement critiqué l’accord russo-iranien pour les S-300.
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631156350&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
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