Que de bruit et d’agitation suite à l’élimination d’un criminel dont aucun média ne rappelle le passé d’ordure absolue !
Certes, d’où qu’il vienne, le procédé est condamnable, mais encore faudrait-il se souvenir ou tout simplement savoir de qui on parle ; à savoir d’un odieux criminel qui s’attaquait de préférence à des civils désarmés. Même s’il est déjà largement remplacé, sa fin tragique met fin aux attentats que le triste sire fomentait à longueur de temps.
Mabhuh, né à Gaza à 3 kilomètres au nord de Dschabaliya, fait partie d’une famille de 13 frères et sœurs. Il interrompt ses études d’apprenti en mécanique automobile et ouvre son atelier.
En 1978 il adhère au groupe des Frères Musulmans. En 1986, il est arrêté par les services de sécurité israéliens pour possession d’arme illégale.
Dès la fin des années 80, il est parmi les premiers à faire partie du Hamas jusqu’à en devenir un de ses plus hauts responsables.
Il est le responsable direct de l’enlèvement et du meurtre des deux soldats israéliens Ilan Saadon et Avi Sasportas en 1989 au début de la première Intifada (1987-1993).
Après sa mort, Al Jazeera diffuse une vidéo dans laquelle il revendique l’opération et reconnait qu’il serait fier de mourir en martyr. Il a survécu à trois tentatives d’assassinat.
C’est pourquoi il part se réfugier en Syrie, où il monte, selon les indications de sa famille, une petite fabrique textile. ( !!!)
En 2003, il est emprisonné pendant plusieurs mois Egypte.
Avant sa mort, il était à la tête de la contrebande d’armes en provenance d’Iran, du Soudan et de l’Egypte vers de Gaza.
Haaretz – Interpol déclare : Les membres de la cellule de Dubaï sont recherchés / Avi Issacharof, Dana Herman, Barak Ravid, Liel Kyzer et Fadi Eyadat ;
L’élimination du haut responsable du Hamas, Mahmud al-Mabhuh, le 19 janvier dernier à Dubaï, continue à faire des vagues. L’organisation internationale de police, Interpol, a publié hier une « notice rouge », c’est-à-dire un appel à venir en aide à la police de Dubaï dans ses efforts pour arrêter les membres du groupe responsable de l’élimination. Il ne s’agit toutefois pas d’un mandat d’arrêt international. Les portraits des onze suspects ont été publiés sur le site internet de l’organisation.
Hier, les autorités de Dubaï ont haussé le ton dans cette affaire et ont explicitement accusé Israël d’avoir tué Mabhuh. Selon le commandant de la police de Dubaï, Dahi Khalfan, « notre enquête a révélé que le Mossad est impliqué dans le meurtre de Mabhuh. Je suis sûr à 99 %, si ce n’est à 100 %, que le Mossad se cache derrière le meurtre ». Il a ajouté que s’il s’avère que le Mossad est effectivement responsable de l’assassinat, il demandera à Interpol d’émettre un mandat d’arrêt contre le directeur du Mossad, Meir Dagan. Il a aussi affirmé que de nombreux détails n’ont pas encore été révélés et promis de nouvelles révélations surprenantes dans les prochains jours.
Le Haaretz a appris que les deux Palestiniens qui ont été arrêtés et sont soupçonnés d’être impliqués dans l’élimination de Mabhuh sont Anwar Shaheiber et Ahmed Hassanin, tous les deux originaires de la bande de Gaza. Les deux hommes, qui étaient membres des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne à Gaza, ont fui vers la Cisjordanie lors de la prise de pouvoir du Hamas en juin 2007 afin de partir pour Dubaï. Selon le journal al-Khayat, ils y travaillaient pour une société d’immobilier appartenant à un haut responsable du Fatah.
En attendant, le ministère des Affaires étrangères continue à faire face aux accusations portées contre Israël. Au lendemain de la convocation des ambassadeurs à Londres et à Dublin pour éclaircissements, à Jérusalem on estime qu’il n’y aura de crise diplomatique grave avec aucun des pays dont les passeports ont été falsifiés. « A ce stade, il n’y a aucune preuve qui lie Israël à cette affaire et, si cela reste le cas, cette affaire se dissipera rapidement », estimait hier un haut responsable israélien. Malgré cela, d’autres entretiens devraient avoir lieu dans les prochains jours entre les diplomates et les agents des renseignements israéliens et leurs homologues britanniques.
Hier, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a déclaré que l’utilisation malveillante de passeports britanniques est « scandaleuse » et qu’il attend des éclaircissements de la part du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman. Les deux hommes devraient se rencontrer lundi prochain à Bruxelles et s’entretenir du sujet. Le Premier ministre Gordon Brown a déclaré qu’il est préférable d’enquêter sur cette affaire avant de tirer des conclusions.
L’ambassadeur d’Israël à Londres, Ron Prosor, a eu hier un entretien de vingt minutes avec le secrétaire général du ministère britannique des Affaires étrangères, Sir Peter Ricketts. Selon des diplomates israéliens, l’entretien s’est déroulé dans une atmosphère professionnelle et sereine. M. Ricketts a exprimé sa préoccupation face à cette affaire et au vol d’identité dont aurait été victimes des citoyens britanniques.
Le haut fonctionnaire britannique a souligné que la Grande-Bretagne s’attend à recevoir toutes les informations qu’Israël détiendrait à ce sujet et souhaite savoir si Israël est impliqué dans cette affaire. L’ambassadeur a répondu qu’il transmettrait cette requête au ministère des Affaires étrangères et au bureau du Premier ministre à Jérusalem.
Un entretien semblable s’est déroulé entre le secrétaire général du ministère irlandais des Affaires étrangères, David Cooney, et l’ambassadeur d’Israël à Dublin, Zion Evroni.
Le gouvernement allemand a lui aussi adressé à Israël, par l’intermédiaire de l’ambassadeur à Berlin, une requête officielle lui demandant de fournir toute les informations dont il disposerait quant aux responsables de la contrefaçon. Des responsables du ministère français des Affaires étrangères ont eux aussi adressé une requête semblable à l’ambassade d’Israël à Paris.
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