L’agence d’information en ligne Today’s Zaman annonce aujourd’hui la suspension par Ankara de tous les accords gouvernementaux entre Israël et la Turquie. Une décision prise par le Comité exécutif de l’industrie de la défense (SSIK) sous la présidence du Premier ministre turc. Tous les projets bilatéraux dans le secteur militaire sont donc gelés. L’ensemble porte sur un montant de plusieurs milliards de dollars.

Les programmes de modernisation conjointe d’avions (Phantom, F5) et de tanks; l’acquisition par la Turquie de nouveaux systèmes de missiles Arrows ; de chars Merkava; d’avions AWACS: tout est suspendu ou annulé. Finie la coopération: les pilotes turcs de F16 n’iront plus s’entraîner en Israël et l’espace aérien turc sera fermé aux avions de chasse israéliens. Les accords sur l’échange d’informations relatives à la lutte anti-terroriste sont également rendus caducs par la Turquie. Today’s Zaman précise cependant que le sort des contrats privés, civils et militaires, reste à la discrétion des sociétés concernéees comme ASELSAN, HAVELSAN, ROKETSAN ou encore MKE. Le SSIK prône cependant leur l’annulation selon l’agence de presse Today’s Zaman. Qui indique en conclusion que la Turquie va désormais chercher à isoler Israël au sein de toutes les organisations internationales et à influencer l’Europe sur cette question.

Dans la même édition de Today’s Zaman, un analyste de défense souligne, en contrepoint, les délais avec lesquels les Etats-Unis transmettent les images du renseignement aérien à la Turquie. 45 minutes s’écoulent généralement entre la capture d’images de terrain par les Etats-Unis dans le nord de l’Irak et leur transmission à l’état major turc. Un temps trop long pour permettre l’acquisition de cibles mouvantes.

La zone visée concerne les bases du PKK, la rébellion kurde qui aspire à un Etat indépendant dans le Sud-Est de la Turquie (le PKK est classé organisation terroriste par l’Europe et les Etats-Unis). Par ailleurs, un haut responsable de l’armée de l’air turc déplore que les images transmises par les américains ne soient pas brutes mais filtrées. C’est donc à l’origine pour résoudre ces problèmes que l’état-major turc a décidé d’acquérir ses propres moyens de renseignements et commandé les fameux drones Héron à Israël. Selon l’agence de presse, lors de survols d’essais dans le nord de l’Irak, les militaires turcs auraient détecté, par contraste, des faiblesses dans les renseignements transmis par les américains.

Today’s Zaman conclu en relayant une vénéneuse rumeur. Des hackers affiliés au PKK auraient détourné les logiciels de commande des avions sans pilote. 13 hackers auraient été arrêtés pour avoir travaillé à la mise au point de logiciels provoquant le crash des drones. Today’s Zaman fait état de rumeurs infondées -de son propre aveu- selon lesquelles les hackers auraient été formés en Grèce et en Israël. Mais ceci reste à confirmer précise l’agence. Ces événements auraient, en tout état de cause, altéré la confiance des militaires turcs qui craindraient désormais le crash des drones.

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

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DUDULE

Je ne peux ni ne veux comprendre que ces deux pays (Iran & Turquie) qui ne sont même pas arabes, en veulent tellement à Israël?
Question de religion?
Même pas, puisque la plupart de nos « voisins » arabes sont Sunnites, alors que l’Iran est Chiite…
Mais ce dernier tente, par Israël interposé, de toucher les USA…
La jalousie & l’envie, peut être???
Va savoir….

Bzcom

Turquie et Iran même combat: ces pays sont sous influence islamiste. Même si les étudiants et les classes évoluées souhaitent que le pouvoir radical en place soit renversé, les couches populaires, arriérées, incultes et d’un niveau social extrêmement bas, le soutiennent majoritairement.
Espérons seulement que nos politiciens irresponsables ne décideront pas, pour servir des intérêts personnels, de faire entrer la Turquie dans l’Europe, ce serait une catastrophe irréversible sur le plan géo-politique.
Il ne faut surtout pas se leurrer au sujet de la Turquie, de l’Egypte, de la Jordanie et du Maghreb, car même s’il y a des relations diplomatiques, leur population déteste Israel et les Juifs. En contrepartie de la haine que ces pays vouent à Israel, il est donc vivement souhaitable qu’aucun Juif ne se rende dans ces pays, notamment pour des vacances, afin de ne pas contribuer à leur croissance économique et touristique. Il parait également légitime de boycotter les produits et aliments en provenance de ces pays, et favoriser au maximum nos échanges avec Israel, notre patrie de coeur.