La Syrie redoute un accord entre Israël et les Palestiniens, car elle serait la dernière à devoir conclure un éventuel accord de paix ce qui fragiliserait sa position.
Elle est devant un dilemme, soit rejoindre les négociations dès à présent pour faire valoir ses exigences, et quitter le camp iranien – ce que redoute Ahmadinedjab qui serait alors plus isolé – soit rester en dehors des négociations et en cas d’accord, les exigences Syriennes perdraient de leur substance.
C’est dans ce contexte qu’il faut interpréter la dépêche relative à la visite d’Ahmadinejab, qui redoute que Damas entende les messages répétés des Américains et de leurs alliés (Égypte, Jordanie, Arabie Saoudite) au Moyen-Orient.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré samedi à Damas que la résistance à l’Occident « se renforce » au Proche-Orient, à l’issue d’une rencontre à Damas avec son homologue syrien Bachar al-Assad, a indiqué une source iranienne.
« Le front de la résistance se renforce dans la région. Les peuples de la région appuient cette politique » menée par Téhéran et Damas, a-t-il dit dans ces déclarations à la presse iranienne. Selon lui, « les pays de la région adhèrent l’un après l’autre » à cette politique.
« Nous avons réalisé une grande victoire car nous avons pu mettre en échec les plans ennemis visant à modifier la carte politique » au Proche-Orient, a-t-il indiqué avant son départ de la capitale syrienne. L’entretien entre les deux chefs d’Etat s’est déroulé à l’aéroport de Damas en présence notamment du ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem et de la ministre syrienne de l’Economie. Il a porté sur les « derniers développements régionaux et internationaux », a indiqué une source diplomatique.
Mahmoud Ahmadinejad, dont la dernière visite en Syrie date de février dernier, a quitté en fin de matinée Damas, première étape d’une tournée qui doit le conduire en Algérie et aux Etats-Unis.
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