Israël : Premier en endurance face aux cycles économiques et dix-septième pays le plus compétitif du monde, selon le dernier classement annuel de la compétitivité mondiale.
PHOTO: JPOST
« La position en numéro 1 d’Israël pour son endurance face aux cycles économiques s’explique par les actions prises par son ministre des Finances et la Banque d’Israël, qui n’ont pas cédé à la pression en versant de grandes sommes d’argent aux organisations en souffrance et aux institutions financières, comme tel a été le cas aux Etats-Unis et en Europe au moment de la crise », a expliqué Ouriel Lynn, président de la Fédération des chambres de commerce israéliennes.
Son classement comme dix-septième pour sa compétitivité (sur 58 pays) le place après l’Allemagne, mais devant la Chine. L’an dernier, Israël occupait la 24e place.
Le classement a été réalisé par l’Institut suisse pour le management et le développement (IMD). « L’IMD est un corps indépendant politiquement et ses classements ne sont pas moins sérieux que ceux publiés par l’OCDE », a affirmé Lynn.
Quatre aspects sont analysés pour parvenir à un tel classement : la performance économique, l’efficacité gouvernementale, l’efficacité commerciale (Israël s’est vu décerner la palme en ce qui concerne son réservoir de main-d’œuvre qualifiée et ses qualités d’entrepreneurship) et la structure de l’économie. Les pays sont ensuite classés selon la qualité de leur secteur de R&D (recherche et développement), les liquidités sur le marché des capitaux, ainsi que d’autres paramètres.
Côté négatif, Israël a glissé à la 51e place pour le nombre de jours dont un entrepreneur a besoin pour monter son affaire et il pointe désormais à la 48e place dans le ratio de la dette du gouvernement par rapport au PIB.
Un certain nombre de défis pour l’économie israélienne ont été identifiés, notamment la réduction des coûts du secteur public et de ses dépenses, la réduction du coût de la bureaucratie et du poids qui en découle sur le secteur commercial, l’investissement en infrastructures dans la périphérie (notamment le développement en structures scolaires et PME), et la réduction de la dette étrangère.
La crise financière mondiale a délogé les Etats-Unis de la première ligne du classement pour la première fois en 17 ans. Les Américains ont dû se satisfaire d’une troisième place, derrière Singapour et Hong Kong. « Les Etats-Unis ont réussi à surmonter la crise économique et financière grâce à la finesse de leur économie, leur gouvernance forte et leur suprématie technologique », explique le rapport.
Les pays européens eux restent les mauvais élèves. La raison : une dette importante, des structures affaiblies et des inefficacités continues sur le marché du travail. Résultat : L’Allemagne est 16e, le Royaume-Uni 22e, la France 24e et l’Italie 40e.
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