Les parents d’élèves de l’école Beit Yaacov, à Emmanuel, encourent deux semaines de prison. Cette décision de la Haute Cour de justice s’appliquera à tous les parents qui n’auront pas confirmé par écrit, d’ici mercredi, qu’ils respecteront la décision de justice consistant à renvoyer leurs filles étudier à l’école en question.
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Les Slonim Hassidim, à l’origine d’une séparation entre élèves sépharades et ashkénazes, n’ont pourtant aucune intention de revenir sur leur décision. Ils ont annoncé, mardi, qu’ils marcheront fièrement jusqu’en prison, accompagnés de leur rabbin, Shlomo Barazovsky, entre autres. Leur combat consiste simplement à défendre la Torah, précisent-ils.
Une séparation « ethnique »
Le verdict de la cour a été prononcé au terme de plusieurs tentatives de médiation. Selon les juges, leur décision vient simplement sanctionner le refus systématique des parents de respecter une décision de justice. Pour eux, la séparation effectuée entre les élèves de Beit Yaacov est d’ordre ethnique et non religieux – comme le prétendent certains parents d’élèves.
A la fin de l’audience de mardi soir, les parents Slonim ont récité le Shema Israël à haute voix. Ils se sont ensuite mis à chanter. « Il s’agit d’une bataille pour la religion juive. Et les gardiens de la religion, qui ont toujours gagné toutes leurs batailles jusqu’à présent, seront victorieux une fois de plus », a déclaré Avraham Luria, membre des Slonim Hassid.
L’incarcération prévue jeudi a de bonnes chances de déclencher des mouvements de protestation parmi les communautés ultra-orthodoxes. Le vice-ministre de l’Education, Meïr Poroush (Judaïsme unifié de la Torah), a déjà annoncé qu’il installera son bureau devant le bâtiment de prison, jeudi.
Des Juifs ultra-orthodoxes préférent la prison à l’intégration
JERUSALEM, 16 juin 2010 (AFP)
Des dizaines de Juifs ultra-orthodoxes de la colonie d’Immanuel (Cisjordanie) ont annoncé mercredi qu’ils iraient en prison plutôt que de respecter le verdict de la Cour suprême les forçant à accueillir dans leur école des filles d’origine séfarade.
Ces Juifs, membres du groupe hassidique Slonim, d’origine russe, refusent depuis un an d’accueillir dans leur école des filles à leurs yeux moins orthodoxes et toutes d’origine séfarade (d’Afrique du Nord et d’Asie).
Accusés de racisme, les parents –une quarantaine de couples– qui avaient retiré leurs filles de l’école en août 2009 suite à la décision du tribunal d’intégrer les autres filles à l’établissement scolaire, ont été condamnés lundi par la Cour suprême à deux semaines de prison ferme en cas de refus d’obéir à la décision de justice. « Nous sommes prêts à aller en prison » a affirmé à la radio Yitzhak Feinberg, père de deux élèves de l’école incriminée.
La secte Slonim regroupe exclusivement des ashkénazes, Juifs issus d’Europe centrale et de l’est. Ses dirigeants qui résident à Jérusalem et Bné-Brak (ville ultra-orthodoxe proche de Tel Aviv) ont annoncé qu’ils accompagneraient leurs membres jusqu’à la prison de Beershéva (sud d’Israël) pour les soutenir dans « leur lutte ».
Le député ultra-orthodoxe Moshé Gafni a promis, devant la Knesset (Parlement), de « ne pas respecter les décisions de justice contraires aux lois de la Torah ». L’affaire est montée jusqu’au président Shimon Peres qui rencontrera jeudi matin le vice-ministre de l’Education Meïr Poroush, qui appartient à un parti ultra-orthodoxe ashkénaze, pour évoquer les conséquences de ce verdict. M. Poroush devrait demander une grâce présidentielle pour les parents d’Immanuel.
Une mère de famille, Aliza Lagon, a déclaré de son côté à la radio publique que son mari et elle se rendraient « la tête haute en prison ». « Nous irons pour sauver l’éducation de nos enfants, pour la sanctification du nom de Dieu, pour tout ce que je crois et pour le judaïsme », a-t-elle affirmé.
Le quotidien gratuit Israel Hayom a comparé l’affaire à celle du lycée de Little Rock, dans l’Arkansas, quand à la fin des années 50 le président Eisenhower dut envoyer la garde nationale pour mettre fin à la ségrégation raciale. Les familles du groupe Slonim se défendent d’être racistes mais expliquent que leur refus d’accepter d’autres jeunes filles dans la classe de leurs enfants provient de différences entre les traditions religieuses séfarades et ashkénazes.
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Ces religieux orthodoxes sectaires, racistes, imbéciles et bornés (c’est généralement le cas des religieux) font du tort à toute la communauté juive en donnant une mauvaise image de notre culture. Ils méritent la prison, mais il est navrant que ces individus soient ainsi à la charge de l’Etat d’Israel tout en étant par ailleurs improductifs et inutiles pour la société israélienne qui est obligée de les supporter.