En 2001, Gur Braslavi et Ariel Halevi, alors étudiants à l’institut IDC d’Herzliya, remportent le grand concours de débats d’Oxford, catégorie « étrangers ». Neuf ans plus tard, leur société, Debate Ldt, est sélectionnée par le gouvernement israélien pour servir de cadre à une nouvelle initiative diplomatique publique.Et vient donc d’être chargée d’organiser 200 ateliers. Objectif : enseigner à des Israéliens ordinaires l’art de la rhétorique et de la persuasion. Un projet pilote qui, s’il fait ses preuves, sera étendu et multiplié. En créant ainsi une troupe d’ambassadeurs amateurs, Israël espère contrer sa médiatisation négative dans le monde et améliorer son image à l’étranger.
« Donnez-moi la définition du terrorisme ! » L’instructeur ne s’est même pas présenté en pénétrant dans la salle de conférences de la Histadrout de Tel-Aviv. « Allez, vous en avez tous fait l’expérience, dites-moi ce que signifie le mot terrorisme ! » insiste-t-il face à un auditoire stupéfait de cette entrée en matière pour le moins abrupte. Remis de leur surprise, les 15 participants, qui partiront bientôt pour Berlin dans le cadre d’une mission d’échange, s’appliquent à répondre.
« Une guerre », lance l’un d’eux. « Une menace », dit un autre. « Un danger mortel », « De la violence », « Le fait de s’en prendre à des civils », entend-on encore. « Très bien », répond l’instructeur. « D’après ces définitions, Israël peut-il être qualifié de terroriste ? » Silence. Le formateur, un séduisant jeune homme d’une trentaine d’années, prend alors le temps de se présenter : « Je m’appelle Ran Michaelis et je suis instructeur en chef chez Debate. Debate est une société spécialisée dans les relations interpersonnelles et dans la gestion de projets. Nous travaillons avec des organisations en Israël et des fédérations à l’étranger pour apprendre à défendre Israël, pour le compte du ministère de la Diplomatie publique et des Affaires de la diaspora. »
Puis reprend le fil de sa formation. Au cours des heures suivantes, Michaelis placera les participants dans des situations difficiles, qui se sont toutes posées un jour ou l’autre dans la réalité, et leur fournira les meilleurs outils pour tenter de s’en sortir. Comme un jeune soldat de retour du champ de bataille, il régale l’auditoire d’histoires venues du front de la Hasbara, sur des sujets allant de la barrière de sécurité au rapport Goldstone.
Mur de sécurité ou grillage : attention aux termes-piège
« La structure de ces ateliers a été conçue au cours d’une nuit marathon où j’ai travaillé avec Gur », explique le cofondateur de Debate, Ariel Halevi. « Pendant ce brainstorming intensif, nous avons cherché à transformer ce que nous savions intuitivement en un programme de cours structuré. »
Au final : sept principes, sept outils analytiques et rhétoriques qui visent à aider les avocats en herbe à parler du conflit israélo-palestinien. « Ce ne sont pas des informations que nous fournissons, mais un art. Celui de manœuvrer une discussion de façon efficace », explique Halevi. Le premier de ces principes : l’importance de la terminologie. « Ne vous lancez pas dans une discussion sans commencer par définir clairement les termes que vous employez », recommande Michaelis. « Par exemple, 95 % de la barrière de sécurité qu’Israël a érigée autour de la Judée et de la Samarie est un grillage ; pourtant, les gens en parlent toujours comme d’un mur. Or, dans les esprits, le mot ‘mur’ évoque celui de Berlin. Utiliser le terme de ‘mur’ donne donc une image inexacte et fallacieuse de la barrière de sécurité et de sa fonction, qui est de dissuader le terrorisme.
« Je vous laisse le soin d’évoquer les mérites et les inconvénients de la barrière de sécurité à votre manière, mais ce que je veux, en revanche, c’est que vous vous assuriez au préalable que la conversation colle aux faits, qu’elle ne porte pas sur l’image biaisée qu’un détracteur d’Israël peut avoir », insiste Michaelis. Parmi les autres termes-piège, figurent « apartheid », « assassinats », « combattants de la liberté » et « boucliers humains ». « Chacun d’eux véhicule une sorte d’infrastructure mentale ou psychologique. Plonger directement dans le débat d’idées sans vous soucier de définir le vocabulaire qu’emploient vos interlocuteurs, c’est négliger un obstacle majeur que l’on a placé devant vous et qui vous interdit d’établir un vrai lien avec l’autre », explique Halevi.
Simulation et jeux de rôle, un enseignement vivant
Autre part importante de la méthode des sept principes : le recours aux analogies.
« L’analogie permet de rendre accessible à autrui ce qui vous est familier, à vous, mais qui reste à peu près incompréhensible à tous ceux qui ne vivent pas ici », poursuit Michaelis. « Un jour, un professeur de Harvard a déploré devant moi la punition collective qu’Israël inflige aux Palestiniens. Au lieu d’entrer dans les détails, j’ai établi une analogie avec une chose qui lui était familière : je lui ai demandé s’il était juste que, depuis le 11 septembre, les voyageurs soient soumis, dans les aéroports, à des contrôles de sécurité très rigoureux. N’était-ce pas, là aussi, une forme de punition collective que de faire subir à toute une population les conséquences des agissements d’une poignée de terroristes ? Ne faudrait-il pas supprimer ces mesures de sécurité trop contraignantes ? Bien sûr, il m’a répondu que la sécurité était indispensable. En choisissant un exemple issu de sa vie à lui, j’ai ainsi réussi à modifier sa façon de voir les choses sur un problème hautement controversé. »
Dans les ateliers, on engage aussi les futurs ambassadeurs à inverser les rôles. Les deux côtés échangent leurs positions : en devenant le décisionnaire, le critique est contraint d’approfondir son analyse, puisqu’il se trouve lui-même confronté aux difficultés extrêmement complexes que doit gérer Israël.
Autre principe précieux dans la communication, celui des références croisées. Il contribue à mettre en relief les contradictions inhérentes à la critique globale d’Israël, en comparant le point de vue de ses détracteurs sur un certain sujet avec leur opinion sur un autre sujet.
Citons aussi le principe de la justice comparative, qui démontre la politique de deux poids, deux mesures, que subit Israël dans l’opinion publique internationale. Comparée aux agissements de pays qui violent allègrement les législations internationales sans que quiconque paraisse s’en soucier, la politique d’Israël fait l’objet d’une attention démesurée qui semble des plus injustes. Et cela crée l’impression qu’on place l’Etat juif dans un rôle de nation-modèle.
« Il y a une chose que je ne parviens toujours pas à m’expliquer », soupire Halevi, « pourquoi, sur les campus, Israël fait-il l’objet d’une indignation internationale qui ne se manifeste pratiquement jamais, en revanche, contre des pays auteurs de violations notoires des droits de l’Homme, comme le Soudan ou la Chine ? Où est la logique ? »
Les sept principes sont enseignés de manière interactive et vivante, au moyen de simulations et de jeux de rôles qui permettent aux participants de se retrouver en situation et de vivre ce qui les attend dans leurs rencontres avec des étrangers très critiques à l’égard d’Israël. « Nous n’espérons pas de résultats magiques », affirme Halevi. « Nous voyons bien les limites de la quantité de matériau que nous pouvons transmettre dans un temps restreint. Ce que nous souhaitons, c’est faire prendre conscience aux participants de la difficulté de leur mission et leur fournir quelques outils pour réussir. »
Quand l’émotion prend le pas sur la logique
Car bien connaître le conflit et son histoire ne suffit pas. En créant leur programme de cours, les instructeurs ont traduit leur connaissance de l’art du débat efficace dans le langage du plaidoyer. Les débatteurs et les porte-parole professionnels le savent bien : la façon dont on s’exprime compte souvent davantage que les choses que l’on dit.
« A votre avis », demande Michaelis aux participants, « qu’est-ce qui influence le plus les gens : la logique ou l’émotion ? En fait, des études ont démontré que susciter l’émotion se révèle bien plus efficace que recourir à la logique quand on veut convaincre. » De même, explique-t-il, l’attitude non verbale a plus de poids que les paroles : les messages latents influencent davantage que les messages ouverts et la personnalité de l’orateur est plus importante que le message qu’il transmet.
« Pendant des années, Israël était dans l’erreur en voulant se fonder sur le rationalisme pur pour tenter d’expliquer ses positions », affirme Halevy. « D’abord, il est quasi-impossible de présenter un raisonnement rationnel en deux minutes d’interview à la télévision, mais, plus encore, la plupart des gens ne se fondent pas sur la logique pour prendre leurs décisions. Les opinions les plus répandues sur le conflit israélo-palestinien sont là pour le prouver. »
« Ce qui est vital, c’est que les participants comprennent bien l’importance de leur attitude. Eux qui voyagent à l’étranger doivent s’assurer qu’ils laisseront derrière eux une impression positive, car l’opinion que les gens auront d’Israël dépend de la façon dont les Israéliens se présentent », explique Halevy.
« Le gouvernement a saisi l’atout inestimable dont il dispose à travers les centaines de milliers d’Israéliens qui séjournent chaque année à l’étranger. Ces derniers peuvent contribuer à promouvoir l’image du pays. Le vrai changement ne peut venir que de la base et les Israéliens constituent une armée d’avocats de guérilla. »
Stars ou anonymes, tous unis
au service d’une même cause
L’utilisation des citoyens dans la diplomatie publique se développe de plus en plus dans les relations internationales, Israël en tête. En 2009, le tout nouveau gouvernement Netanyahou a instauré un ministère chargé de mener la bataille médiatique pour une opinion internationale plus favorable. L’an dernier, le ministère de la Diplomatie publique et des Affaires de la diaspora, conduit par Yuli Edelstein, a pris toute une série d’initiatives dans ce sens.
« Ce que nous voudrions », explique Ronen Plot, directeur général du ministère, « c’est que les Israéliens voyageant à l’étranger soient capables de défendre Israël. Il est évident que nous ne pouvons les former tous ni leur demander de devenir des porte-parole professionnels du jour au lendemain, mais nous pouvons les aider en les préparant au type de questions auxquelles ils se trouveront confrontés et en leur donnant des arguments qui reflètent la position d’Israël. »
Dans cet objectif, le ministère a publié – et distribué gratuitement à l’aéroport Ben Gourion – des centaines de milliers de fascicules définissant le point de vue israélien sur toute
une série de sujets.
Il a également créé un site internet qui offre une mine d’informations et couvre des sujets allant des grandes inventions dues à des Israéliens à la position du gouvernement sur le droit au retour des Palestiniens. Ce site, actuellement en hébreu, sera bientôt disponible en anglais et en russe. « C’est la première fois qu’un pays publie le contenu de la politique gouvernementale sur un site web », fait remarquer Plot. Mais le ministère consacre surtout ses efforts à accroître les rangs de l’armée de Hasbara d’Israël. « Nous avons créé une structure constituée de 50 personnalités, leaders dans leur domaine, qui ont décidé de représenter leur pays avec fierté », explique encore Plot. Parmi eux, des athlètes professionnels, des acteurs, des hommes d’affaires importants, des artistes et d’autres personnages publics. Les membres de cette « unité d’élite » ont droit à une formation approfondie et sont incités à parler d’Israël en public lorsqu’ils se trouvent à l’étranger ou à rencontrer des visiteurs en Israël.
« Des gens comme le médaillé olympique Gal Friedman, la célèbre actrice Noa Tishbi ou l’homme d’affaires très respecté Yaacov Peri ont été heureux de répondre à notre appel », affirme Plot. « Ils comprennent le poids relatif que peut avoir leur parole et ont eu la gentillesse de se mettre au service de notre cause. »
Au programme du guide : visites, excursions et communication
Les efforts de recrutement ne s’arrêtent pas là. Conscients qu’un séjour en Israël est le meilleur moyen d’appréhender la réalité du pays, le ministère a récemment invité 70 guides israéliens à participer à un atelier de Debate.
« Cette session-là a été très différente des autres », raconte Adi Balderman, animateur en chef de Debate. « Dans la plupart des groupes, nous indiquons aux participants ce qu’ils doivent attendre de leurs échanges avec des étrangers. Les guides, eux, sont venus avec la richesse de leur expérience, en nous présentant des cas concrets de difficultés rencontrées sur le terrain. » Ariel Stolar, directeur adjoint de l’association des guides israéliens, dit avoir tiré un grand profit de cette session. « Ce qui nous a aidés, ce sont les indications sur la façon de parler des problèmes sensibles et de répondre aux critiques négatives sur la politique d’Israël. »
En général, les touristes n’ignorent pas la situation sécuritaire du pays, mais beaucoup arrivent avec des conceptions erronées de la nature du conflit, qu’ils ne connaissent qu’à travers leurs médias. « S’ils savent bien que nous ne roulons pas tous en voiture blindée, ils croient cependant que le conflit occupe une place très importante dans notre quotidien. L’atelier a donné, même aux guides les plus expérimentés, des outils intéressants pour chasser cette mauvaise image et mieux expliquer la politique israélienne », conclut Stolar. Les projets du ministère ne s’arrêtent pas là, puisqu’il envisage d’exporter son initiative à l’étranger.
« Nous avons eu l’idée d’organiser des ateliers dans les centres Habad, en Inde ou en Amérique du Sud, par exemple », note Plot. « Il faudra trouver le moyen d’inciter les jeunes à y participer, mais nous sommes convaincus que, s’ils détiennent les bons outils oratoires, les longues conversations qu’ils ont avec les jeunes de tous les pays constitueront une opportunité en or de mise en pratique de la diplomatie publique. »
Lorsqu’il envisage l’avenir, Plot imagine des ateliers réguliers organisés dans les grandes villes d’Israël et destinés aux Israéliens qui s’apprêtent à partir en vacances à l’étranger. « Cela réclamera des moyens bien plus importants que ceux dont nous disposons pour le moment et, là encore, il faudra inciter les gens à venir, mais le potentiel est là. Si nous pouvons atteindre ne serait-ce que 10 % des millions d’Israéliens qui voyagent chaque année dans le monde, nous aurons accompli notre travail »,
estime-t-il.
Opération de communication ou campagne politique ?
Mais cette idée de voir le gouvernement expliquer aux gens ce qu’ils doivent dire ne plaît pas à tout le monde. Zeev Beck, qui officie comme guide pour des groupes de VIP en visite en Israël, n’y voit aucun intérêt.
« Les groupes que j’accompagne ne se fieront jamais à cette propagande qu’on essaie de leur servir. En fait, les vrais professionnels n’ont pas besoin des outils que fournit l’atelier. Ces outils ne sont conçus que pour des gens qui ont grandi dans une vision unilatérale des choses et qui se retrouvent sans défense face à des individus qui leur présentent une version différente. Je suis peut-être dur, mais je pense parler pour la majorité pensante. »
Beck n’est pas le seul à exprimer ce point de vue. D’autres que lui ont critiqué le ministère, lui reprochant de défendre des idées censées représenter la nation, mais qui, en réalité, viennent d’un gouvernement de droite aux conceptions étroites. Un éditorialiste du Yediot Aharonot, le premier quotidien d’Israël, écrivait : « Beaucoup de ces opinions que nous sommes censés apprendre par cœur ne font partie d’aucun consensus. Elles reflètent l’aile droite de l’échiquier politique, qui domine actuellement dans le pays. »
Conscient de ces critiques, Plot affirme néanmoins que l’enthousiasme lié au nouveau site Internet et à sa campagne de lancement prouve que, contrairement aux médias et aux groupes comme La paix maintenant, une immense majorité du public soutient l’initiative. « Les commentaires que font les gens sur le site sont presque tous favorables. Ils regrettent seulement que nous ayons mis si longtemps à le faire. L’agence de publicité avec laquelle nous avons travaillé pour la campagne nous a confié que c’était son projet le plus réussi en terme de réaction du public. Nous entendons certes des critiques, mais elles viennent vraiment d’une frange très restreinte. Par ailleurs, nous sommes en démocratie et la coalition actuelle représente la majorité du peuple de notre pays. Il est donc logique de promouvoir les programmes du gouvernement.
« Nous ne voulons ni nous aliéner qui que ce soit ni obliger les gens à affirmer des choses auxquelles ils ne croient pas », insiste-t-il. « Les ateliers n’expliquent pas aux participants ce qu’ils doivent dire, mais leur donnent les outils pour exprimer leurs idées plus efficacement. Nous partons du principe de base que nous nous adressons à des personnes qui défendent le droit d’Israël à l’existence. Et cela, je peux l’affirmer sans risquer d’être contredit, fait consensus. » La société Debate a déjà organisé une vingtaine de sessions, sur les 200 au programme du projet pilote. 160 autres sont prévues, surtout pendant les mois d’été, où de nombreux Israéliens s’envolent pour l’étranger.
La société opère par contrat avec l’Agence juive et a été sélectionnée parmi trois compagnies qui proposaient déjà des programmes similaires. Précision sur le prix pratiqué : il est très faible – 350 shekels de l’heure – souligne Halevi et n’est pas représentatif du tarif habituel, mais il a été fixé ainsi pour raisons idéologiques. « Dans un sens, mener ce projet me ramène à mes racines », explique-t-il. « Je crois profondément à la phrase israélienne ‘Toi et moi, nous allons changer le monde’. Les gens la considèrent comme un cliché, mais en fait, se cramponner à cette conviction c’est la meilleure façon d’agir véritablement.
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Oh Miracle !!!
Depuis des années je me désespère de la manière de communiquer par les Israéliens.
Je disais qu’il étaient doués pour mettre aux points les meilleurs instruments pour communiquer, mais s’en servir à bon escient pour leur combat, ils ont été jusqu’à présent (à mon humble avis, NULS)
Plusieurs raisons à cela :
L’entrée du Professeur en classe en est l’illustration :
– soit ils sont arrogants (C’est moi, le plus, grand, le plus beau, le président Rosko) ! mauvaise attitude qui ne peut qu’inspirer de la jalousie et de l’antipathie.
– soit, ils ont diffusé,afin d’expliquer, pour plusieurs affaires des vidéos qui n’en finissaient plus… tellement elles sont longues. Personne, surtout les non juifs, n’ont ni le courage, ni l’envie de se bloquer ainsi sur une histoire qui après tout….Bref.
– soit leurs vidéos, quand il s’agit de montrer les attentats, la guerre etc… sont trop SOFTS… Eh oui, c’est malheureux à dire. Cela ne prouve que la dignité des Israéliens – Mais croyez vous que la dignité soit une denrée appréciée à notre époque ?
Non les gens ne seront impressionnés que pas du « gore » – Ils veulent du sang ! Les Médias de tous genres les ont habitués à cela, et sinon, aucune empathie, aucun réflêxe de sensibilité….Merci Le cinéma !!!!…Déplorable, je le sais, surtout pour les Israéliens et les familles que l’on veut ménager…. Mais voilà, les cœurs sont endurcis, et ils adorent les films « pallywodiens » à la sauce tomates que les palestiniens leur présentent.
Par ailleurs, alors qu’ils ne sont pas nommés à tort « Sabras », il faut reconnaître, qu’ils agissent comme des ours. La sécurité est primordiale, Ce n’est pas moi, qui me permettrait de donner des leçons à ce niveau….. Mais si ils sont aussi « brut de pomme » que les juifs de la Diaspora….. Imaginez l’image qui est donnée.
Cela ne veut pas dire devenir béni oui-oui, certainement pas ! Oh grand jamais, mais si le fond est là, indéniablement, il manque les formes.
Je trouve quant à moi l’idée excellente; indépendamment du fait que les réponses ponctuelles peuvent être favorable au régime en place, c’est un état d’esprit qui se met en place, une sorte de mode d’emploi. Ensuite, on peut remplir les blancs comme on veut. En tant que Française vivant très isolée dans un village de la France profonde, avec tout ce que cela suppose, j’aimerais beaucoup avoir à ma disposition une façon de présenter mes arguments, ainsi que des notions et des connaissances qui me manquent forcément. En France, même en prenant le maximum de recul face à la désinformation bien orchestrée, il arrive que l’on se laisse prendre à certains pièges sans penser que ce sont des pièges; comment saurais-je par exemple que la barrière de sécurité est loin d’être constituée sur tout sa longueur d’un mur immense ? J’ai beau lire énormément, mes renseigner sans cesse, aller à la pêche aux renseignement, il me manque souvent ce petit détail qui fait tout. Généralement j’arrive à m’e, tirer au moyens d’artifices ou en détournant momentanément l’attention – mais ce détournement est à double tranchant car quand aurais-je encore la possibilité d’entâmer à nouveau une discussion sur ce sujet qui ne fait pas partie des préoccupations quotidiennes de mon entourage, loin de là ?
Je voudrais être plus efficace, pouvoir réfuter de façon imparable toutes les âneries suivies imanquablement de condamnations que j’entends. À quand la diffusion sur internet d’une méthode sur laquelle je pourrais m’appuyer ? L’art oratoire est un art, on peut improviser, mais c’est aussi une science rigoureuse qu’il faut apprendre et posséder.
Songez à ceux qui vous défendent avec leurs petits moyens s’il vous plaît.