Le fils d’Imad Moughnieh tué par un raid présumé israélien en Syrie contre 5 hauts-commandants du Hezbollah et un haut-gradé iranien.
La tension entre Israël et le Hezbollah est à son comble dimanche soir après que Jihad Moughnieh, commandant du Hezbollah en charge de la région du Golan et fils du chef militaire Imad Moughnieh assassiné en 2008, a été tué dans une attaque présumée israélienne près de la ville de Quneitra en Syrie dimanche, selon les médias libanais.
Le Hezbollah a annoncé avoir élevé son niveau d’alerte à la frontière libanaise avec Israël et indiqué qu’il déciderait comment répondre à l' »agression israélienne », selon l’agence de presse turque Anatolia.
« Si le Hezbollah continue de narguer Israël, il subira un sérieux coup », a réagi un haut responsable israélien sous couvert d’anonymat, ajoutant qu' »Israël ne restera pas les bras croisés tandis que terroristes se préparent à attaquer ».
Le niveau d’alerte dans le nord de l’Etat hébreu a par ailleurs été relevé.
Jihad Moughniyeh, dans l’ombre de son maître, le Général Qassem Souleimani.
Le raid présumé d’un hélicoptère israélien a tué cinq autres membres de l’organisation chiite, dont le Commandant de terrain Mohammad Issa, qui a pour nom de guerre « Abu Issa » ainsi qu’un commandant iranien après le tir de deux missiles sur le village de Mazraan, dans les hauteurs du Golan vers 13h00GMT, selon des sources syriennes et libanaises. Tous ces chefs chi’ites étaient en mission de reconnaissance sur le Golan, à bord d’un convoi, du côté du village de Mizrat Al-Amal, près de la frontière libano-syrienne.
Le commandant iranien a été identifié comme étant le Général Mohammed Ali Allah Dadi, qui se trouvait être le stratège et l’instructeur de formation des unités d’attaque, responsable de la préparation de l’invasion de la Galilée. Selon d’autres informations, ce dirigeant iranien était protégé par 6 hommes, qui auraient tous été tués, portant le bilan de la frappe à douze morts, dont 6 de haut-rang.
Le Hezbollah désigne ses six hommes comme étant : Jihad Mughniyeh, 25 ans ; Mohammed Issa, 43 ans (le seul à dé&tenir le rang de Commandant sur le terrain); Abbas Ibrahim Hijazi, 36 ans ; Mohammed Ali Hassan Abu Al-Hassan, 30 ans ; Razi Ali Dawi, 27 ans ; and Ali Hassan Ibrahim, 22 ans.
Le sort d’un seul individu reste confus : Abu Ali Tabatbai ou Abu Ali Tabatai. Non seulement son patronyme exact reste difficile à identifier, mais on n’est pas tout-à-fait certain qu’il a été tué durant l’attaque.
La question de cette identité et le besoin de clarifier le fait qu’il ait, ou non, été tué sont d’une importance capitale. Le Général iranien qui commande les combattants du Hezbollah et les forces des Gardiens de la Révolution iranienne en Syrie, s’appelle Abu Ali Tabatbai, alors qu’un responsable de premier rang du Hezbollah s’appelle Abu Ali Rada, aussi connu sous le pseudonyme de Tabataï et il dirige les points d’observation du Hezbollah et, probablement, l’unité des forces spéciales au sein du Hezbollah.
Selon des sources des renseignements occidentaux, le fils du cerveau terroriste était venu planifier des attaques destinées à « tuer des soldats, frapper les communautés israéliennes des Hauteurs du Golan et tuer le maximum de civils israéliens ». Il aurait s’agi de la planification de la « revanche » irano-syro-hezbollahie pour l’ensemble des frappes subies en Syrie, depuis le déclenchement de la guerre « civile. Néanmoins, cette « revanche » est, d’autant plus difficile à mener, pour les Iranos-Libanais chi’ites, à partir du Golan qu’ils n’ont strictement aucune justification culturelle ou géographique à s’y trouver. Il n’y a aucun village ni aucun sanctuaire de leur obédience à défendre, sauf à s’y faire tirer comme des lapins…
« Cet homme se tenait à la tête d’une infrastructure terroriste de grande envergure, sous le patronage direct de l’Iran et en relation directe avec la direction du Hezbollah, qui a déjà agi contre Israël sur le Golan », selon cette source.
Ces attaques prévues comprenaient des tirs de roquettes, des infiltrations, l’emploi d’engins explosifs, des tirs de missiles antitanks, etc., dans le but avéré de tuer des soldats et des civils israéliens ».
Ces sources poursuivent en décrivant Moughniyeh Junior comme un « terroriste sans inhibitions, qui a bâti une organisation terroriste muertrière, aidé en cela par l’Iran et l’ensemble du Hezbollah, une organisation dotée de capacités et il était très occupé à préparer des attaques significatives ».
Jihad Moughniyeh, qui avait entre vingt et trente ans, était très proche du Secrétaire-Général Hassan Nasrallah, du remplaçant de son père Mustafa Badr al Din et des Gardiens de la Révolution iranienne. Une fois, il avait déclaré : « Nous jurons de ne jamais baisé nos fusils jusqu’à l’accomplissement de la victoire totale ».
L’hélicoptère aurait tiré deux missiles contre des véhicules appartenant à la « Force Nationale de Défense », une milice de réserve de l’armée syrienne.
Cette frappe fait suite à une mise en garde sévère, envoyée par Israël, grâce à des canaux de coulisse, depuis le 5 juin 2014, alors qu’une petite avant-garde du Hezbollah était arrivée dans le secteur de Quneitra, pour soutenir les troupes syriennes combattant les rebelles. Israël avait alors dépêché une notice au Hezbollah, lui affirmant que si ses hommes ne se retiraient pas du Golan, ils seraient attaqués. Il y avait alors, effectivement, eu un premier retrait, peu de temps après cet avertissement.
Missiles Fateh-110
Mais une toute autre situation s’est développée, depuis, selon les sources des renseignements militaires. L’armée syrienne a renforcé la présence de ses missiles sol-sol à Quneitra, avec des missiles iraniens Fateh-110 de moyenne portée. Quelques temps avant le déploiement de ces missiles, le 10 janvier, le chef de Département de l’Etat-Major syrien, le Général Ali Abdullah Ayoub est arrivé sur site, accompagné par des officiers des Gardiens de la Révolution en vêtements civils, des conseillers en stratégie du Haut-Commandement syrien de Bashar al Assad sur divers fronts. L’arrivée des nouveaux missiles a faite suite à cette première visite…
Imad Moughnieh avait été tué par une bombe posée dans sa voiture à Damas, une attaque imputée par le Hezbollah à Israël, qui a nié toute implication. Moughnieh figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par les Etats-Unis.
Prévention d’attaques contre Israël
Le raid de dimanche aurait eu pour but de prévenir des tirs de roquettes sur Israël, selon une source sécuritaire israélienne. L’armée n’a toutefois pas confirmé l’information.
Ce n’est pas la première fois que les médias font état d’attaques israéliennes sur le territoire syrien ces dernières années.
La dernière en date aurait eu lieu au mois de décembre 2014 sur l’aéroport de Damas et dans le secteur de Dimas, d’après des accusations du gouvernement syrien.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait annoncé jeudi pour la première fois que son parti possédait depuis 2006 des missiles iraniens Fateh-110 pouvant atteindre tout le territoire d’Israël, son ennemi numéro un.
Depuis 2011, la Syrie est déchirée par une guerre civile qui a fait environ 200.000 morts jusqu’à ce jour. Officiellement, l’armée israélienne n’intervient pas dans le conflit.
Sources : Yoav Zitun, de ynetnews.com, AFP et Reuters ont contribué à ce reportage.
Parties adaptées : Marc Brzustowski.
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Cette ordure a vécu comme papa et il finit comme papa , dans une poubelle .