Marseille : 21 interpellations liées au narcotrafic ce jeudi matin, annonce Bruno Retailleau
Vingt et une personnes soupçonnées d’appartenir au narcobanditisme du « haut du spectre » ont été interpellées ce jeudi matin à Marseille (Bouches-du-Rhône), a révélé, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
C’est un nouveau coup de filet. Vingt et une interpellations liées au narcotrafic ont eu lieu ce jeudi matin « dès l’aube » à Marseille (Bouches-du-Rhône), annonce le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, en déplacement dans la cité phocéenne, lors d’une conférence de presse. Il s’agit selon lui de potentiels narcotrafiquants du « haut du spectre, qui vont nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille ».
Les personnes arrêtées sont de « hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane », « pas du menu fretin », a-t-il insisté : ce « ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobanditisme », a insisté Bruno Retailleau. Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment. Contacté, le parquet de Marseille n’avait pas répondu dans l’immédiat à nos sollicitations.
Toutes ces interpellations ce jeudi matin n’ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des « ramifications nationales mais avec des racines marseillaises », a ajouté le ministre sans plus de détail. Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, « un coup dur », « sinon mortel », porté à ce réseau.
Pas de lien avec les attaques de prison
La cité de la Castellane, vaste ensemble d’immeubles blancs en bordure d’autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s’y était rendu pour lancer des opérations « place nette XXL » contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons. Ce coup de filet n’a a priori « pas de lien » avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.
Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple ce mercredi 1 000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10 000 contrôles d’identité. Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d’étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d’une opération « massive » et « visible ».
AFP
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