130 Iraniens tués au sud d’Alep et dans l’explosion d’un bâtiment © Vidéo

 

Sources : Une cinquantaine d’officiers et soldats iraniens meurent dans un attentat à la bombe de Daesh à Alep –

Environ 80 Iraniens, Afghans et membres du Hezbollah tombent dans une embuscade au sud d’Alep. 

Ce week-end, des généraux iraniens ont juré vengeance pour la perte de 13 soldats (et 21 blessés) reconnus, la semaine dernière ) à Khan Touman, qui était considéré, à ce moment-là, comme la pire perte collective en un seul jour pour l’Iran en Syrie. Ce chiffre vient donc de quadrupler au moment où l’Iran enterrait ses morts.

Or, selon un rapport non-confirmé (et pour cause) de l’organe de presse Jam News, ce sont 80 (et non 13) combattants des milices pro-iraniennes qui ont été tués, dont de nombreux membres de la division afghane Fatemiyoun, des membres du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution iranienne. Une séquence sur les réseaux sociaux montre un grand nombre d’Afghans et d’Iraniens et, probablement certains combattants du Hezbollah, parmi les morts. Un échange de messages texte parmi les Afghans pris au piège à Khan Touman est depuis, devenu viral, en particulier à cause de sa fin de mauvais augure : « Qu’Allah veuille que nous soyons martyrs et pas capturés ». 

Des officiers supérieurs à Téhéran ont juré de venger comme il se doit les nombreuses et lourdes pertes subies par le Corps des Gardiens de la Révolution, lors d’une bataille où les djihadistes islamistes se sont emparés d’un village au sud d’Alep, au cours du week-end.

Mohsen Rezaee, le secrétaire du puissant Conseil du Discernement, était, précisément, en train de mettre en garde, ce même lundi (au moment de l’explosion du bâtiment à Alep) que les « tkfiris », paierait un prix élevé, après la mort de 13 membres des Gardiens de la Révoultion iranienne et les 21 autres blessés de Khan Touman, le 6 mai, les pires pertes avant ce lundi et les 50 morts d’Alep, enregistrées en un seul et même jour par les troupes iraniennes depuis leur entrée dans le conflit syrien. 

Le général iranien a fait l’éloge des soldats et officiers iraniens tués, tous étant de la province de Mazandaran le long de la Mer Caspienne, en rédigeant un message sur son compte officiel Instagram, en disant que leur sacrifice évoque la mémoire de ceux qui sont morts lors de la guerre Iran-Irak, entre 1980 et 1988.

Razaee est revenu en service actif au sein des Gardiens de la Révolution en mai 2015, à la suite d’un passage en politique, où on l’a vu se présenter sans succès pour la présidence en 2009 et 2013.Rezaee a commandé le CGRI entre 1981 et 2005.

Ce premier décompte particulièrement élevé dans les pertes du Corps des Gardiens de la Révolution autour de Khan Touman a, déjà, déclenché une onde de choc à travers tout l’Iran, le journal local Ghanoun comparant ces affrontements à la bataille de Karabala, un événement hautement significatif pour les Musulmans chiites, où l’Imam Hussein a perdu la vie aux côtés de ses partisans. 

Rezaee a prétendu que les insurgés avaient « tiré partie du cessez-le-feu » (qui ne concerne ne pas les islamistes des deux bords) pour s’emparer de Khan Touman, ajoutant que l’Arabie Saoudite et la Turquie

Un autre responsable important de la sécurité iranienne, en retour, a déclaré que l’attaque contre le village près d’Alep révèle des problèmes dans la prétendue cessation des hostilités instaurée en Syrie à la fin février 2016.

Soldats iraniens et syriens en captivité humiliante aux mains du Front al Nusra. 

« Depuis que ce plan de trêve a été mis en place, la République Islamique d’Iran, qui ne s’y oppose pas en principe, s’est rendu compte de ses problèmes structurels », a déclaré Ali Shamkhani – le secrétaire du Conseil Suprême de la Sécurité Nationale d’Iran.

« Cet événement nous a démontré que les inquiétudes soulevées par l’Iran étaient tout à-fait exactes et fondées sur les réalités du terrain et que ce cessez-le-feu ne serait simplement qu’une occasion pour le recrutement et la revigoration des groupes terroristes par les gouvernements qui les soutiennent », a t-il encore prétendu.

L’Iran a subi plus de 450 pertes humaines en Syrie, selon certains rapports, dont la perte d’un grand nombre d’officiers de haut-rang, au grade de Généraux et colonels. Le décompte des pertes a commencé à s’élever gravement, alors que l’Iran déploie un grand nombre d’hommes de troupe en soutien aux offensives de l’armée syrienne contre les rebelles, qui ont commencé avec l’intervention aérienne russe, à la fin septembre 2015.

En avril, Téhéran a déployé des troupes de son armée réguliète, dont la 65ème Brigade des Forces Spéciales aéroportée, dans son premier déploiement officiel à l’extérieur de l’Iran depuis la fin de la guerre Iran-Irak.

Jforum avec now.mmedia.me et debka.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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