Ya’alon démissionnne pour perte de confiance en Netanyahu

Au beau milieu des secousses qui accompagnent la redistribution du poste ultra-sensible de la Défense à Avigdor Lieberman, le Ministre de la Défense et ancien allié le plus fiable du Premier Ministre a annoncé faire un « break avec la vie politique ». Il tient ainsi à se démarquer de ce qu’il accuse de représenter une « perte des valeurs » fondamentales de l’Etat de Droit.

Cela ne signifie pas qu’il ne fait pas ni n’a jamais fait d’erreurs… Netanyahu jure mordicus vouloir redistribuer les postes à une coalition élargie et qu’il lui aurait cédé le Ministère des Affaires étrangères, s’il avait accepté d’avaler son chapeau militaire, seul poste pour lequel il se sent doué .

En un jour, le pire rival de Netanyahu, Lieberman est devenu son nouveau « meilleur allié »… et son meilleur allié son nouveau pire rival. Sinon que Lieberman détient 6 sièges (et au moins deux promesses ministérielles) et à cette heure, Ya’alon aucun. 

Comme il l’avait fait, lorsqu’Ariel Sharon, pour d’autres motifs politiques et financiers, lui avait demandé de procéder à l’évacuation du Goush Katif, alors que sa conscience militaire et sa connaissance du terrain lui faisaient entendre que le Hamas allait y asseoir son pouvoir, Moshe Ya’alon désapprouve, droit dans ses bottes, les manœuvres parlementaires actuelles du chef du Likoud, qu’il a rejoint pour se démarquer du camp des concessionnistes de Kadima (feu de paille) à l’époque. 

Une traversée du désert qui pourrait l’amener à se recentrer, avec quelques alliés de centre-droit comme Kahlon, Sa’ar, (voire, actuellement centre-gauche, comme Yaïr Lapid?), pour étendre cette motion de défiance sur le plan politique… (?). Mais l’atteinte de ces rivages d’un nouveau « Centre-Droit » entièrement à rebâtir est encore loin et nécessiterait de choisir ses alliés avec précaution, pour proposer une alternative crédible à une gauche en pleine désunion sioniste et une droite qui se ressert autour Lieberman-Bennett