A l’occasion de l’entrée en fonction du président Hassan Rouhani pour un second mandat, une belle brochette de dictateurs et de criminels de guerre s’est jointe aux représentants des démocraties occidentales, dont le principal représentant de l’UE en politique étrangère, Federica Mogherini vendredi à Téhéran.
Premier arrivé, le président zimbabwéen Robert Mugabe – dont les violations en série des droits de l’homme ont conduit l’Union européenne à lui interdire de voyager en 2002. Plusieurs des principaux aides de Mugabe ont été nommés nationaux spécialement désignés par le Département d’Etat américain .
Les crimes de Mugabe, qui incluent la torture, d’infliger délibérément la famine massive, les campagnes génocidaires contre des groupes ethniques jugés insuffisamment fidèles à son régime – ont été soigneusement documentés par des groupes de défense des droits de l’homme depuis près de quarante ans.
Le président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême de Corée du Nord, Kim Yong-nam, un lieutenant-chef du dictateur Kim Jong-Un. Parmi les événements auxquels Kim a assisté à Téhéran on note une cérémonie de dédicace, pour la nouvelle ambassade de Corée du Nord dans la capitale iranienne.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ebrahim Rahimpour a également assisté à la cérémonie de l’ambassade, où il a souligné l’importance d’élargir les relations bilatérales entre l’Iran et la Corée du Nord et a remercié son invité nord-coréen pour le soutien de son pays pendant la guerre de 1980-1988 avec l’Irak. La Corée du Nord et l’Iran continuent de travailler ensemble sur le développement des missiles balistiques, en effectuant régulièrement des tests en utilisant une technologie développée conjointement.
Les terroristes présents lors de l’inauguration comprenaient le cheikh Naim Qassem, le secrétaire général adjoint du Hezbollah – le représentant iranien des Chinois au Liban et en Syrie.
Parmi les dignitaires occidentaux figurent l’ancien chancelier britannique Norman Lamont, qui représentait le gouvernement britannique et le parlementaire britannique Richard Bacon, président du groupe d’amitié parlementaire britannique-iranien.
Quand à la présence de Mogherini à Téhéran, la décision du haut représentant de l’UE pour la politique étrangère d’assister à la cérémonie d’entrée en fonction de Rouhani est «moralement et politiquement inadmissible», a déclaré Alejo Vidal-Quadras, ancien président du Parlement européen. «
Mogherini a été l’un des principaux acteurs de l’accord nucléaire entre l’Iran et les six puissances mondiales en juillet 2015. Après la réélection de Rouhani en mai, elle avait utilisé Twitter pour féliciter fièrement le processus électoral iranien en déclarant: «Les Iraniens ont participé avec passion à la vie politique de leur pays. Je félicite le président Rouhani pour ce mandat. «
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